Voir la source de Bulletin PLM N° 20 de Mars 1932 : Solidité des voitures métalliques

La confiance que peut inspirer aux voyageurs, au point de vue de leur sécurité, le matériel métallique de nos grands trains vient d’être, une fois de plus, mise à l’épreuve dans le déraillement du train rapide 6 provoqué par l’attentat criminel du 14 février dernier. Alors que ce train entièrement composé de voitures métalliques approchait de Marseille, trois des voitures de tête ont été renversées sur un talus d’environ 7 m de hauteur formant le remblai de la voie et l’une d’elles a même été projetée au pied de ce talus.


Sur les 57 voyageurs occupant les voitures déraillées, il n’a été relevé, en dehors de quelques contusions sans gravité, aucune blessure grave et cette constatation est d’autant plus intéressante que le déraillement s’était produit à une vitesse d’environ 90 km/h.


C’est grâce à la solidité du matériel, résultant des progrès accomplis dans ces dernières années par la technique des chemins de fer qu’on n’a pas eu à déplorer de nombreuses victimes dans cet accident.


Actuellement on ne construit plus, pour nos grands trains, que des voitures du type métallique, dont on sait que les faces latérales concourent à la résistance avec le châssis et le pavillon. (On pourra se reporter utilement aux articles parus dans les numéros d’octobre 1925, février 1927 et décembre 1927 de la Revue Générale des Chemin, de fer)


De ce fait, la caisse constitue une sorte de tube ayant quatre génératrices renforcées aux arêtes formées par la rencontre des faces avec le plancher et le pavillon.


En ce qui concerne notre Réseau, il est intéressant de signaler qu’au 31 décembre dernier, le parc du matériel roulant comprenait, sur 1765 voitures à bogies, 601 voitures entièrement métalliques.


Il faut noter également que devant les bons résultats donnés par les voitures métalliques, il avait été décidé de remplacer, sur les autres voitures à bogies, la charpente en bois par une charpente métallique; à la même date du 31 décembre, 242 voitures étaient déjà modifiées, ce qui donne 843 voitures métalliques ou métallisées, soit près de 50 % du parc pour trains rapides.