Retraites et Maisons de retraite

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Généralités

  • Le Sénat a adopté hier un amendement de M. Paris à la loi votée par la Chambre, et réglant les rapports des compagnies de chemins de fer et leurs agents commissionnés. Le quatrième paragraphe de l'article 1er de la loi est ainsi conçu : "Si le contrat de louage implique la participation d'une caisse de retraites, la rupture du contrat entraîne de plein droit, et à quelque époque que ce soit, la liquidation de la portion de rente acquise à l'employé, soit à raison des retenues opérées sur son salaire, soit et raison des versements effectués ou promis par le patron". Cette dernière disposition a été combattue par M. Paris qui a fait adopter par le Sénat que la liquidation ne s'opérerait que sur les versements faits par les employés. à l'exclusion des sommes versées par les patrons. La Chambre aura donc à discuter de nouveau cette loi que les employés de chemins de fer attendent depuis si longtemps.

Journal "Le Radical", 22-2-1888 (Collection BNF-Gallica)


  • Texte PLM

"Dans quel but ont-elles été créées ? Il n’est pas possible de mieux répondre à cette question qu’en reproduisant un extrait d’un discours prononcé en 1890 par M. Noblemaire, directeur du PLM au Congrès d’Economie sociale.

« Nos agents retraités, s’ils ont de la famille, ou s’ils ont conservés des parents ou des amis au pays natal, peuvent, en y retournant, y vivre modestement avec leur retraite. Ceux d’entre eux qui n’ont pas de foyer, soit qu’ils aient négligé de se le créer, soit qu’ils aient eu le malheur de le voir désert avant l’heure, sont plus embarrassés, et, malgré des charges moindres, trouvent plus difficilement à vivre sous un toit étranger. Pour ceux-là tout d’abord, et plus tard si les ressources le permettaient, pour les vieux ménages, j’estime que ce serait un grand bienfait que de créer une maison de retraite, une sorte d’hôtel des invalides des chemins de fer où, moyennant l’abandon total ou partiel de leur pension, nos vieux agents trouveraient assurés bon souper et bon gîte. Leur vie y serait modeste, leurs distractions limitées. Une des plus réelles serait d’y conter leurs campagnes en médisant un peu de leurs anciens chefs. C’est trop humain pour qu’on en puisse douter et trop innocent pour qu’on ne leur en laisse pas la satisfaction. Ce nouveau témoignage d’intérêt donné aux vieux serviteurs établirait, assurément, un lien de plus entre les compagnies et les agents actuellement encore à leur service.

Je ne me dissimule pas la difficulté d’assurer à l’institution nouvelle le complément nécessaire des ressources, évidemment insuffisantes fournies par l’abandon partiel des pensions de retraite. Peu importe, dirai-je volontiers. Où serait, d’ailleurs, le mérite de faire le bien si l’on pouvait le réaliser aisément sans peines et sans sacrifices.

Je sais sur les bords de notre Méditerranée, dans cette région bénie où la vie est facile et douce, où chaque hiver nos trains amènent en si grand nombre et les heureux de ce monde qui vont y chercher les plaisirs de l’hiver au milieu d’un perpétuel printemps, et les malades forcés de fuir les frimas et les brumes des régions du nord, je sais certaine pointe incessamment battus par les flots de la mer d’azur, où la terre produit presque sans effort, où les fleurs poussent sans culture à l’ombre des oliviers et des palmiers, où il serait doux de se reposer des fatigues de sa carrière en repassant en soi la façon dont on l’a remplie. C’est là que je voudrais pouvoir installer ceux des nôtres qui restent seuls au déclin de la vie et commentent sans le connaître, le « vae soli » de l’ancienne sagesse. Est-ce un rêve? Je ne sais. S’il était donné de le réaliser à l’un de ceux, que votre science, Messieurs, appelle du nom de patron (presque pater), quel beau couronnement d’une carrière laborieuse inspirée, comme c’est le devoir, par l’amour et la recherche du bien ».

La réalisation des idées si humanitaires et si généreuses exposées dans ce discours, prononce le 16 Mai 1890, n’a été accomplie que 39 ans plus après et c’est au successeur de M. Noblemaire, M. Margot, qu’est revenu l’honneur de cette réalisation.

La Maison de Retraite de la Gorge Noire, à Marseille Saint Loup, a été ouverte en Mai 1929. Elle est gérée par une œuvre mutuelle « Le Refuge du Cheminot », dont le siège social est à Paris (XIV), 2 Rue Perrel.

Une première Maison de Retraite avait été ouverte à Saint Martin d’Ablois (Marne) en 1928 et inaugurée le 23 octobre de la même année par M. Tardieu, Ministre des travaux Publics, assisté des Directeurs des Réseaux Français."

Liste des maisons de retraite

Documents

Liens vers les brochures sous format pdf

  • Document complet "1929 statut retraités " [[1]]
  • Document complet "1929 Régime de retraites" [[2]]