25 juillet 1921, Hold-up meurtrier dans un train près de Chagny

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Circonstances de l’incident

  • Des bandits masqués attaquent le rapide de Nice.
  • Ils dépouillent les voyageurs, et tuent l’un d’eux, qui résistait.

Un attentat qui dénote une audace peu commune de la part de ses auteurs, a été commis cette nuit, en chemin de fer, sur la grande ligne Marseille-Paris, près de Chagny. Des bandits masqués ont brusquement surgi dans une voiture de 1re classe du train 5, et revolver au poing, ont rançonné les voyageurs; L’un d’eux, un élève de l’École Polytechnique, qui refusa d’obtempérer à l’ordre de vider ses poches, fut tué net par lés bandits.

Haut les mains ! Il était près de deux heures. Les voyageurs de la voiture de 1er classe,du train 5, précédant immédiatement le fourgon de queue, dormaient paisiblement. Brusquement, les portières furent ouvertes, les lumières dévoilées, et, dans le couloir du wagon, trois hommes masqués apparurent, revolver au poing : "Haut les mains !", crièrent-ils. Les voyageurs, terrorisés, obéirent. Des femmes sa trouvèrent mal. Un tumulte suivit, "Videz vos poches !", ordonnèrent les bandits. Le meurtre.

Les voyageurs s’exécutèrent Cependant, l’un d’eux, M. Max Carabellis, élève à l’École Polytechnique, habitant 18, rue Lhomond, à Paris, refusa d’obéir et menaça d’actionner le signal d’alarme. Alors les bandits, craignant qu’il ne mît sa menace à exécution et voyant, au sur plus, que M. Carabellis était le seul à protester, l’abattirent, à coups de revolver. Puis, ayant raflé argent et bijoux, ils actionnèrent eux-mêmes le signal d’alarme. Le train ralentit aussitôt. La gare de Chagny était proche. Les bandits, tranquillement, ouvrirent les portières dé sortie à contre-voie. Lorsque la vitesse fut suffisamment réduite, pendant que l’un d’eux braquait toujours son arme dans le couloir, les deux premiers limitèrent. Puis, rapidement, le dernier s’enfuit à son tour.

L’enquête. Le rapide était alors à environ un kilomètre et demi de la gare de Chagny. Il s’arrêta. Le chef de train pénétra dans le wagon assailli, et découvrit le cadavre du polytechnicien entouré des voyageurs affolés. Aussitôt prévenus par la gare de Chagny, le parquet et la gendarmerie se mirent en campagne. Jusqu’à présent aucun indice sérieux n’a été découvert. Un voyageur du wagon attaqué prétend que les bandits sont montés en gare de Dijon, mais rien n’est moins certain. La nouvelle de cet attentat a soulevé une émotion considérable parmi les autres voyageurs du train. Les coups de revolver n’ont pas été en tendus par les occupants des autres wagons, ni par le chef de train. L’enquête continue.

Nouveaux détails: D’après des renseignements complémentaires de l’enquête, un deuxième voyageur a voulu se défendre et a été blessé grièvement. Il a été transporté à l’hôpital de Chagny.

Journal L'Intransigeant du 26-7-1921 (Collection BNF-Gallica)



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