Intempéries d'aout et septembre 1890
Circonstances de l’incident
- Lyon, 1 août.
Une forte inondation a coupé les communications sûr la ligne de Culoz à Modane, entre la gare de Saint-Jean-de-Maurienne et celle de Saint-Michel. Des transbordements ont été aussitôt organisés, afin de pouvoir traverser cette ligne, dont d’interception va également amener du retard considérable sur la grande ligne de l’Italie. L’administration du P.-L.-M a pris les mesures nécessaires pour réparer la voie. Il n’est pas encore possible de fixer le jour où les communications!seront rétablies.
Journal LE RADICAL 3-8-1889 (Collection BNF Gallica).
- Lyon, 28 août.
Hier, pendant une grande partie de la journée, le vent a soufflé en tempête sur Lyon et ses environs et a pris fin le soir après une pluie diluvienne. Sur la ligne de Lyon-Ambérieu, plusieurs poteaux télégraphiques, renversés sur la voie, ont causé quelques retards aux trains.
Journal LE RADICAL 30-8-1889 (Collection BNF Gallica).
- Le Cyclone de Dijon. Dijon, 31 août.
On connaît, aujourd’hui, une partie des dégâts occasionnés par le cyclone qui s’est abattu sur notre région dans la soirée d’hier. Ce cyclone venait de la direction sud-sud-ouest. Son centre est passé entre Plombières et Velars, allant vers Epagny. Dijon a été atteint par le côté droit de la tempête et Fleurez par le côté gauche...
A Dijon... La gare de la Porte-Neuve a été fort éprouvée; deux wagons ont déraillé; plusieurs poteaux télégraphiques sont renversés.
Journal LE RADICAL 3-9-1889 (Collection BNF Gallica).
- Les inondations. NÎmes, 21 septembre, 5 h. soir.
A la suite d’orages épouvantables, une crue considérable du Gardon s’est produite.
Cette crue est telle qu’on n’en avait pas vu de semblable depuis 1871 et celle-ci était l’une des plus considérables qu’on ait jamais eu à enregistrer. Les vignobles et les récoltes sont perdus. A Saint-Jean-du-Gard, le pont unique qui permet de traverser le Gardon, a été entièrement emporté, ainsi que celui de Tavernes, situé au confluent des Gardons d’Alais et d’Anduze. Aux Tavernes, le pont du chemin de fer a seul résisté. Le service des trains est néanmoins interrompu, la ligne étant coupée à différents endroits. Le Gardon charrie, sur tout son parcours, des bestiaux de toutes sortes. La ligne de chemin de fer du Teil à Nîmes qui longe le Rhône sur, une part de son parcours a été emportée sur une longueur de quatre kilomètres. A Saint-Hippolyte-du-Fort; localité arrosée par la Vidourle, une femme été noyé.
- Nîmes, 21 septembre.
Le train-express 709 venant de Paris, qui arrivé à Nîmes à deux heures et demie du matin, n’était pas-encore arrivé à onze heures du matin et on n’en, a pas de nouvelles. La circulation des trains est interrompue entre Alais et Langogne. Sur la ligne de Vezenobres à Quissac, un remblai de là voie a été emporté par la crue prés la station de Tavernes-Ribaute. A Noziéres la crue du.Gardon affleure la Voie ferrée qui se trouva élevée de 6 mètres au-dessus de la rivière.
Journal LE RADICAL 23-9-1889 (Collection BNF Gallica).
- Avignon.
Le viaduc du chemin de fer de Pont-Saint-Esprit, menace ruine sur une longueur de 200 mètres.
- Dernière minute
D'Avignon, on nous annonce que... La circulation est interrompue sur la voie ferrée de la rive droite du Rhin (sic!) par suite de l'éboulement du viaduc de Pont Saint-Esprit, qui a été emporté par l'Ardèche. Le remblai de Remoulins a été emporté par le Gardon. La compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, fait placarder l'avis que le train 975, venant de Paris par Clemont et arrivant à Nîmes à trois heures du matin, n'est pas arrivé, la voie étant coupée entre Villefort et Genolhac. Un transbordement des voyageurs et des courriers se fait sur Saint-Georges d'Aurac sur Lyon. Le courrier arrivera à Nîmes par Tarascon. D'autre part, les lignes d'Alais à Quissac, d'Alais à Langogne, d'Uzès à Nozières, de Nîmes à Lyon par le Teil, de Pont-Saint-Esprit à Saint-Just de La Voulte à Beauchastel, de Saint-Pierre de Boeuf à Serrières et de Saint-Rambert à Firminy, sont coupées par les eaux.
Journal LE RADICAL 25-9-1889 (Collection BNF Gallica).
- Les inondations.
Actuellement, toute communication directe entre Lyon et Nîmes, sur la rive droite, est interrompue; les voyageurs sont acheminés sur Nîmes par la rive, gauche. On pense que la circulation normale ne sera pas rétablie avant un mois.
- Nîmes, 25 septembre.
La Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée a fait afficher l’avis suivant : Le service des voyageurs, des bagages et des marchandises, à l’exception des chevaux et des bestiaux, est repris entre Genolhac - et Villefort (ligne du Bourbonnais) dans les conditions suivantes : Les trains 201, 715, 202 et 722 passent entre Villefort et Langogne mais les voyageurs descendent de voiture et font, un parcours de cent mètres environ. Les voyageurs sont prévenus que, afin d’éviter des accidents, les trains de nuit 713, 726, 709 et 710, venant de ou se dirigeant sur Paris, ne circulent pas au-delà de Genolhac. Du coté d’Alais, le service est limité à Genolhac. Les marchandises pour une destination au delà de Genolhac sont détournées. La circulation est toujours interrompue entre Lezan et Ribaute-les-Tavernes, ainsi qu’entre Pont-Saint-Esprit et Saint-Just-d’Ardéche (Ligne de Teil). Afin d’éviter toute contestation au point de bifurcation,les billets des voyageurs acheminés sur leur destination par une autre voie que la voie normale, doivent porter la mention : voyageur détourné.
Journal LE RADICAL 28-9-1889 (Collection BNF Gallica).
- Mmes, 30 septembre.
La Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée donne avis que la circulation normale des trains de voyagèurs et de marchandises interrompue par suite des inondations est rétablie entre Villefort et Concoules sur la ligne du Bourbonnais, mais seulement de six heures du matin à huit heures du soir. Les express 709 et 710, venant de Paris et qui passent la nuit à Alais, restent supprimés entre Villefort et Genolhac.
Journal LE RADICAL 2-10-1889 (Collection BNF Gallica).
