Trains sanitaires : Différence entre versions
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+ | Journal LE RADICAL 23-4-1892 (Collection BNF Gallica). | ||
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+ | ''après une enquête de presse faite au ministère des Travaux publics. les dispositions les plus complètes sont prises et nous avons des trains sanitaires en aussi grand nombre que les circonstances pourront l'exiger. Il faut pouvoir transporter des blessés couchés et des blessés assis : « Les mêmes wagons ne peuvent servir aux deux fins. » Des études comparatives ont été faites sur les différents modèles qui ont été présentés. C'est celui imaginé par M. Claveille, l'actif directeur des Chemins de fer de l’État, qui a été adopté. Aujourd'hui, sur le réseau de l’État, est terminé l'aménagement de douze cents wagons de marchandises pour blessés couchés. Chaque wagon peut contenir neuf places, soit onze mille places environ. Deux cents voitures à couloir de 40 places sont prêtes pour couchés et assis, c'est-à-dire pour 8.000 blessés. Le réseau de l’État peut donc offrir 19.000 places pour le transport des blessés. Le réseau P.-L.-M. n'est point en retard. II offre, dans les mêmes conditions que le réseau de l’État, Vingt mille places; le Midi, huit mille ; l'Orléans, vingt raille ; soit, pour les réseaux français, hors de la zone des armées, près de 70.000 places spécialement aménagées pour le transport des blessés. Ce service peut encore s'étendre si on veut faire appel au transport par eau. Le ministère des travaux publics prépare, en effet, un plan d'utilisation de péniches. Le peu de tirant d'eau de ces bateaux leur permet d'aller un peu partout, mieux que les bateaux-mouche à Paris. On a, d'ailleurs, déjà fait l'expérience dans l'Est depuis près d'un mois. M. Sembat, ministre des travaux publics, a pensé avec raison que ce service pourrait être généralisé. Une quarantaine de lits pourraient être installés par péniche ; cinq ou six péniches pourraient former un train qui serait un véritable hôpital, aven médecin, salies de pansement, etc. Les malades gravement blessés pourraient être transportés de cette manière sans heurts douloureux ou dangereux. Les médecins sont très favorables à ce mode de transport, dont la mise en pratique ne saurait tarder. '' | ||
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+ | Journal LE RADICAL 27-10-1914 (Collection BNF Gallica). | ||
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+ | ''Un sous-officier d'infanterie, qui avait été blessé à la figure par un éclat d'obus au combat de Grouy, près de Soissons, écrit une lettre dont nous extrayons, des passages : Pansé sommairement sur le champ de bataille, je fus presque aussitôt ramené au poste de secours à deux kilomètres en arrière. Là, un jeune médecin m'a opéré fort habilement. J'ai passé la nuit à l’hôpital de Soissons et, le lendemain, en route à destination d'un endroit où je dois achever ma convalescence. J'ai voyagé dans un des nouveaux trains sanitaires, et je ne fais aucune difficulté pour reconnaître que nous étions fort bien. Ce train comprend une vingtaine de Wagons avec places assises ou couchées. Au milieu du train, une ambulance et, à chaque arrêt, un major venait s'assurer de notre état. Nous sommes partis samedi à six heure» de Villers-Cotterets, nous étions à minuit à Aubervilliers, où cinq de mes camarades blessés grièvement ont été débarqués. Nous en avons laissé en cours de route, à Orléans et à Limoges et, dans la nuit de dimanche à lundi, nous débarquions, au nombre de 70, dans un charmant endroit de la Corrèze. Il était trois heures du matin. En quelques minutes, le village était debout. Tous ces braves gens sont venus à la gare nous chercher, en voiture. A l'hôpital, un bon café bien chaud, visite des pansements, et au lit ! Un comité dé secours s'est formé parmi les habitants ; nous sommés très bien soignés : paysage merveilleux, air pur, mais froid. Nous sommes. en pleine montagne. Comme médecin-chef, nous avons un brave docteur de la Dordogne, père de famille plutôt qu'officier, toujours au milieu de nous et se dépensant sans compter. Il est merveilleusement secondé par un médecin auxiliaire qui, bien que blessé et en traitement, fait toutes les opérations. J'espère étre rétabli dans peu de temps et pouvoir alors retourner au feu. '' | ||
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+ | Journal LE RADICAL 1-12-1914 (Collection BNF Gallica). | ||
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Fichier:Train sanitaire PLM 9A Marseille 01 RS.jpg|Train sanitaire PLM 9A à Marseille | Fichier:Train sanitaire PLM 9A Marseille 01 RS.jpg|Train sanitaire PLM 9A à Marseille | ||
+ | Fichier:Dijon Train-sanitaire-3 28-08-1914 01 RS.jpg|Personnel du train sanitaire n°3 à Dijon le 28 août 1914 | ||
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Version actuelle datée du 20 mai 2020 à 10:46
Généralités
Dans la presse
- non daté)
- 1892 - Les trains sanitaires.
Journal LE RADICAL 23-4-1892 (Collection BNF Gallica).
- Les trains sanitaires.
après une enquête de presse faite au ministère des Travaux publics. les dispositions les plus complètes sont prises et nous avons des trains sanitaires en aussi grand nombre que les circonstances pourront l'exiger. Il faut pouvoir transporter des blessés couchés et des blessés assis : « Les mêmes wagons ne peuvent servir aux deux fins. » Des études comparatives ont été faites sur les différents modèles qui ont été présentés. C'est celui imaginé par M. Claveille, l'actif directeur des Chemins de fer de l’État, qui a été adopté. Aujourd'hui, sur le réseau de l’État, est terminé l'aménagement de douze cents wagons de marchandises pour blessés couchés. Chaque wagon peut contenir neuf places, soit onze mille places environ. Deux cents voitures à couloir de 40 places sont prêtes pour couchés et assis, c'est-à-dire pour 8.000 blessés. Le réseau de l’État peut donc offrir 19.000 places pour le transport des blessés. Le réseau P.-L.-M. n'est point en retard. II offre, dans les mêmes conditions que le réseau de l’État, Vingt mille places; le Midi, huit mille ; l'Orléans, vingt raille ; soit, pour les réseaux français, hors de la zone des armées, près de 70.000 places spécialement aménagées pour le transport des blessés. Ce service peut encore s'étendre si on veut faire appel au transport par eau. Le ministère des travaux publics prépare, en effet, un plan d'utilisation de péniches. Le peu de tirant d'eau de ces bateaux leur permet d'aller un peu partout, mieux que les bateaux-mouche à Paris. On a, d'ailleurs, déjà fait l'expérience dans l'Est depuis près d'un mois. M. Sembat, ministre des travaux publics, a pensé avec raison que ce service pourrait être généralisé. Une quarantaine de lits pourraient être installés par péniche ; cinq ou six péniches pourraient former un train qui serait un véritable hôpital, aven médecin, salies de pansement, etc. Les malades gravement blessés pourraient être transportés de cette manière sans heurts douloureux ou dangereux. Les médecins sont très favorables à ce mode de transport, dont la mise en pratique ne saurait tarder.
Journal LE RADICAL 27-10-1914 (Collection BNF Gallica).
- IMPRESSIONS DE BLESSÉ
Un sous-officier d'infanterie, qui avait été blessé à la figure par un éclat d'obus au combat de Grouy, près de Soissons, écrit une lettre dont nous extrayons, des passages : Pansé sommairement sur le champ de bataille, je fus presque aussitôt ramené au poste de secours à deux kilomètres en arrière. Là, un jeune médecin m'a opéré fort habilement. J'ai passé la nuit à l’hôpital de Soissons et, le lendemain, en route à destination d'un endroit où je dois achever ma convalescence. J'ai voyagé dans un des nouveaux trains sanitaires, et je ne fais aucune difficulté pour reconnaître que nous étions fort bien. Ce train comprend une vingtaine de Wagons avec places assises ou couchées. Au milieu du train, une ambulance et, à chaque arrêt, un major venait s'assurer de notre état. Nous sommes partis samedi à six heure» de Villers-Cotterets, nous étions à minuit à Aubervilliers, où cinq de mes camarades blessés grièvement ont été débarqués. Nous en avons laissé en cours de route, à Orléans et à Limoges et, dans la nuit de dimanche à lundi, nous débarquions, au nombre de 70, dans un charmant endroit de la Corrèze. Il était trois heures du matin. En quelques minutes, le village était debout. Tous ces braves gens sont venus à la gare nous chercher, en voiture. A l'hôpital, un bon café bien chaud, visite des pansements, et au lit ! Un comité dé secours s'est formé parmi les habitants ; nous sommés très bien soignés : paysage merveilleux, air pur, mais froid. Nous sommes. en pleine montagne. Comme médecin-chef, nous avons un brave docteur de la Dordogne, père de famille plutôt qu'officier, toujours au milieu de nous et se dépensant sans compter. Il est merveilleusement secondé par un médecin auxiliaire qui, bien que blessé et en traitement, fait toutes les opérations. J'espère étre rétabli dans peu de temps et pouvoir alors retourner au feu.
Journal LE RADICAL 1-12-1914 (Collection BNF Gallica).