19 juin 1883, incendie, Lyon Guillotière

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Circonstances de l’incident

  • Lyon, 19 juin.

Un incendie s’est déclaré aujourd’hui dans les entrepôts de bois de M. Pelé, à la Guillotière. Les dégâts sont considérables. On ne signale aucun accident de personnes.

— 19 juin, six heures, soir. — L’incendie des entrepôts de bois de MM. Arsène Collet et C°, régis par M. Pelé, prend une extension considérable. Les entrepôts sont complètement embrasés sur une superficie d’un hectare environ. Malgré les efforts des pompiers et de la troupe, il est impossible de rien sauver. Le feu est tellement intense que les palissades et les arbres prennent feu dans un rayon de cinquante mètres du foyer de l’incendie. Quarante wagons de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée sont englobés dans l’incendie. Par suite de la proximité de la voie du chemin de fer, tout service est interrompu sur la ligne de Genève. Lés voyageurs sont transbordés dans des omnibus loués pour la circonstance. Un détachement de militaires enlève les poteaux télégraphiques. A certains moments, le feu devient tellement violent qu’il fait craindre pour les ateliers de la Buire, situés non loin du lieu du sinistre. De grandes précautions sont prises pour éviter de plus grands désastres. On inonde les toitures des ateliers. L’incendie continue toujours, mais on n’a jusqu’à présent aucun accident de personnes à signaler; Les dégâts sont évalués approximativement à six cent mille francs.

Journal "L'INTRANSIGEANT" du 21-6-1883 (Collection BNF_Gallica)

  • Lyon, 20 juin.

Après vingt-quatre heures de travail on est parvenus, enfin, hier soir, à circonscrire l'incendie de la Guillotière. Tout danger pour les constructions voisines paraît disparu pour le moment. On ne signale aucun incident de personnes.

Journal "L'INTRANSIGEANT" du 21-6-1883 (Collection BNF_Gallica)

  • Lyon, 20 juin, soir.

L’incendie de la Guillotière est éteint. A la place où s’élevaient les entrepôts de bois de MM. Collet et C°, il ne reste plus qu’un vaste brasier d’où se dégage une épaisse fumée et sur lequel on jette encore de l’eau pour éviter les étincelles. Les traverses de chemin de fer qui ont été brûlées sont bien évaluées, en moyenne, à 1 franc l’une pour la vente, mais le chantier ne les paie, croyons-nous, que 35 centimes à la Compagnie du chemin de fer. Il en résulterait une certaine diminution dans le chiffre des pertes, qui reste cependant très élevé, attendu qu’il n’y avait d’assuré que la scierie, pour une somme de 100,000 francs, et que le reste est entièrement perdu. Ce matin, le service des trains à repris, et on s’occupe de reconstruire le télégraphe.

Journal "L'INTRANSIGEANT" du 23-6-1883 (Collection BNF_Gallica)

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