Bulletin PLM N° 18 de novembre 1931 : Quelques chiffres sur les travaux de la Voie en 1930

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Dans un précédent article du Bulletin (Bulletin de mai 1931), nos lecteurs ont pu voir quels avaient été les résultats de l’exercice en 1930.


Il parait intéressant d’apporter à cette documentation le complément de quelques lignes consacrées à l’activité du Service de la Voie, au cours de ce dernier exercice.


On sait que nos voies et particulièrement celles de nos grandes artères doivent satisfaire à des exigences sans cesse nouvelles. Une bonne exploitation recommande-t-elle par exemple le passage en vitesse sur plusieurs points imposant des ralentissements : la voie modifie ses courbes, change ses rails, renforce son ballast, s’équipe en traverses plus serrées, consolide ses ponts, etc. Si elle s’en tenait toujours aux mêmes limitations notre Réseau n’offrirait jamais aucun progrès à sa clientèle.


Le lecteur aura une idée de cette évolution nécessaire de la voie vers un accroissement de résistance, en consultant la carte (figure 2) où ressortent celles de nos lignes qui admettaient, en 1930, la circulation de nos plus puissantes machines. Cet équipement a demandé des années et il ne faut pas croire qu’il soit terminé. Le Service de la Traction désire voir admettre ses machines les plus lourdes sur un plus grand nombre de lignes. Il faudra donc que la voie soit en état de donner passage à des machines plus puissantes encore la 241 C de 20 t de charge par essieu, dont le présent Bulletin parle plus loin, et les 151 actuellement en construction et qu’on destine à la remorque des messageries sur la ligne du Bourbonnais.


Toutes ces sujétions exposées, citons quelques données concrètes se rapportant à la voie durant le dernier exercice. Sait-on que la consommation totale de ballast et de sous - ballast a atteint 1 400 000 m3, que celle des traverses donne les chiffres de 2 100 000 traverses neuves en bois et 120 000 traverses métalliques, que le poids des rails consommés se monte à 57 000 t ?


2 600 km de voies ont fait l’objet d’une révision générale, 505 km ont été entièrement renouvelés en traverses et rails neufs. Par ailleurs, plus de 12 800 km de voie simple ont été désherbés chimiquement, c’est-à-dire très économiquement (Bulletin de mars 1931).


Disons, pour terminer, qu’il a été exécuté de multiples travaux de modernisation, tels que les suivants : installations d’avertisseurs aux passages à niveau, améliorations du tracé des voies pour permettre l’augmentation de la vitesse à la traversée de 110 gares, installations de ponts bascule plus puissants, extension du dispatching - system, qui étend maintenant son réseau sur plus du tiers de nos lignes et, d’une façon générale, agrandissement de divers bâtiments et installations de l’Exploitation et de la Traction.