Bulletin PLM n°1 de janvier 1929 : Manutention mécanique des scories dans les dépôts

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Lorsque les locomotives rentrent au dépôt après avoir remorqué un train, on vide leur cendrier dans une fosse, puis les scories ainsi accumulées sont chargées sur wagon et transportées au loin. Généralement, c’est au jet de pelle que les scories sont sorties de la fosse, puis lancées dans le wagon.


Dans les dépôts de Laroche et de Roanne, la fosse où tombent les scories est à fond incliné vers un bassin profond et rempli d’eau. Leur écoulement est favorisé par un abondant arrosage du plan incliné. On assure ainsi leur extinction et on réduit au minimum la production des poussières.


Les scories accumulées au fond du bassin en sont retirées au moyen d’une benne preneuse manoeuvrée par une grue à portique, qui enjambe les voies de rentrée munies de fosses et les bassins pleins d’eau. Cette benne transporte les scories mouillées sur le wagon qui sert à leur évacuation.


On vient de mettre en service, au dépôt de Marseille-Blancarde, un appareil moins important, d’une conception différente. Une goulotte s’ouvre en un point du fond de la fosse dans laquelle on vide les cendriers. On y pousse à la pelle les scories, qui s’écoulent dans une benne située au bas de la goulotte. Pendant le remplissage de la benne, on arrose les scories pour les éteindre. Lorsqu’une benne est remplie, on appuie sur un bouton. Elle s’élève aussitôt, tirée par le câble d’un treuil électrique, le long d’un chemin de roulement incurvé aux extrémités.


Vers le haut de sa course, elle s’incline, déverse son contenu dans un wagon placé sur la voie voisine et revient automatiquement au bas de sa course, sous le bec de la goulotte, pour recevoir une nouvelle charge de scories.


Ici, un homme intervient encore pour pousser les scories dans la goulotte, mais tout le reste de la manutention se fait mécaniquement.