5 novembre 1886, agression à Cannes : Différence entre versions

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==Circonstances de l’accident==
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==Circonstances de l’incident==
  
 
* ''Le 5 novembre, une tentative d'assassinat suivie de vol a été commise dans un wagon de 2eme classe du train 94 à son arrivée à Cannes; On espère que la victime survivra à ses blessures. Le vagon (sic) était pourvu de petits carreaux de communication .''
 
* ''Le 5 novembre, une tentative d'assassinat suivie de vol a été commise dans un wagon de 2eme classe du train 94 à son arrivée à Cannes; On espère que la victime survivra à ses blessures. Le vagon (sic) était pourvu de petits carreaux de communication .''
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Journal "L’intransigeant" du 9-11-1886 (collection BNF-Gallica)
 
Journal "L’intransigeant" du 9-11-1886 (collection BNF-Gallica)
  
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*''' Un assassinat sur la ligne P.-L.-M.'''
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''Quand la Compagnie P.-L.-M. ne tue pas ses voyageurs par déraillement, tamponnement ou autrement, elle les laisse tuer, dans les compartiments qu'ils occupent,par des malfaiteurs, car on sait que la surveillance existe peu sur la ligne P.-L.-M.. Voici la dépêche que nous recevons : Cannes, 6 novembre, 11 h. 50. Une tentative de meurtre suivie de vol a été commise, hier soir, sur la ligne de Paris-Lyon-Méditerranée, dans le train no 94, venant de Monte-Carlo, qui arrive ici à deux heures. Les employés de la gare trouvèrent évanoui et sanglant,dans un compartiment de seconde dont la portière était ouverte, M. Briard, peintre américain, qui avait reçu un coup de casse-tête et trois coups de stylet, dont un pourrait avoir des suites mortelles. Ses assassins, qui étaient au nombre de trois, avaient dérobé à leur victime, son porte-monnaie, renfermant une somme de 825 francs. Ils sont descendus du train avant l'arrivée en gare de Cannes. M. Briard a pu donner le signalement d'un des trois bandits. ''
  
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Journal "Le Radical" du 8-11-1886 (collection BNF-Gallica)
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*'''L'INCURIE DE P.-L.-M.'''
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''La Compagnie P.-L.-M. continue à attirer sur elle l'attention de la justice. On se rappelle qu'il y a un an, la catastrophe de Monte-Carlo n'a eu lieu que par suite de l'insuffisance des freins, la Compagnie s'étant habituée à jeter des files de trains sur la môme ligne, sans les munir du frein pneumatique que toutes les Compagnies de chemins de fer ont adoptés depuis trois ans. Les tribunaux ont flétri alors P.-L.M. et ses homicides, qui ne sont plus par imprudence, mais par intérêt. Il y a trois jours, un assassinat a eu lieu sur la même ligne, près dit Cannes. Nos lecteurs en connaissent les détails. Or, voici ce que le commencement d'enquête a révélé : Le compartiment dans lequel se trouvait M. Briard, la victime, avait bien une sonnette d'alarme, mais l'appareil ne fonctionnait pas. Du reste, il y a longtemps qu'on a reconnu que les sonneries d'alarme ne fonctionnaient jamais sur la ligne P.-L-M. Est-ce qu'il ne serait pas absolument équitable de considérer les administrateurs de la Compagnie P.-L.-M., non seulement comme civilement responsables des crimes qui se commettent sur leurs lignes, mais encore comme complices, puisque toute leur organisation semble favoriser l'assassinat dans les cellules où ils séquestrent les voyageurs.
  
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Journal "Le Radical" du 10-11-1886 (collection BNF-Gallica)
  
 
==Photos et cartes postales==
 
==Photos et cartes postales==

Version actuelle datée du 17 août 2018 à 14:03

Circonstances de l’incident

  • Le 5 novembre, une tentative d'assassinat suivie de vol a été commise dans un wagon de 2eme classe du train 94 à son arrivée à Cannes; On espère que la victime survivra à ses blessures. Le vagon (sic) était pourvu de petits carreaux de communication .

Extrait des procès verbaux du Conseil d'Administration de la compagnie. Séance du 12 novembre).


  • Un assassinat en wagon.

On nous télégraphie de Nice, 6 novembre. Un assassinat a été commis cette nuit en chemin de fer. Lorsque le train 94, qui part de Vintimille à 7 heures 4 du soir et passe à Nice à 9 heures, est arrivé à Cannes à 10 heures, les employés ont trouvé, dans un compartiment de seconde classe, le corps inanimé et couvert de blessures de M. James B....d, peintre américain et propriétaire bien connu à Cannes. M. B.... d revenait de Monté-Carlo lorsque, près de Cannes, deux individus voyageant dans le même compartiement, se sont jetés sur lui. Ils lui ont porté des coups de poignard au côté droit, à la jambe et à l'épaule, après avoir essayé de l'étrangler; puis il lui ont volé la somme de 865 francset ont sauté hors du wagon, au passage à niveau voisin de la station de Cannes. M. B.... d est dans un état désespéré; il a pu néammoins dessiner le protrait des assassins. Le portrait de Grasse a ouvert une enquête.

Journal "L’intransigeant" du 8-11-1886 (collection BNF-Gallica)


  • Un assassinat en wagon.

Voici de nouveaux renseignements sur le crime commis pendant la soirée de vendredi dans le train qui va de Vintimille à Cannes, et que nous avons annoncé hier. La victime, M. B.....r James G.....n, jeune peintre américain, habitant Cannes, boulevard Foncière, était allé passer la journée à Monaco. A Nice, étant seul dans le compartiment qu’il occupait dans un wagon de deuxième classe, il s’endormit profondément. Le train traversa les stations du Var et de Vence-Cagnes sans qu’il fût réveillé. A Antibes, il entendit vaguement l’employé crier le nom de la station, mais il se rendormit aussitôt. Quelques instants après, tout en sommeillant encore, il sentit que l’on fouillait les poches de sa redingote. Réveillé en sursaut, il fit un brusque mouvement et vit deux hommes en face de lui. Il voulut appeler au secours, mais l’un de ses deux agresseurs le saisit à la gorge et lui asséna un coup de casse-tête sur la nuque, tandis que l’autre lui donnait trois coups de stylet, dont l’un l’atteignit entre la septième et la huitième côte, l’autre à la cuisse et enfin le dernier à l’épaule droite. Ces forcenés essayèrent ensuite d’étrangler leur victime; mais ,pressés par le temps, ils durent prendre la fuite avant l’arrivée du train en gare de Cannes. A l’arrivée du train en cette ville, les employés remarquèrent que la portière du compartiment où se trouvait G......n était ouverte. Le commissaire spécial fut aussitôt appelé, et le docteur Mouton s’empressa de donner des soins à la victime de cet attentat, qui, malgré la gravité de ses blessures, n’est pas, paraît-il, en danger de mort. Le vol a été le mobile du crime. D’après la déclaration de la victime, il lui a été soustrait une somme de 868 francs, dont 800 francs en billets de banque et lé reste en menue monnaie, or et argent. M. Jevaco, juge d’instruction, a ouvert une enquête et deux arrestations ont déjà été opérées dans la journée d’avant-hier ; mais, après confrontation avec la victime, les individus arrêtés ont été relâchés. Grâce aux renseignements recueillis à cette heure, on a pu établir le signalement des coupables. Deux individus, d’origine italienne, ne tarderont probablement pas à être arrêtés, la justice ayant déjà sur leur compte des renseignements très précis.

Journal "L’intransigeant" du 9-11-1886 (collection BNF-Gallica)


  • Un assassinat sur la ligne P.-L.-M.

Quand la Compagnie P.-L.-M. ne tue pas ses voyageurs par déraillement, tamponnement ou autrement, elle les laisse tuer, dans les compartiments qu'ils occupent,par des malfaiteurs, car on sait que la surveillance existe peu sur la ligne P.-L.-M.. Voici la dépêche que nous recevons : Cannes, 6 novembre, 11 h. 50. Une tentative de meurtre suivie de vol a été commise, hier soir, sur la ligne de Paris-Lyon-Méditerranée, dans le train no 94, venant de Monte-Carlo, qui arrive ici à deux heures. Les employés de la gare trouvèrent évanoui et sanglant,dans un compartiment de seconde dont la portière était ouverte, M. Briard, peintre américain, qui avait reçu un coup de casse-tête et trois coups de stylet, dont un pourrait avoir des suites mortelles. Ses assassins, qui étaient au nombre de trois, avaient dérobé à leur victime, son porte-monnaie, renfermant une somme de 825 francs. Ils sont descendus du train avant l'arrivée en gare de Cannes. M. Briard a pu donner le signalement d'un des trois bandits.

Journal "Le Radical" du 8-11-1886 (collection BNF-Gallica)


  • L'INCURIE DE P.-L.-M.

La Compagnie P.-L.-M. continue à attirer sur elle l'attention de la justice. On se rappelle qu'il y a un an, la catastrophe de Monte-Carlo n'a eu lieu que par suite de l'insuffisance des freins, la Compagnie s'étant habituée à jeter des files de trains sur la môme ligne, sans les munir du frein pneumatique que toutes les Compagnies de chemins de fer ont adoptés depuis trois ans. Les tribunaux ont flétri alors P.-L.M. et ses homicides, qui ne sont plus par imprudence, mais par intérêt. Il y a trois jours, un assassinat a eu lieu sur la même ligne, près dit Cannes. Nos lecteurs en connaissent les détails. Or, voici ce que le commencement d'enquête a révélé : Le compartiment dans lequel se trouvait M. Briard, la victime, avait bien une sonnette d'alarme, mais l'appareil ne fonctionnait pas. Du reste, il y a longtemps qu'on a reconnu que les sonneries d'alarme ne fonctionnaient jamais sur la ligne P.-L-M. Est-ce qu'il ne serait pas absolument équitable de considérer les administrateurs de la Compagnie P.-L.-M., non seulement comme civilement responsables des crimes qui se commettent sur leurs lignes, mais encore comme complices, puisque toute leur organisation semble favoriser l'assassinat dans les cellules où ils séquestrent les voyageurs.

Journal "Le Radical" du 10-11-1886 (collection BNF-Gallica)

Photos et cartes postales

Croquis et plans