24/25/26 avril 1927, voyage du président de la République à Marseille

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Circonstances de l’événement

  • Ce matin, à là gare de Lyon.

Des plantes vertes en gerbes, des drapeaux tricolores en faisceaux, de grands rideaux de velours rouge décorent le salon d’attente de la gare de Lyon. Le long du quai, un beau train qui semble tout neuf dans sa peintures bleu-marine. Alignés comme des soldats de plomb, des gardes républicains, plumets rouges, buffleteries blanches. Entre le train et les gardes, sur un autre beau tapis rouge, beaucoup de messieurs en jaquette et chapeau haut de forme. Parmi eux il y a MM. Margot; directeur du P.-L.-M..; Cordier, président du conseil d’administration ; Mugniot, ingénieur en chef ; Prudent, inspecteur général, et Pugniet, directeur régional des Wagons-Lits, venus saluer le Président au nom de la Compagnie. Il est 10 heures 15 et l’on attend M. Doumergue qui à 10 heures 30 doit prendre place dans son wagon-salon pour se rendre à Marseille. Pour lui souhaiter bon voyage les ministres arrivent les uns après les autres. Voici M. Poincaré, président du Conseil ; M. Barthou, ministre de la Justice ; M. Herriot, ministre de l’Instruction publique; M. Fallières, ministre du Travail. La Marseillaise, les chapeaux hauts de forme s’envolent. Voici le Président en pardessus gris-sombre et chapeau melon. Présentez armes! Devant les gardes se hérisse la double haie des fusils et des baïonnettes. M. Doumergue, sous le feu des appareils photographiques, monte dans son wagon. Derrière lui y prennent place : M.Leygues, ministre de la Marine; M. Bokanowski, ministre du Commerce M. de Fouquières, directeur du Protocole ; le contre-amiral Vedel et le commandant Goudouneix, de la Maison militaire, qui doivent l’accompagner. M. Maurain, préfet de police, M. Guichard, directeur de la police municipale, s’entretiennent avec M Renard lé nouveau directeur de la sureté générale. Les ministres qui restent à Parte montent eux aussi dans le wagon présidentiel. 10 h. 21, M. Painlevé, ministre de la Guerre, arrive à pas rapide et s’engouffre dans le wagon. 10 h. 26, sans crier-gare, le traira glisse tout doucement le long du quai. MM. Herriot, Bartliou, Poincaré et Painlevé sautent en souplesse du marchepied devant les gardes figés, au port d’armes par la sonnerie « aux champs ». Le convoi prend de la vitesse et disparait à un tournant. Le train présidentiel sera garé cette nuit à Graveson d’où il repartira dimanche matin à 7 h. 19 pour arriver àA Marseille A 9 h. 25. — Pierre Causse.

Journal L'INTRANSIGEANT 24-4-1927 (collection BNF Gallica).

Photos et cartes postales

Croquis et plans