Documents divers de la Voie : Différence entre versions
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+ | ''Au moment où tout ce qui a trait aux questions commerciales intéresse vivement et à juste titre l’opinion publique, on ne lira pas sans profit le rapport rédigé par M. Jules Michel au dernier congrès international des chemins de fer, dont l’Indépendance belge vient de publier quelques extraits relatifs à la marche des trains et aux poids des rails. La rapidité des communications, voilà qui est fait pour attirer l’attention. En 1863,la vitesse commerciale des trains express était en moyenne, en France, de 51 kilomètres et exceptionnellement de 57 kilomètres, sur les ligues du Nord aujourd’hui, la vitesse est de 63 kilomètres, soit 25 pour 100 de plus qu’il y a vingt-sept ans. Certes, nous n’avons pas encore atteint l’Angleterre, où les vitesses commerciales varient de 75 à 81 kilomètres, mais nous dépassons l’Allemagne, où la moyenne est de 60 kilomètres, et nous n’avons guère à envier à l’Amérique, où la vitesse commerciale des trains n’est pas supérieure à 66 kilomètres. Quant à la vitesse de marche des trains de voyageurs, elle varie en France entre 65 et 80 kilomètres, avec un maxima de 115 à 120 kilomètres sur les réseaux du Nord, de l’Est et d’Orléans, et de 90 kilomètres sur ceux de l’Ouest et de Lyon. En Angleterre, la vitesse de marche des trains est réglée entre 72 et 85 kilomètres, avec un maxima de 125 kilomètres. Le maxima autorisé est ou Allemagne de 90 kilomètres et la vitesse moyenne atteint 65 kilomètres. En Amérique comme en Angleterre, la vitesse maxima est de 125 kilomètres. Ce n’est que par l'amélioration dos rails qu’on a pu arriver à ces vitesses prodigieuses; l'accroissement du poids des rails a suivi l’accroissement de la vitesse des trains. C’est ainsi qu’en 1878, en Angleterre, le poids d’un mètre de rail était de 38 kilogrammes, en 1888, le mètre de rail pesait 42,18 kilogrammes; en France, dans le même intervalle de temps les poids ont augmenté dans des proportions plus fortes, ils n’étaient que de 30 kilogrammes pour le Nord et de 39 kilogrammes pour le Lyon en 1878, aujourd’hui la moyenne est légèrement supérieure à 43 kilogrammes. En même temps que le poids des rails augmentait, leur hauteur et leur largeur progressaient; les longueurs actuellement adoptées en France sont de onze et douze mètres; il y a tout lieu de croire que ces dimensions ne seront pas de si tôt dépassées. On le voit, les progrès réalisés en dix ans sont énormes; ils ne le sont peut-être pas assez pour les impatients qui rêvent électricité et ballons dirigeables; mais ils ont suffi pour mettre la France au même niveau que les plus actives puissances étrangères. '' | ||
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+ | Journal L'INTRANSIGEANT 15-10-1890 (collection BNF Gallica). |
Version actuelle datée du 30 août 2019 à 18:09
Généralités
Ci dessous, des documents inclassables, mais intéressants....
Documents divers
Presse
- LA VITESSE DES TRAINS.
Au moment où tout ce qui a trait aux questions commerciales intéresse vivement et à juste titre l’opinion publique, on ne lira pas sans profit le rapport rédigé par M. Jules Michel au dernier congrès international des chemins de fer, dont l’Indépendance belge vient de publier quelques extraits relatifs à la marche des trains et aux poids des rails. La rapidité des communications, voilà qui est fait pour attirer l’attention. En 1863,la vitesse commerciale des trains express était en moyenne, en France, de 51 kilomètres et exceptionnellement de 57 kilomètres, sur les ligues du Nord aujourd’hui, la vitesse est de 63 kilomètres, soit 25 pour 100 de plus qu’il y a vingt-sept ans. Certes, nous n’avons pas encore atteint l’Angleterre, où les vitesses commerciales varient de 75 à 81 kilomètres, mais nous dépassons l’Allemagne, où la moyenne est de 60 kilomètres, et nous n’avons guère à envier à l’Amérique, où la vitesse commerciale des trains n’est pas supérieure à 66 kilomètres. Quant à la vitesse de marche des trains de voyageurs, elle varie en France entre 65 et 80 kilomètres, avec un maxima de 115 à 120 kilomètres sur les réseaux du Nord, de l’Est et d’Orléans, et de 90 kilomètres sur ceux de l’Ouest et de Lyon. En Angleterre, la vitesse de marche des trains est réglée entre 72 et 85 kilomètres, avec un maxima de 125 kilomètres. Le maxima autorisé est ou Allemagne de 90 kilomètres et la vitesse moyenne atteint 65 kilomètres. En Amérique comme en Angleterre, la vitesse maxima est de 125 kilomètres. Ce n’est que par l'amélioration dos rails qu’on a pu arriver à ces vitesses prodigieuses; l'accroissement du poids des rails a suivi l’accroissement de la vitesse des trains. C’est ainsi qu’en 1878, en Angleterre, le poids d’un mètre de rail était de 38 kilogrammes, en 1888, le mètre de rail pesait 42,18 kilogrammes; en France, dans le même intervalle de temps les poids ont augmenté dans des proportions plus fortes, ils n’étaient que de 30 kilogrammes pour le Nord et de 39 kilogrammes pour le Lyon en 1878, aujourd’hui la moyenne est légèrement supérieure à 43 kilogrammes. En même temps que le poids des rails augmentait, leur hauteur et leur largeur progressaient; les longueurs actuellement adoptées en France sont de onze et douze mètres; il y a tout lieu de croire que ces dimensions ne seront pas de si tôt dépassées. On le voit, les progrès réalisés en dix ans sont énormes; ils ne le sont peut-être pas assez pour les impatients qui rêvent électricité et ballons dirigeables; mais ils ont suffi pour mettre la France au même niveau que les plus actives puissances étrangères.
Journal L'INTRANSIGEANT 15-10-1890 (collection BNF Gallica).