Juillet 1885, évacuation du camp de Pas-des-Lanciers

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La constitution et l'évacuation du camp militaire de Pas-des-Lanciers vues au travers de la presse

  • La paix avec la Chine est signée mais il s’en faut que l’aventure tonkinoise soit finie. Si nous n’avons plus, devant nous les réguliers chinois, il nous reste encore à lutter Contre les Pavillons-Noirs; en un mot, nous sommes exactement dans la même situation qu’il y a dix-huit mois. Le général de Courcy se prépare, en effet, à reprendre la campagne dès que la saison le permettra, c’est à dire à la fin de septembre ou au commencement d’octobre. La division de renfort, réunie au camp de Pas-des-Lanciers, et qui est complètement organisée et prête à partir, prendra la mer de manière à être arrivée au Tonkin au commencement de la campagne. Elle formera la principale colonne de l’expédition. (Journal L'intransigeant 21-6-1885)
  • On nous télégraphie. Au 28 juin. L’état sanitaire ne s'améliore pas au camp du Pas-des-Lanciers où la chaleur est accablante. On a évacué sur les hôpitaux de Marseille, le 24 juin, 42 malades; 25 juin, 85; 26 juin 67. Hier, 58 hommes ont encore été envoyés à l'hôpital militaire de Marseille, mais celui-ci n'ayant plus de lits disponibles, 30 malades ont été dirigés sur Aix, 50 sur Tarascon, et 52 sur Avignon. Ceux qui ont été évacués sur ces trois dernières villes n'ont pas d'affection grave: Ils se plaignent surtout d'une fatigue excessive... Nous avons, à différentes reprises, critiqué le choix que l’État-major général avait fait du camp du Pas-des-Lanciers pour y réunir la division de réserve du Tonkin. Les chaleur ets accablante au camp, l'état sanitaire y est détestable. Dans la seule journée du 25 juin, 85 malades ont été dirigés sur l'hôpital militaire de Marseille, où l'encombrement est tel que 132 malades ont dû être évacués sur les hôpitaux d'Aix, d'Avignon et de Tarascon. On dit bien, il est vrai, que la division de réserve sera dissoute au commencement de septembre, mais d'ici là les épidémies de fièvre typhoïde et de fièvre intermittente feront sans doute de trop nombreuses victimes. Il devient urgent d'adopter la mesure que nous avions recommandée dès le début: Il suffit d'un ordre du ministre pour que la division de réserve soit immédiatement transportée au camp de Sathonay, où le climat est sain, où d'excellents baraquements offriront aux troupes un abri contre le soleil et la pluie. (Journal L'intransigeant 2-7-1885)
  • Au Pas-des-Lanciers, où sévissent les fièvres, où, en moins de dix jours, six cents cas graves se sont déclarés, nulle mesure énergique ou préservatrice n’est prise. On avait annoncé l’évacuation du camp. L’évacuation est démentie. On dirait que notre armée est la dernière des préoccupations du ministre de a guerre. Quand on ne l’expose pas aux risques des batailles, on la jette et on la maintient dans les foyers infectés. Quand la contagion la gagne, il n’y a rien pour la guérir ou la soulager. Quand on la transporte, personne ne songe à lui préparer un refuge ou un abri, au débarquement. Nous sommes pourtant en état de paix et nous avons plus que jamais des blessés, des mourants et des morts. (Journal L'intransigeant 8-7-1885)
  • Marseille, 8 juillet. Quatre-vingt-six malades sont arrivés aujourd’hui venant du camp du Pas-des-Lanciers et sont entrés à l’hôpital militaire de Marseille. Le médecin inspecteur vient fie faire savoir au ministre de la guerre qu’il a dans ses hôpitaux de Marseille 330 cas de fièvre typhoïde; 273 malades sont entrés en convalescence. (Journal L'intransigeant 10-7-1885)
  • Évacuation du Pas-des-Lanciers. Le ministre de la guerre a ordonné enfin l’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers et le licenciement de la division de réserve. La dépêche officielle n’étant arrivée an camp que dans la journée, l'embarquement en chemin de fer des troupes n’a dû commencer que ce matin; on prévoit qu’il faudra quatre jours environ pour terminer cette opération. Les régiments regagneront directement leurs garnisons respectives, mais il est probable qu’avant de se réinstaller dans leurs casernes Ils feront un séjour de courte durée soit dans des bâtiments disponibles isolés, soit dans des baraquements: Le nombre total .des malades s’est élevé, d’après le rapport de M. Didiot, à 1,758; l’état dos hommes répartis entré les hôpitaux de Marseille, d’Avignon, d’Aix et de Tarascon n’inspire que peu d’inquiétude. (Journal L'intransigeant 18-7-1885)
  • Marseille, 17 juillet. L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers continue. Aujourd’hui 1,800 hommes environ sont partis pour Limoges par trains spéciaux. (Journal L'intransigeant 19-7-1885)
  • L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers est commencée. Deux trains spéciaux sont partis hier, l'un à quatre heures et le second à sept heures du soir emmenant ensemble 1 610 hommes, 22 chevaux et 43 000 kilo de fourrage, à destination de Saint-Malo. (Journal L'intransigeant 19-7-1885)
  • LE CAMP DU PAS-DES-LANCIERS: L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers continue, sans incident. Cependant, ou on a encore évacué des malades, sur les hôpitaux de la région. C’est le 47e de ligne, dont le campement était au camp sud qui a commencé le mouvement; L’ordre de départ lu aux troupes, on a bouclé les sacs et les bagages ont été dirigés immédiatement sur la gare. A deux heures de l’après-midi, le général Coiffé, commandant la division, a réuni tous les officiers, leur a fait ses adieux et leur a adressé certaines recommandations pour la route. Peu après, le régiment est parti en tenue de campagne, musique en tête, avec deux jours de vivres consistant en fromage, sardines en boîtes, biscuits et vin. A quatre heures trente, le premier train se mettait en marche avec 14 officiers, 830 hommes et 10 chevaux. Le second train a quitté la gare à sept heures trente avec 16 officiers, 780 hommes et 7 chevaux. Il n’y a qu’une voie de garage à la station du Pas-des-Lanciers; c’est ce qui explique la lenteur des mouvements. Les bataillons du 47e vont être dirigés sur le camp de Lessay (Manche). Ils séjourneront quelque temps sous la tente avant de retourner à Saint-Malo, où ils ne rentreront que lorsqu’il! sera constaté que la fièvre typhoïde ne sévit plus dans cette troupe. (Journal L'intransigeant 20-7-1885)
  • Le Camp du Pas-des-Lanciers est complètement évacué. (Journal L'intransigeant 26-7-1885)
  • Le Camp du Pas-des-Lanciers. On télégraphie de Marseille que le camp du Pas-des-Lanciers a été complètement évacué dans la journée d'hier. Le 22e bataillon de chasseurs à pied est parti vendredi pour Morlaix, par train spécial, laissant deux cents malades dans les hôpitaux et c'est lui qui a été atteint le dernier. Somme toute, la division de réserve du Tonkin laisse derrière elle 3 000 hommes atteints d'affections diverses.. (Journal L'intransigeant 27-7-1885)