Cavaillon à Volx : Différence entre versions

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==Généralités==
 
==Généralités==
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*La ligne est établie à voie unique.
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*Les gares de Cavaillon, Goult-Lumières, Apt sont équipées de prises d'eau (Alimentée par la source de M Suau cédée à perpétuité au P.L.M. en août 1875 pour Apt et par une station de pompage à vapeur à Goult-Lumières) ainsi que Céreste et Volx. Il existe une annexe traction  du dépôt d'[[Avignon Dépôt ou annexe traction]] pour les machines à Cavaillon et une remise à Apt avec pont tournant et installations spécifiques à l'usage des mécaniciens (grues à eau, parc à charbon, vestiaires, foyer...) et Volx.
  
 
==Historique==
 
==Historique==
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===Les origines===
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Alors que la Cie du PLM est créée un projet de ligne dite "des Alpes" devant relier Gap et par delà l'Italie à la ligne principale de Paris à Marseille est émis.
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Dés les premières études une farouche querelle oppose partisans d'une ligne raccordée à Avignon (se dirigeant vers [[Cavaillon à Pertuis]] et d'une autre de dirigeant vers Apt au delà de Cavaillon. Dans un premier temps Apt perdra la "bataille des translubéronnais" au détriment de Pertuis mais, finalement, le rail atteindra aussi, puis dépassera même la sous-préfecture.
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*Dés 1854 (bien avant le P.L.M.), des études comparatives avaient déjà été réalisées mais n'ayant pu aboutir une multitude de variantes et projets se trouvent ainsi disponibles.
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Outre les projets initiaux par la rive gauche ou droite de la Durance et de la vallée du Coulon (au Caulon), se trouve un projet d'embranchement à Sorgues (au lieu d'Avignon) se dirigeant vers Cavaillon via Vedène et Saint-Saturnin.
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Chacun voit "midi à sa porte" et propose des projets, variantes et options, orientés en faveur des souhaits du commanditaire ou de l'employeur. Le P.L.M., de son coté, semble dés l'origine porter son attention sur le tracé via Pertuis.
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Le temps s'écoule sans résultat. De variantes en études, modifications et amendements, rien ne semble aboutir et certains reviennent même sur le projet d'embranchement à... Sorgues. Dés lors que le tracé Avignon-Cavaillon est quasi définitif, le Conseil d'Arrondissement d'Apt et diverses communes renouvellent à de nombreuses reprises le vœu d'un embranchement par la vallée du Coulon. Par conventions des 1er mai et 11 juin 1863 le P.L.M. se voit concéder à titre éventuel une ligne d'Apt au chemin de fer d'Avignon à Gap.
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Après enquête préliminaire les avant-projets proposent que la ligne soit raccordée en gare de Cavaillon... Ce qui provoque une réaction très vive de la commune de L'Isle sur Sorgue s'estimant privée de ce qui lui semblait revenir de plein droit. Le P.L.M. semble promouvoir plutôt un courant de trafic d'Apt vers la cité Phocéenne (exportation des ocres) ignorant délibérément la desserte d'Avignon. Pourtant c'est avec cette dernière que les échanges commerciaux sont les plus importants. Le 3 juillet 1867 la ligne est déclarée d'utilité publique et la concession devient définitive. Napoléon III signe le décret officiel pour l'installation ''"d'une ligne à voie unique reliant Apt et la ligne Avignon-Gap en gare de Cavaillon"''. Les enquêtes "officielles" peuvent débuter. Elles dureront six ans!
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Les expropriations réalisées, les travaux commencent. La Cie. a prés de deux ans de retard sur la date limite de mise en exploitation fixée par la convention du 3 août 1867. Il faut dire que la région n'est pas aussi hospitalière qu'on ne pouvait l'imaginer et la météorologie pas toujours clémente. En août 1876, de terribles orages ont fortement ralenti les travaux dans la tranchée du "Paou". Enfin, et de l'avis du sous-préfet, les travaux ne semblent pas être menés par le PLM avec la célérité nécessaire. Le chantier qui emploie dans ce secteur plus de 130 ouvriers ne pourra être terminé avant fin octobre... Si le temps le permet. On s'impatiente donc à Apt où, fin 1876, le service des voitures publiques a déjà été supprimé. D'autant que la ligne parait quasiment terminée et souvent parcourue par les trains de service... La commune a profité de ce contre temps pour réaliser d'importants travaux de voirie avec notamment la création de l'avenue de la gare. Fin septembre 1876, l'ingénieur en chef des ponts & chaussées parcourt la ligne et donne son accord pour la mise en exploitation, bien que les installations de tournage d'Apt ne soient pas opérationnelles et demandent encore prés de trois semaines de travaux...
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Le ministère délivre pour sa part son autorisation à partir du 15 novembre 1876, dans la mesure où les installations sont terminées et les épreuves des ponts réalisées... Elles ne le sont pas encore totalement. Il reste à éprouver les trois ouvrages de plus de dix mètres à Robion, Goult et Bonnieux. C'est chose faite le 19 décembre. L'ouverture est officielle le 1er février de 1877.
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Alors que la ligne vient à peine d'être livrée à l'exploitation, on étudie la possibilité de son prolongement vers Volx pour lui permettre de rejoindre la "ligne des Alpes". Elle est finalement classée par la loi du 17 juillet 1879, sous le numéro 132. La loi du 13 janvier 1881 déclare d'utilité publique le prolongement de la ligne de Cavaillon à Apt jusqu'à Saint-maime/Dauphin. Elle s'y raccordera à la ligne de Forcalquier à Volx. Un nouvel arrêté du 3 novembre déclare cessibles les terrains nécessaires à l'élaboration du chemin de fer. La concession n'est accordée au P.L.M. en mai 1883. Le 13 avril 1887 un décret ministériel approuve les travaux d'agrandissement de la gare d'Apt pour la nouvelle ligne. Les travaux de construction sont particulièrement longs et pénibles. Si la réception définitive des terrassements est effectuée le 15 mai 1884. Celle, provisoire, des ouvrages d'art n'est prononcée que le 10 août 1886! Des conditions météorologiques très difficiles ont imposé de profondes modifications au projet initial. Un orage d'une violence extrême, en septembre 1885, cause des dégâts considérables aux propriétés et chemins traversés par le rail, dont la plate forme empêche la libre circulation des eaux. Ces hautes eaux qui vont aussi noyer l'usine à gaz d'Apt et provoquer de graves avaries aux terrassements du chemin de fer. De toute évidence il faut prévoir, pour se sauvegarder des crues violentes à venir, de renforcer les talus, empierrer les berges, augmenter la profondeur des fouilles, rehausser deux ponts placés sur des ravins pour augmenter le débit... Bref, renforcer considérablement le dispositif. La mise en exploitation est effectivement autorisée à partir du 25 octobre 1890. L'épreuve des ponts est réalisée le 26 décembre. Accord est donné pour circulation effective des convois. Le processus complet de création de la ligne est réalisé.
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===Durant la période PLM===
 
===Durant la période PLM===
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*Signalisation
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**35 appareils à cloches Léopolder sont installés tout au long de la ligne (14 aux gares haltes et stations, 12 aux P.N. et 9 en pleine voie. Coût 20 000 FR) entre Cavaillon et Apt entre 1906 et 1910
  
* Service
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*Service voyageurs
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**Dés l'origine, le choix du P.L.M. d'effectuer le raccordement de la ligne à Cavaillon ne parait avoir été des plus judicieux. Comme l'avait fait remarquer justement le Conseil Municipal de L'Isle sur Sorgue, cette configuration ne pouvait que faciliter les transits d'Apt vers Marseille alors que la majeure partie des échanges se réalisait avec Avignon. Le Conseil Municipal Aptésien reproche d'ailleurs lui aussi ce choix à la Cie. car il allonge le trajet et, donc, le prix du billet pour les voyageurs désirant se rendre à la préfecture du département. Ainsi, en 1876, alors que la ligne n'est pas encore en exploitation, réclame t'il que la distance réelle soit diminuée de dix kilomètres pour le calcul des tarifs. Le choix initial imposé par le P.L.M. ne doit pas être préjudiciable aux voyageurs! Une réclamation que ladite Cie. s'empresse de refuser. Trois trains, Mixtes (MV), sont engagés quotidiennement sur l'embranchement d'Apt, dans chaque sens. C'est peu, aux dires de plusieurs communes. C'est surtout mal étudié. De nombreuses plaintes sont formulées pour obtenir de meilleures correspondances à Cavaillon. Dans cette gare les attentes sont souvent fort longues. Des modifications d'horaires permettant de se rendre en Avignon ou Marseille avec retour possible dans la même journée, ou tout simplement de ne pas arriver en gare d'Apt à une heure avancée de la nuit seraient appréciées... On réclame aussi l'adjonction d'un quatrième train... Il n'est ajouté que tardivement par la Cie. et encore seulement en été. La ligne est déficitaire... Dés l'ouverture de la ligne jusqu'à Volx, se pose le problème des trains mixtes, lents et lourds. Il serait bon de les supprimer pour accélérer la marche des trains de voyageurs. Se pose aussi le problème des trains Cavaillon-Apt que l'on pourrait faire monter jusqu'à Viens et des locomotives "dépassées" dont la puissance paraît insuffisante... Mais améliorer tout cela coûterait trop cher à la Compagnie qui refuse tout en bloc et se propose même de transformer la gare de Saignon en simple halte pour faire des économies! Le peu de voyageurs qui empruntent la ligne n'apportent en 1878 qu'un produit de 3 814 Fr./km, pour un coût d'exploitation de 6 672 Fr./km! Malgré tout, les utilisateurs souhaitent obtenir des facilités et espèrent notamment la possibilité d'obtenir des billets A/R chaque jour, dans toutes les gares et pas seulement dans les gares principales d'Apt ou Cavaillon. Bien souvent, les voyageurs préfèrent se rendre sur les foires ou marchés à pied ou en voiture car le prix du billet est trop élevé. D'autres préfèrent prendre la voiture publique pour aller acheter leur billet dans une gare délivrant des billets A/R à prix préférentiel.
 
** Le service des voyageurs de la section d'Apt à Saint-Maime Dauphin est transféré sur la route (autobus TPLM) le 15 janvier 1934
 
** Le service des voyageurs de la section d'Apt à Saint-Maime Dauphin est transféré sur la route (autobus TPLM) le 15 janvier 1934
  
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*Service marchandises
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**Les seuls courants lourds de trafic sur la ligne portent sur les ocres, sables, argiles et primeurs. On note par exemple, 7500 T mensuelles expédiées en P.V. de la gare d'Apt, en 1914, dont 3000 T d'ocres et 100 T d'argile. Ces pondéreux, expédiés vers l'Allemagne ou Marseille (où ils sont embarqués sur des bateaux à vapeur) ne bénéficient pourtant pas d'installations correctement proportionnées en gare et de trains en nombre suffisant. Les manutentions et chargement dans les wagons des 250 charrettes quotidiennes sont effectués à la main! Comme ces opérations sont, de fait, très lentes et les surfaces disponibles insuffisantes, le stockage est effectué n'importe où. Les quais boueux et glissants de même que la cour des marchandises. Quand, par chance, tout a pu être chargé à temps, il n'est pas rare que le train ne puisse pas tout enlever. Suivant les tonnages qu'il va devoir prendre en charge tout au long du parcours tous les wagons ne peuvent être attelés. Ils stationnent alors inutilement en gare, compliquant encore la logistique. On parle aussi d'importants transports de bois, blé, raisins, charbon, céramiques, expédiés depuis Gargas, Roussillon, ou Saint-Saturnin d'Apt, dont les tonnages sont en forte hausse mais difficiles à écouler par le rail car les expéditeurs ne disposent pas d'une gare au Chêne... On note ainsi une réclamation au sujet des tarifs. Ne pouvant obtenir les tarifs avantageux dans la gare de Robion les expéditeurs doivent convoyer leurs marchandises jusqu'à Cavaillon...
  
 
===Au delà de la période PLM===
 
===Au delà de la période PLM===
  
* Le service des voyageurs est entièrement supprimé de la ligne suivant des décrets de coordination le 2 octobre 1938. Rétabli provisoirement entre Cavaillon et Apt par ajout de voitures aux trains de marchandises entre 1943 et 1946.
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*Le service des voyageurs est entièrement supprimé de la ligne suivant des décrets de coordination le 2 octobre 1938. Rétabli provisoirement entre Cavaillon et Apt par ajout de voitures aux trains de marchandises entre 1943 et 1946.
  
* La ligne est fermée au trafic des marchandises par tronçons
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*La ligne est fermée au trafic des marchandises par tronçons
 
** De [[Saignon]] à l'embranchement des mines de Saint-Michel le 5 mai 1941
 
** De [[Saignon]] à l'embranchement des mines de Saint-Michel le 5 mai 1941
** Des mines de Saint-Michel à *[[Saint-Maime-Dauphin]] le 9 juillet 1956
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** Des mines de Saint-Michel à [[Saint-Maime-Dauphin]] le 9 juillet 1956
 
** D'[[Apt]] à [[Saignon]] le 1 févriel 1962
 
** D'[[Apt]] à [[Saignon]] le 1 févriel 1962
 
** De Cavaillon à Apt le 27 mai 1989
 
** De Cavaillon à Apt le 27 mai 1989
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* La ligne est déclassée par tronçons
 
* La ligne est déclassée par tronçons
 
** De [[Saignon]] à l'embranchement des mines de Saint-Michel le 30 novembre 1941
 
** De [[Saignon]] à l'embranchement des mines de Saint-Michel le 30 novembre 1941
** Des mines de Saint-Michel à *[[Saint-Maime-Dauphin]] le 24 mai 1960
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** Des mines de Saint-Michel à [[Saint-Maime-Dauphin]] le 24 mai 1960
 
** D'[[Apt]] (PK 32.400) à [[Saignon]] le 7 décembre 1965
 
** D'[[Apt]] (PK 32.400) à [[Saignon]] le 7 décembre 1965
 
** D'[[Apt]] (PK 31.970) à [[Apt]](PK 32.400) le 18 février 1976
 
** D'[[Apt]] (PK 31.970) à [[Apt]](PK 32.400) le 18 février 1976
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*le 01 février 1877
 
*le 01 février 1877
 
===Apt - [[Saint-Maime-Dauphin]]- Volx===
 
===Apt - [[Saint-Maime-Dauphin]]- Volx===
*(avec embranchement vers Forcalquier à [[Saint-Maime-Dauphin]])le 25 octobre 1890
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*(avec embranchement vers Forcalquier à [[Saint-Maime-Dauphin]]) le 25 octobre 1890
  
  

Version actuelle datée du 1 février 2015 à 17:43

Généralités

  • La ligne est établie à voie unique.
  • Les gares de Cavaillon, Goult-Lumières, Apt sont équipées de prises d'eau (Alimentée par la source de M Suau cédée à perpétuité au P.L.M. en août 1875 pour Apt et par une station de pompage à vapeur à Goult-Lumières) ainsi que Céreste et Volx. Il existe une annexe traction du dépôt d'Avignon Dépôt ou annexe traction pour les machines à Cavaillon et une remise à Apt avec pont tournant et installations spécifiques à l'usage des mécaniciens (grues à eau, parc à charbon, vestiaires, foyer...) et Volx.

Historique

Les origines

Alors que la Cie du PLM est créée un projet de ligne dite "des Alpes" devant relier Gap et par delà l'Italie à la ligne principale de Paris à Marseille est émis. Dés les premières études une farouche querelle oppose partisans d'une ligne raccordée à Avignon (se dirigeant vers Cavaillon à Pertuis et d'une autre de dirigeant vers Apt au delà de Cavaillon. Dans un premier temps Apt perdra la "bataille des translubéronnais" au détriment de Pertuis mais, finalement, le rail atteindra aussi, puis dépassera même la sous-préfecture.

  • Dés 1854 (bien avant le P.L.M.), des études comparatives avaient déjà été réalisées mais n'ayant pu aboutir une multitude de variantes et projets se trouvent ainsi disponibles.

Outre les projets initiaux par la rive gauche ou droite de la Durance et de la vallée du Coulon (au Caulon), se trouve un projet d'embranchement à Sorgues (au lieu d'Avignon) se dirigeant vers Cavaillon via Vedène et Saint-Saturnin. Chacun voit "midi à sa porte" et propose des projets, variantes et options, orientés en faveur des souhaits du commanditaire ou de l'employeur. Le P.L.M., de son coté, semble dés l'origine porter son attention sur le tracé via Pertuis.

Le temps s'écoule sans résultat. De variantes en études, modifications et amendements, rien ne semble aboutir et certains reviennent même sur le projet d'embranchement à... Sorgues. Dés lors que le tracé Avignon-Cavaillon est quasi définitif, le Conseil d'Arrondissement d'Apt et diverses communes renouvellent à de nombreuses reprises le vœu d'un embranchement par la vallée du Coulon. Par conventions des 1er mai et 11 juin 1863 le P.L.M. se voit concéder à titre éventuel une ligne d'Apt au chemin de fer d'Avignon à Gap.

Après enquête préliminaire les avant-projets proposent que la ligne soit raccordée en gare de Cavaillon... Ce qui provoque une réaction très vive de la commune de L'Isle sur Sorgue s'estimant privée de ce qui lui semblait revenir de plein droit. Le P.L.M. semble promouvoir plutôt un courant de trafic d'Apt vers la cité Phocéenne (exportation des ocres) ignorant délibérément la desserte d'Avignon. Pourtant c'est avec cette dernière que les échanges commerciaux sont les plus importants. Le 3 juillet 1867 la ligne est déclarée d'utilité publique et la concession devient définitive. Napoléon III signe le décret officiel pour l'installation "d'une ligne à voie unique reliant Apt et la ligne Avignon-Gap en gare de Cavaillon". Les enquêtes "officielles" peuvent débuter. Elles dureront six ans!

Les expropriations réalisées, les travaux commencent. La Cie. a prés de deux ans de retard sur la date limite de mise en exploitation fixée par la convention du 3 août 1867. Il faut dire que la région n'est pas aussi hospitalière qu'on ne pouvait l'imaginer et la météorologie pas toujours clémente. En août 1876, de terribles orages ont fortement ralenti les travaux dans la tranchée du "Paou". Enfin, et de l'avis du sous-préfet, les travaux ne semblent pas être menés par le PLM avec la célérité nécessaire. Le chantier qui emploie dans ce secteur plus de 130 ouvriers ne pourra être terminé avant fin octobre... Si le temps le permet. On s'impatiente donc à Apt où, fin 1876, le service des voitures publiques a déjà été supprimé. D'autant que la ligne parait quasiment terminée et souvent parcourue par les trains de service... La commune a profité de ce contre temps pour réaliser d'importants travaux de voirie avec notamment la création de l'avenue de la gare. Fin septembre 1876, l'ingénieur en chef des ponts & chaussées parcourt la ligne et donne son accord pour la mise en exploitation, bien que les installations de tournage d'Apt ne soient pas opérationnelles et demandent encore prés de trois semaines de travaux...

Le ministère délivre pour sa part son autorisation à partir du 15 novembre 1876, dans la mesure où les installations sont terminées et les épreuves des ponts réalisées... Elles ne le sont pas encore totalement. Il reste à éprouver les trois ouvrages de plus de dix mètres à Robion, Goult et Bonnieux. C'est chose faite le 19 décembre. L'ouverture est officielle le 1er février de 1877.

Alors que la ligne vient à peine d'être livrée à l'exploitation, on étudie la possibilité de son prolongement vers Volx pour lui permettre de rejoindre la "ligne des Alpes". Elle est finalement classée par la loi du 17 juillet 1879, sous le numéro 132. La loi du 13 janvier 1881 déclare d'utilité publique le prolongement de la ligne de Cavaillon à Apt jusqu'à Saint-maime/Dauphin. Elle s'y raccordera à la ligne de Forcalquier à Volx. Un nouvel arrêté du 3 novembre déclare cessibles les terrains nécessaires à l'élaboration du chemin de fer. La concession n'est accordée au P.L.M. en mai 1883. Le 13 avril 1887 un décret ministériel approuve les travaux d'agrandissement de la gare d'Apt pour la nouvelle ligne. Les travaux de construction sont particulièrement longs et pénibles. Si la réception définitive des terrassements est effectuée le 15 mai 1884. Celle, provisoire, des ouvrages d'art n'est prononcée que le 10 août 1886! Des conditions météorologiques très difficiles ont imposé de profondes modifications au projet initial. Un orage d'une violence extrême, en septembre 1885, cause des dégâts considérables aux propriétés et chemins traversés par le rail, dont la plate forme empêche la libre circulation des eaux. Ces hautes eaux qui vont aussi noyer l'usine à gaz d'Apt et provoquer de graves avaries aux terrassements du chemin de fer. De toute évidence il faut prévoir, pour se sauvegarder des crues violentes à venir, de renforcer les talus, empierrer les berges, augmenter la profondeur des fouilles, rehausser deux ponts placés sur des ravins pour augmenter le débit... Bref, renforcer considérablement le dispositif. La mise en exploitation est effectivement autorisée à partir du 25 octobre 1890. L'épreuve des ponts est réalisée le 26 décembre. Accord est donné pour circulation effective des convois. Le processus complet de création de la ligne est réalisé.


Durant la période PLM

  • Signalisation
    • 35 appareils à cloches Léopolder sont installés tout au long de la ligne (14 aux gares haltes et stations, 12 aux P.N. et 9 en pleine voie. Coût 20 000 FR) entre Cavaillon et Apt entre 1906 et 1910
  • Service voyageurs
    • Dés l'origine, le choix du P.L.M. d'effectuer le raccordement de la ligne à Cavaillon ne parait avoir été des plus judicieux. Comme l'avait fait remarquer justement le Conseil Municipal de L'Isle sur Sorgue, cette configuration ne pouvait que faciliter les transits d'Apt vers Marseille alors que la majeure partie des échanges se réalisait avec Avignon. Le Conseil Municipal Aptésien reproche d'ailleurs lui aussi ce choix à la Cie. car il allonge le trajet et, donc, le prix du billet pour les voyageurs désirant se rendre à la préfecture du département. Ainsi, en 1876, alors que la ligne n'est pas encore en exploitation, réclame t'il que la distance réelle soit diminuée de dix kilomètres pour le calcul des tarifs. Le choix initial imposé par le P.L.M. ne doit pas être préjudiciable aux voyageurs! Une réclamation que ladite Cie. s'empresse de refuser. Trois trains, Mixtes (MV), sont engagés quotidiennement sur l'embranchement d'Apt, dans chaque sens. C'est peu, aux dires de plusieurs communes. C'est surtout mal étudié. De nombreuses plaintes sont formulées pour obtenir de meilleures correspondances à Cavaillon. Dans cette gare les attentes sont souvent fort longues. Des modifications d'horaires permettant de se rendre en Avignon ou Marseille avec retour possible dans la même journée, ou tout simplement de ne pas arriver en gare d'Apt à une heure avancée de la nuit seraient appréciées... On réclame aussi l'adjonction d'un quatrième train... Il n'est ajouté que tardivement par la Cie. et encore seulement en été. La ligne est déficitaire... Dés l'ouverture de la ligne jusqu'à Volx, se pose le problème des trains mixtes, lents et lourds. Il serait bon de les supprimer pour accélérer la marche des trains de voyageurs. Se pose aussi le problème des trains Cavaillon-Apt que l'on pourrait faire monter jusqu'à Viens et des locomotives "dépassées" dont la puissance paraît insuffisante... Mais améliorer tout cela coûterait trop cher à la Compagnie qui refuse tout en bloc et se propose même de transformer la gare de Saignon en simple halte pour faire des économies! Le peu de voyageurs qui empruntent la ligne n'apportent en 1878 qu'un produit de 3 814 Fr./km, pour un coût d'exploitation de 6 672 Fr./km! Malgré tout, les utilisateurs souhaitent obtenir des facilités et espèrent notamment la possibilité d'obtenir des billets A/R chaque jour, dans toutes les gares et pas seulement dans les gares principales d'Apt ou Cavaillon. Bien souvent, les voyageurs préfèrent se rendre sur les foires ou marchés à pied ou en voiture car le prix du billet est trop élevé. D'autres préfèrent prendre la voiture publique pour aller acheter leur billet dans une gare délivrant des billets A/R à prix préférentiel.
    • Le service des voyageurs de la section d'Apt à Saint-Maime Dauphin est transféré sur la route (autobus TPLM) le 15 janvier 1934
  • Service marchandises
    • Les seuls courants lourds de trafic sur la ligne portent sur les ocres, sables, argiles et primeurs. On note par exemple, 7500 T mensuelles expédiées en P.V. de la gare d'Apt, en 1914, dont 3000 T d'ocres et 100 T d'argile. Ces pondéreux, expédiés vers l'Allemagne ou Marseille (où ils sont embarqués sur des bateaux à vapeur) ne bénéficient pourtant pas d'installations correctement proportionnées en gare et de trains en nombre suffisant. Les manutentions et chargement dans les wagons des 250 charrettes quotidiennes sont effectués à la main! Comme ces opérations sont, de fait, très lentes et les surfaces disponibles insuffisantes, le stockage est effectué n'importe où. Les quais boueux et glissants de même que la cour des marchandises. Quand, par chance, tout a pu être chargé à temps, il n'est pas rare que le train ne puisse pas tout enlever. Suivant les tonnages qu'il va devoir prendre en charge tout au long du parcours tous les wagons ne peuvent être attelés. Ils stationnent alors inutilement en gare, compliquant encore la logistique. On parle aussi d'importants transports de bois, blé, raisins, charbon, céramiques, expédiés depuis Gargas, Roussillon, ou Saint-Saturnin d'Apt, dont les tonnages sont en forte hausse mais difficiles à écouler par le rail car les expéditeurs ne disposent pas d'une gare au Chêne... On note ainsi une réclamation au sujet des tarifs. Ne pouvant obtenir les tarifs avantageux dans la gare de Robion les expéditeurs doivent convoyer leurs marchandises jusqu'à Cavaillon...

Au delà de la période PLM

  • Le service des voyageurs est entièrement supprimé de la ligne suivant des décrets de coordination le 2 octobre 1938. Rétabli provisoirement entre Cavaillon et Apt par ajout de voitures aux trains de marchandises entre 1943 et 1946.
  • La ligne est fermée au trafic des marchandises par tronçons
    • De Saignon à l'embranchement des mines de Saint-Michel le 5 mai 1941
    • Des mines de Saint-Michel à Saint-Maime-Dauphin le 9 juillet 1956
    • D'Apt à Saignon le 1 févriel 1962
    • De Cavaillon à Apt le 27 mai 1989
  • La ligne est déclassée par tronçons
    • De Saignon à l'embranchement des mines de Saint-Michel le 30 novembre 1941
    • Des mines de Saint-Michel à Saint-Maime-Dauphin le 24 mai 1960
    • D'Apt (PK 32.400) à Saignon le 7 décembre 1965
    • D'Apt (PK 31.970) à Apt(PK 32.400) le 18 février 1976
    • De Cavaillon à Apt le 20 septembre 1991
  • La ligne est rapidement déposée après déclassement et sert depuis de support à une voie cyclable (voie verte du Calavon). Les maisonnettes de gardes et les gares sont vendus.
  • La gare d'Apt est toujours en activité commerciale SNCF (2014)


Profils

Dates d’ouverture

Cavaillon - Apt

  • le 01 février 1877

Apt - Saint-Maime-Dauphin- Volx


Gares et ouvrages d’art classés par Point kilométrique à partir de Cavaillon et de Forcalquier

Cavaillon

  • Point kilométrique Origine de la ligne (axe du BV): 0,0

(l'origine des installations de la ligne se situe en un peu avant le BV réalité au PK -0.179)

  • Altitude : 74,84 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 1/7

Aiguille Poste 3, PK 6,158

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 6,158
  • Altitude : m
  • Pente maxima trains impairs / pairs :

Robion

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 6,360.81
  • Altitude : 95,99 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 1/7

Aiguille PK 6,678

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 6,678
  • Altitude : m
  • Pente maxima trains impairs / pairs :

Maubec

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 10,100.23
  • Altitude : 104,96 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 0/7,4

Beaumettes-Ménerbes (Les)

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 14,956.02
  • Altitude : 126,49 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 0/8

Goult-Lumières

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 17,048.84
  • Altitude : 138,04 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 0/6

Bonnieux

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 20,945.44
  • Altitude : 158,31 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 4,5/13,5

Chêne (Le)

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 27,053.46
  • Altitude : 208,34 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 4,5/12

Apt

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 31,618.92
  • Altitude : 228,35 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 15/17,6

Apt-la-Madeleine

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 33,422.895
  • Altitude : 231,28 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 5/17,5

Saignon

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 36,889.565
  • Altitude : 255,17 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 10/17,5

Saint-Martin-de-Castillon

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 43,4
  • Altitude : 307,24 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 0/17

Viens

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 47,9
  • Altitude : 333,08 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 0/17,5

Céreste

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 51,2
  • Altitude : 369,58 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 0/17,5

Reillanne

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 57,2
  • Altitude : 454,07 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 17,5/17,5

Garage-du-Col-des-Granons

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 59,0
  • Altitude : m
  • Pente maxima trains impairs / pairs :

Lincel-Saint-Martin

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 62,9
  • Altitude : 431,0 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 17,5/0

Biabaux-Saint-Michel

  • Point kilométrique à partir de Cavaillon : 65,8
  • Altitude : 400,02 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 15,5/15

Saint-Maime-Dauphin

  • Point kilométrique à partir de Forcalquier : 7,0
  • Altitude : 380,75 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs : 16/0

Bifurcation PK 7,0

  • Point kilométrique à partir de Forcalquier : 7,0
  • Altitude : m
  • Pente maxima trains impairs / pairs :

Embranchement de Bois-d’Asson, Aiguille PK 8,9

  • Point kilométrique à partir de Forcalquier : 8,9
  • Altitude : m
  • Pente maxima trains impairs / pairs :

Volx

  • Point kilométrique à partir de Forcalquier : 14,5
  • Altitude : 335,04 m
  • Pente maxima trains impairs / pairs :