11 mai 1927, meurtre d'un agent du P.-L.-M. dans le train près de Cassis

De WikiPLM
Aller à : navigation, rechercher

Circonstances de l’accident

  • Un crime dans le train entre Marseille et Toulon.

Marseille, 11 mai. La brigade mobile vient d'être avisée que, cette nuit, dans,1e train parti de Toulon à 22 h. 20 pour Marseille, un voyageur, M, Guillaume A.......d, sous-chef de bureau au P. L. M., a été tué et jeté par la portière, près de Cassis. Les inspecteurs de la brigade mobile se rendent sur les lieux.

Voici des détails sur le crime : A l’arrivée en gare de Marseille, à 23 h. 30, les employés de la gare découvraient dans un compartiment de première classe une large flaque de sang maculant le coussin relevé par un voyageur pour dormir. Sur le plancher du compartiment, il y avait un chapeau et quelques prospectus. La police spéciale de la gare fut immédiatement avisée et M. Taddeï, commissaire spécial, commença son enquête. Quelques instants plus tard, des employés du dépôt de la Blancarde avisaient le commissaire spécial d’une étrange découverte qu’ils venaient de faire dans un compartiment du train 25 venant de Paris et qui, après son arrivée à Marseille, est garé à vide à la Blancarde. Il y avait des permis de circulation et un permis de conduire au nom de M. Guillaume A.....d, sous-chef de bureau du P.-L.M., à Marseille, domicilié, 8 rue Colbert. Le commissaire spécial Taddeï, en possession de ces papiers, examina minutieusement le compartiment ensanglanté du train 286. II y avait des traces évidentes de lutte. Comme, d’autre part, le chapeau découvert dans le compartiment, portait les initiales G. A., celles du propriétaire des papiers trouvés dans le train de matériel 25, il devenait évident qu’un crime avait été commis. Les gendarmeries de la région furent avisées télégraphiquement et bientôt la brigade de Cassis faisait savoir qu’elle venait de découvrir sur la voie descendante, au kilomètre 28, un cadavre coupé en deux. Les premières constatations firent connaître que le défunt était précisément M. Guillaume A.........d. Les circonstances, du crime peuvent, â l’heure actuelle, être reconstituées comme suit : Revenant de Toulon, M. Guillaume A.........d s’était allongé sur la banquette du compartiment de 1ere classe, ayant relevé le coussin pour dormir plus commodément. Pendant son sommeil, il fut assailli par l’assassin qui lui trancha la gorge. Malgré cette affreuse blessure, M. Guillaume A.........d entama une lutte désespérée avec son agresseur. Il succomba et l’assassin, ouvrant la portière à contre-voie, lança sa victime sur la voie. L’assassin resta dans le train et arriva sans encombre à Marseille à 23 h. 30.

Journal L'INTRANSIGEANT 25-5-1927 (collection BNF Gallica).

Photos et cartes postales

Croquis et plans