Bulletin PLM N° 4 de juillet 1929 : Wagon-atelier de soudure du PLM

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La soudure autogène rend de grands services dans les ateliers du chemin de fer, aussi en fait-on actuellement le plus large usage pour l’entretien du matériel. C’est ainsi que les réparations importantes qu’ont à subir les chaudières des locomotives sont souvent entreprises par soudure oxyacétylénique ou à l’arc électrique selon les cas.


Ces procédés délicats, une fois mis au point dans les grands ateliers, devaient être employés dans les dépôts, non seulement en vue d’être substitués aux modes anciens de réparation des foyers, mais encore mais dans le but d’éviter bien souvent l’envoi les locomotives dans un atelier du Matériel.


Comme la bonne exécution de la soudure autogène du cuivre exige un personnel particulièrement expérimenté, on créa une équipe volante de quatre Agents dirigée par un Contremaître, rattachée à un grand atelier et dotée d’un matériel facilement transportable.


Telle est la genèse du wagon-atelier de soudure du PLM.


Ce wagon, dont on peut trouver une description détaillée dans la Revue Générale des Chemins de fer (décembre 1928) est du type américain à deux bogies et il est muni du frein continu, de façon à permettre son incorporation dans les trains de messageries. Il est divisé en quatre compartiments. Dans le premier sont installés deux appareils pouvant produire chacun 4 000 litres d’acétylène à l’heure. Le deuxième comprend le matériel et l’approvisionnement (24 bouteilles d’oxygène, 500 kg de carbure de calcium, le métal d’apport et l’outillage nécessaire aux réparations). Le troisième est la chambre de repos du personnel, avec quatre couchettes. Enfin, le quatrième renferme un moteur à essence de 20 cv, accouplé à une génératrice, ainsi que les accessoires de soudure à l’arc.


Les appareils générateurs d’acétylène et le groupe électrogène peuvent être, au moyen de palans, descendus à terre sur chariots, dans le cas où le wagon ne peut être amené dans le voisinage immédiat de la locomotive à réparer.


Les résultats obtenus avec ce premier wagon ont été tout à fait satisfaisants. Dans les dépôts de la partie sud du Réseau auxquels son champ d’action a dû être limite, il permet d’effectuer chaque mois environ une douzaine de réparations de chaudières, dont plus de la moitié auraient nécessité, autrefois, l’envoi de la locomotive dans un grand atelier.


Aussi, un second wagon du même type est-il en cours d’aménagement pour desservir les dépôts du centre et du nord du Réseau.