Pugieu : Différence entre versions

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(PLM)
(Informations principales)
Ligne 17 : Ligne 17 :
 
* 1940 : fermeture de la ligne au service des voyageurs
 
* 1940 : fermeture de la ligne au service des voyageurs
 
* 1942 : fermeture de la station
 
* 1942 : fermeture de la station
 
===SNCF===
 
*Fermeture au trafic voyageurs : 20 mai 1940
 
*Fermeture au trafic marchandises : 01 janvier 1942 (source : " ''Rectificatif n°1 au programme de circulation de la ligne de Brégnier-Cordon à Virieu-le-Grand (service du 06 octobre 1941)'' ", daté du 29 décembre 1941, applicable le 1er janvier 1942) : "''Par suite de la fermeture de l’Etablissement de Pugieu le 1er janvier 1942, l’horaire des trains 9301 et 9302 sera légèrement modifié dans les conditions fixées par le béquet ci-dessous qu’il y a lieu de coller, à son ordre, le 1er janvier 1942, que (sic) la page 1 du programme de circulation. Le Chef de Ligne MELQUIOT''"
 
 
* Il est permis de penser, au vu du vocabulaire employé, que la ligne était exploitée sous le régime des lignes à trafic restreint, dont le règlement venait d’être publié (1939) et, ce, très probablement, depuis le 21 mai 1940.
 
  
 
==Implantation sur la ligne et Plans des voies==
 
==Implantation sur la ligne et Plans des voies==

Version du 12 octobre 2020 à 09:23

Généralités

Informations principales

  • Ligne :
  • Dates de mise en service :
    • halte : 1894 (transport des voyageurs sans bagages et des chiens avec billets) ;
    • station : 04 mars 1913 (service des voyageurs, bagages, chiens et articles de messagerie, y compris les denrées, finances et valeurs dont le poids n'excède pas 100 kg par colis, les expéditeurs et destinataires étant tenus d'aider à la manutention).
  • Point kilométrique à partir de Lyon Perrache : 116,134
  • Altitude : 247,51
  • Évolutions marquantes :

PLM

  • 1880 : mise en service de la section de Virieu-le-Grand à Belley. il n’existait qu’une maison de garde du passage à niveau.
  • 1894 : édification de la halte, avec construction de quais à voyageurs entre les ponts sur le Furans et sur l'Arène, de part et d'autre du chemin de grande communication n°4 (actuelle RD 1504).
  • 1912 : mise en service de la station,avec édification d'un bâtiment annexe et allongement du quai côté Virieu-le-Grand.

SNCF

  • 1940 : fermeture de la ligne au service des voyageurs
  • 1942 : fermeture de la station

Implantation sur la ligne et Plans des voies

  • La station a été édifiée sur le côté gauche de la ligne, c’est-à-dire sur la gauche de la voie ferrée considérée dans le sens de Pressins à Virieu-le-Grand.
  • Elle est implantée en courbe à droite (toujours par rapport au sens de circulation de Pressins à Virieu-le-Grand), d’un rayon de 350 mètres.


Photos ou cartes postales des bâtiments

Plans des bâtiments

  • A l'occasion de la création de la halte, la maison de garde du passage à niveau n° 46 a été équipée d'un petit toit (probablement en zinc) à double pente, installé au-dessus de la fenêtre de la cuisine située côté route (voir carte postale ci-dessus) ; il donc est très probable que cette fenêtre ait initialement tenu lieu de guichet ; la même disposition a d'ailleurs été adoptée pour la halte de Romagnieu.
  • Un trottoir large de 3 mètres a également été construit sur le côté gauche de la ligne, depuis le pont sur le Furans (soit aux environs du km 116,050) jusqu’à la route départementale n°4, puis entre cette route et le pont métallique de 5 mètres d'ouverture franchissant le ruisseau « l’Arène » implanté au km 116,174. Une carte postale de l’époque permet de constater que la clôture était réalisée en ganivelles.
  • Lors de son élévation au rang de station, la maison de garde a été complétée par un bâtiment annexe orienté parallèlement à la voie. Côté voie, cette annexe comportait 3 portes, deux ouvertures de 1,40 de large encadrant la porte d’accès au quai depuis la salle d’attente large de seulement 1 mètre. Côté cour, l'annexe comportait deux fenêtres de 0,80 m de largeur, encadrant une porte de 1,40 m. Ce bâtiment annexe mesurait 10,25 m par 5,42 m, la largeur de l’annexe étant appuyée contre la longueur de la maison de garde, l’ensemble formait donc un « L ». Comme la maison de garde, avec laquelle elle communiquait par une porte de 0,80m, l'annexe a été construite en pierres crépies et comportait, côté Virieu le Grand, des chaînages verticaux en pierres de taille. Les encadrements des ouvertures ont été réalisés en pierre tendre. L’annexe est, à quelques degrés près, orientée selon un axe Nord-Sud. On remarquera, sur les cartes postales reproduites ci-dessus, que la cloche (de type Leopolder) fixée sur la façade de la maison de garde, initialement a été changée de côté de la porte d'accès au quai ; initialement située côté Pressins, elle a été déplacée côté Virieu-le-Grand (mais toujours sur la façade de la maison de garde).
  • Un petit édifice léger, tenant lieu de lampisterie, était appuyé contre l’aile Nord du Bâtiment (côté Virieu le Grand).
  • Le nom de la station était inscrit sur 3 plaques émaillées, en lettres blanches sur fond bleu, signées de l’entreprise Japy. Deux d’entre elles étaient apposées perpendiculairement à la voie, l’une contre la maison de garde côté Pressins, l’autre sur le pignon de l’annexe côté Virieu-le-Grand ; la troisième, initialement fixée au-dessus de la porte de la halte a été déplacée sur le toit de l'annexe, toujours parallèlement à la voie.
  • En outre, un édicule d’aisance, comportant deux WC « à la turque » (pour les hommes côté Nord et pour les dames côté Sud) a été construit entre la station et le pont sur l’Arène du km 116,174. La construction, basée sur des pierres de taille et dotée de chaînages verticaux en pierre de taille, mesurait 3 m par 1,68 m. Deux urinoirs, constitués de plaques de schiste, adossées contre le mur Est (côté voie ferrée) de l’édicule. La fosse était ventilée par un tuyau en grès passant entre les deux WC et débouchant sur le toit. Un regard, en pierre taillée était disposé à l’entrée du WC hommes pour permettre les vidanges de la fosse.
  • Le pont sur l'Arène a été complété par un tablier en béton armé, permettant l'allongement du quai des voyageurs côté Virieu-le-Grand.

Historique détaillé

  • A l'occasion de sa séance du 22 mars 1877, à l'ordre du jour de laquelle figurait l'examen du projet de chemin de fer de Virieu-le-Grand à Saint-André-le-Gaz, le Conseil municipal de Pugieu s’était ému du sort fait à la commune en ces termes : "M. le Maire a mis sous les yeux du Conseil municipal la carte générale indiquant les stations projetées de la ligne de Virieu-le-Grand à Saint-André-le-Gaz, et une notice explicative touchant lesdites stations. Il a invité l’assemblée à donner son avis sur ce sujet. Sur quoi : le conseil municipal après avoir examiné les pièces produites, considérant que l’emplacement desdites stations pour cette nouvelle voie ferrée, paraît avoir été arrêtée dans l’intérêt des communes voisines mais que celle de Pugieu dont l’avenir industriel et le développement sont infaillibles puisque trois routes départementales, la ligne de Mâcon (sic) à Genève et deux rivières traversent son territoire où se trouvent déjà une fabrique de soie et un moulin à ciment d’un produit considérable. Ladite commune se voit réduite à solliciter, à défaut de station, une halte vers le pont de Renave, route n°4, au confluent des deux rivières et à deux-cents mètres environ du chef-lieu de la commune. En conséquence, son Conseil municipal exprime le vœu que la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée veuille bien prendre en considération la demande formée de cette halte à l’endroit sus-indiqué où existera sans doute un passage à niveau, afin que les voyageurs des environs puissent y prendre les trains à leur passage ".
  • Lors de la mise en service de la section de Virieu-le-Grand à Belley, le 30 août 1880, il n’existait qu’une maison de garde du passage à niveau, « orientée normalement à la voie » (source : document « Projets de détail des ouvrages à construire à la rencontre des routes nationales et départementales » dressé le 24 juillet 1878 par M. Moris, Ingénieur en chef de la compagnie, basé à Chambéry). Ce passage à niveau permettait la traversée à niveau de la route départementale n°4 « d’Ambérieu à Belley », au moyen d’un passage à niveau de 6 mètres établi au piquet hectométrique 34+16,75 m (converti en km 116,123 lors du changement de parité, le passage à niveau se voyant affecter, à cette occasion, le n° 46).
  • En novembre 1881, le Conseil municipal de Cheignieu–la-Balme s’associait à la demande formulée par Pugieu en vue d’établir une station "au passage à niveau du pont de Renave ». Les élus justifiaient ainsi leur demande : « L’établissement de cette station abrégerait la distance qui sépare cette commune de Belley et même du Dauphiné et faciliterait les rapports avec ce Chef-lieu d’Arrondissement ; ses habitants ne seraient plus obligés de faire le grand détour qu’ils font actuellement pour se rendre à Belley en passant par Rossillon et Virieu-le-Grand."
  • En avril 1882, le conseil général de l'Ain relayait la demande des deux conseils municipaux auxquels s'était joint celui de Cuzieu. La réponse du ministre des Travaux publics, datée du 11 janvier 1883 allait doucher les espoirs, "considérant notamment que les populations intéressées à l'établissement de la station demandée ne présentent ensemble qu'un chiffre de 443 habitants et qu'on ne saurait, dans ces conditions, créer un arrêt nouveau entre deux stations distantes l'une de l'autre de 6 kil 8 seulement"; une réponse éminemment technocratique méconnaissant totalement la topographie locale et sans doute plus inspirée par les intérêts de la compagnie de chemins de fer que celui des populations.
  • Les choses allaient cependant évoluer, puisqu'une halte était finalement édifiée en 1894, avec construction de quais à voyageurs entre les ponts sur le Furans et sur l'Arène, de part et d'autre du chemin de grande communication n°4 (actuelle RD 1504).

Le 07 février 1897, le Conseil de Cheignieu-La-Balme votait la somme de 50 francs en vue de la construction d’un abri en gare de Pugieu tout en regrettant que "la situation obérée des finances communales ne lui permette pas de concourir plus efficacement à cette utile amélioration dont profiteront assez souvent les habitants de Cheignieu – Labalme". En 1912, la commune de Pugieu était autorisée à emprunter la somme de 21.700 F pour la construction de la station ; un emprunt destiné à être remboursé par la surimposition de centimes additionnels et la perception d'une surtaxe temporaire de 30 ans sur le prix des billets et transports taxés au départ de la station nouvellement créée.