Ambérieu à Montalieu-Vercieu : Différence entre versions
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==Généralités== | ==Généralités== | ||
+ | Cette ligne a été construite par la ''Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est'', à la demande du Conseil général de l'Ain. Majoritairement établie sur le territoire du département de l'Ain (15,988 km pour une longueur totale de 17,760 km), elle franchissait le Rhône au moyen d'un viaduc métallique à trois travées, pour rejoindre les communes iséroises de Porcieu-Amblagnieu et Montalieu, sièges de carrières de pierre de construction. | ||
+ | La mise en service, par la ''Compagnie du Chemin de Fer de l'Est de Lyon'', de l'antenne de Montalieu-Ville à Montalieu-Transit, le 1<sup>er</sup>décembre 1882, permit de mettre les deux réseaux en contact. | ||
+ | La destruction, le 19 juin 1944, par l'armée française, du viaduc sur le Rhône, préluda à des amputations successives de la ligne, limitée à Lagnieu depuis mai 1989. | ||
==Historique== | ==Historique== | ||
+ | ===Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est=== | ||
+ | ====Section d'Ambérieu à Villebois - Département de l'Ain==== | ||
+ | * Lors de la session de 1855 du Conseil général de l'Ain, le Préfet informait les élus d'une demande de concession d'un chemin de fer entre Villebois et Leyment. "''Ce chemin venant s'embrancher avec celui de Genève donnerait un écoulement assuré aux produits considérables des mines de fer du Bas-Bugey et des carrières de pierre de taille de Villebois, Brénaz et Saint Sorlin, produits qui trouvent dans l'incertitude de la navigation du Haut-Rhône des obstacles à leur placement régulier, et dont l'importance, sans cesse croissante, exige aujourd'hui un mode de transport rapide et certain. Cette demande et l'avant-projet qui l'accompagnait ont été soumis à l'enquête d'utilité publique, dont les résultats ont été très-favorables, et les pièces sont en ce moment soumises à l'administration supérieure qui, j'en ai l'espoir, statuera dans un délai rapproché''". | ||
+ | * Dans sa Session du 31 août 1861, le Conseil général de l'Ain appelait "''de tous ses vœux la prompte concession de cet embranchement''", estimant : "''(...) Qu'il serait superflu d'insister sur l'utilité d'un pareil embranchement qui assurerait une communication prompte, régulière et économique aux importantes expéditions de pierres et de minerais de Villebois''" ; un vœu renouvelé lors de la session de 1862. | ||
+ | * A l'occasion de la session de 1863 le Préfet rassurait les élus sur la conduite des études en ces termes:"''La demande en concession de la ligne de Villebois à Leyment, qui a été plusieurs fois l'objet de vos vœux, et que des circonstances spéciales avaient laissée en suspens, a été reprise cette année. Les bonnes conditions dans lesquelles se poursuivent les études, pour le complément desquelles j'ai cru devoir prêter le concours des agents voyers, semblent de nature à assurer le succès de cette importante entreprise''". La commission des chemins de fer instituée au sein de l'assemblée départementale lui répondait en renouvelant son vœu de la concession de la ligne en en plaçant l'origine à Ambérieu. | ||
+ | * A la faveur de la session de 1864, alors que les élus s'impatientaient au sujet de l'octroi de la concession, le préfet leur apportait enfin de bonnes nouvelles : "''Les études ont été reprises et se terminent en ce moment. Une Compagnie sollicite la concession''". | ||
+ | * Par délibération du 1<sup>er</sup> septembre 1866, le Conseil général votait une subvention totale de trois millions deux cent soixante et un mille huit cent soixante huit francs, pour l'exécution des chemins de fer de Bourg-en-Bresse à la Cluse, de Bourg-en-Bresse à Châlon-sur-Saône et d'Ambérieu à Villebois, y compris la valeur des terrains à livrer aux concessionnaires. | ||
+ | * Un traité était également passé "''avec les sieurs Lazare Mangini et fils, pour la construction et l'exploitation des chemins de fer susmentionnés''". | ||
+ | * Le décret impérial du 30 mars 1867 déclarait d'utilité publique les "''chemins de fer d'intérêt local, 1° de Bourg à la Cluse; 2° de Bourg à Châlon-sur-Saône ; 3° d'Ambérieux(sic) à Villebois''". | ||
+ | * Les travaux débutèrent en 1872 "''après l'enlèvement des récoltes''", sur les territoires des communes de Sault-Brénaz et de Villebois, sous la direction de M. Perdu, ingénieur de la ''Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est''. Cette même année, le Conseil départemental se trouva face à un écueil financier avec l'impossibilité de recouvrement de la souscription de 10.000 francs offerte en 1866 par les maîtres tailleurs de pierre au nom de leurs ouvriers. Une collecte qui disparut en partie à la faveur d'un changement de société, et dont le département ne put retirer que 6.000 francs au gré d'une procédure judiciaire qui se solda par une transaction amiable. | ||
+ | * En 1873, le Conseil général eut à se prononcer sur l'octroi d'une aide à la Commune de Villebois pour le déplacement de l'Avenue de la Gare et sur une modification de tracé de la ligne à Ambérieu pour faciliter le raccordement avec la ligne de Lyon à Genève. Les élus accordèrent une suite favorable aux deux requêtes. | ||
+ | * la ligne fut mise en service le 04 septembre 1875. | ||
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+ | ====Section de Villebois à Montalieu - Vercieu - Département de l'Isère==== | ||
+ | * Déclaration d'utilité publique : décret impérial du 1<sup>er</sup> décembre 1869. | ||
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+ | * Sources : | ||
+ | ** Archives du Département de l'Ain | ||
+ | ** Archives SNCF | ||
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+ | ===Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée=== | ||
+ | * Convention de cession de la ligne au PLM en date du 20 novembre 1883. | ||
+ | * Exploitation par le PLM à partir du 1er janvier 1884. | ||
+ | * Fermeture au trafic voyageurs : juin 1937 | ||
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+ | ===Société nationale des Chemins de fer français=== | ||
+ | * Destruction du viaduc sur le Rhône, le 19 juin 1940, par l'armée française, dans le but d'éviter la prise à revers de l'Armée des Alpes par les troupes allemandes. | ||
+ | * Exploitation "provisoire" de gare de Montalieu-Vercieu et de l'annexe dite "aiguille de Porcieu" par la ''Société du Chemin de Fer de l'Est de Lyon'' | ||
+ | ** Par "''convention provisoire''" conclue le 31 mai 1946, entre la ''SNCF'' et la ''Société du Chemin de Fer de l'Est de Lyon'', la première confiait à la seconde, "''à ses risques et périls''", le trafic par wagons complets de la section SNCF isolée du réseau national par la destruction du viaduc sur le Rhône (gare de Montalieu-Vercieu et de l'annexe dite "aiguille de Porcieu"), moyennant le versement d'une redevance annuelle de 100 francs. Applicable rétroactivement au 1<sup>er</sup> janvier 1946, cette convention revêtait un caractère provisoire, dans l'espoir d'une reconstruction du viaduc sur le Rhône pour l'acheminement des ciments produits à proximité de Montalieu (cimenterie de Bouvesse). Ce projet s'est cependant heurté à la nécessité de relever la plateforme (et notamment la gare de Villebois), à cause de l'élévation du niveau du Rhône induit par le projet d'aménagement hydroélectrique du site de Sault-Brénaz. | ||
+ | * Déclassements | ||
+ | ** Suite à l'abandon de la desserte par la Société de l'Est de Lyon, la section de ligne comprise entre la rive droite du Rhône (PK15,924) et Montalieu-Vercieu a été déclassée par décret ministériel du 12 novembre 1954 et déposée en 1956 (adjudication en dépose-vente). | ||
+ | ** Déclassement de la section comprise entre la gare de Villebois et le Rhône (PK 15,769 au PK 15924) : 19 octobre 1967. | ||
+ | ** Fermeture au trafic fret de la section comprise entre Lagnieu et Villebois en mai 1989. | ||
+ | ** Décret de retranchement de la section du PK 7,000 au PK 15,769, en date du 09 décembre 2002 | ||
+ | ** Annulation du décret de retranchement du 09 décembre 2002 par arrêt du Conseil d'Etat en date du 28 juillet 2004 | ||
+ | ** Décision de fermeture du 14 septembre 2006, de la section entre Lagnieu et Villebois du PK 7,000 au PK 15,769 (Bulletin officiel des actes de Réseau Ferré de France). | ||
==Profils== | ==Profils== | ||
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==Dates d’ouverture== | ==Dates d’ouverture== | ||
− | *Voie unique : | + | *Voie unique : |
+ | ** 04 septembre 1875 d'Ambérieu-en-Bugey à Villebois, | ||
+ | ** 07 septembre 1875 de Villebois à Montalieu. | ||
==Gares et ouvrages d’art classés par Point kilométrique à partir d’Ambérieu== | ==Gares et ouvrages d’art classés par Point kilométrique à partir d’Ambérieu== | ||
===[[Ambérieu]]=== | ===[[Ambérieu]]=== | ||
− | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 0, | + | *Point kilométrique à partir de l'axe du bâtiment des voyageurs d’Ambérieu-en-Bugey : - 0,169 (approximativement) |
− | **Le point kilométrique 0,000 | + | **Le point kilométrique 0,000 (de la Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est) est situé entre le Poste 1 et le Bâtiment des Voyageurs. Le passage inférieur de 4 m. d'ouverture situé au PK 50,826 de la ligne de Lyon - Perrache à Genève et au PK 0,458 de la déviation de la ligne d'Ambérieu-en-Bugey à Montalieu - Vercieu, permet de déterminer que le km 0,000 de cette dernière ligne correspond au km 51,284 de la première. Cette équivalence est à considérer avec précaution, compte tenu du fait que le point de comparaison est situé sur la déviation de la ligne, dont on ne sait rien du piquetage initial. |
*Altitude : 247,23 m | *Altitude : 247,23 m | ||
*Pente maxima trains impairs / pairs : 9,6/17 | *Pente maxima trains impairs / pairs : 9,6/17 | ||
+ | |||
+ | ===Viaduc sur l'Albarine=== | ||
+ | * Point kilométrique de l'axe de l'ouvrage à partir de l'origine de la ligne : 0,609 | ||
+ | * 3 arches de 8 m. d'ouverture | ||
+ | Cet ouvrage est situé sur la déviation de la ligne, dont le tracé initial a été rectifié pour la traversée de Saint-Denis-en-Bugey. Le tracé initial correspond à la voie de tiroir ; elle franchissait l'Albarine au moyen d'un viaduc à 3 arches de 8 m. d'ouverture qui supporte la voie de tiroir située en extrémité de la voie 18. | ||
===[[Ambutrix]]=== | ===[[Ambutrix]]=== | ||
− | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 2, | + | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 2,431 |
*Altitude : 254,77 m | *Altitude : 254,77 m | ||
*Pente maxima trains impairs / pairs : 0/8,3 | *Pente maxima trains impairs / pairs : 0/8,3 | ||
Ligne 30 : | Ligne 78 : | ||
===[[Vaux]] (Ain)=== | ===[[Vaux]] (Ain)=== | ||
− | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 3, | + | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 3,966 |
*Altitude : 261,88 m | *Altitude : 261,88 m | ||
*Pente maxima trains impairs / pairs : 16,8/0 | *Pente maxima trains impairs / pairs : 16,8/0 | ||
Ligne 45 : | Ligne 93 : | ||
===[[Saint-Sorlin-Vertrieu]]=== | ===[[Saint-Sorlin-Vertrieu]]=== | ||
− | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 9, | + | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 9,217 |
*Altitude : 199,38 m | *Altitude : 199,38 m | ||
*Pente maxima trains impairs / pairs : 2,3/6,2 | *Pente maxima trains impairs / pairs : 2,3/6,2 | ||
Ligne 65 : | Ligne 113 : | ||
===[[Villebois]]=== | ===[[Villebois]]=== | ||
− | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 15, | + | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 15,755 |
*Altitude : 207,45 m | *Altitude : 207,45 m | ||
*Pente maxima trains impairs / pairs : 12/5,7 | *Pente maxima trains impairs / pairs : 12/5,7 | ||
+ | |||
+ | ===Viaduc sur le Rhône=== | ||
+ | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 15,988 | ||
+ | *Altitude : 207,45 m | ||
+ | *Viaduc métallique de 3 travées : longueur 129,70 m. | ||
===Aiguille PK 17,100=== | ===Aiguille PK 17,100=== | ||
Ligne 75 : | Ligne 128 : | ||
===[[Montalieu-Vercieu]]=== | ===[[Montalieu-Vercieu]]=== | ||
− | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 17, | + | *Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 17,579 |
*Altitude : 205,33 m | *Altitude : 205,33 m | ||
− | *Pente maxima trains impairs / pairs : | + | *Pente maxima trains impairs / pairs : 11,92/5,70 |
+ | |||
+ | ==Armement== | ||
+ | * Les rails d'origine ont été remplacés entre 1926 et 1930 par du rail de type LP ou PM de réemploi reposant sur un travelage de 1333 traverses au km en ligne, 1454 dans les traversées de gare et 1500 entre Lagnieu et Saint Sorlin-Vertrieu. | ||
+ | * A l'exception de la partie déviée sur la commune de Saint-Denis-en-Bugey, établie sur de la pierre concassée, la voie reposait sur un lit de gravier renouvelé entre 1899 et 1908. | ||
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+ | ==Annonces par cloches== | ||
+ | Les système d'annonces par cloches de type Leopolder a fonctionné de 1878 à 1982. Ces dernières ont été remplacées par des systèmes d'annonce contemporains, en raison de leur vétusté et de leurs moindre performance pour le service des passages à niveau. |
Version actuelle datée du 28 août 2020 à 23:09
Sommaire
- 1 Généralités
- 2 Historique
- 3 Profils
- 4 Dates d’ouverture
- 5 Gares et ouvrages d’art classés par Point kilométrique à partir d’Ambérieu
- 5.1 Ambérieu
- 5.2 Viaduc sur l'Albarine
- 5.3 Ambutrix
- 5.4 Aiguille PK 3,726
- 5.5 Vaux (Ain)
- 5.6 Lagnieu
- 5.7 Aiguille PK 9,110
- 5.8 Saint-Sorlin-Vertrieu
- 5.9 Aiguille PK 12,995
- 5.10 Sault-Brénaz
- 5.11 Aiguille PK 15,355
- 5.12 Villebois
- 5.13 Viaduc sur le Rhône
- 5.14 Aiguille PK 17,100
- 5.15 Montalieu-Vercieu
- 6 Armement
- 7 Annonces par cloches
Généralités
Cette ligne a été construite par la Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est, à la demande du Conseil général de l'Ain. Majoritairement établie sur le territoire du département de l'Ain (15,988 km pour une longueur totale de 17,760 km), elle franchissait le Rhône au moyen d'un viaduc métallique à trois travées, pour rejoindre les communes iséroises de Porcieu-Amblagnieu et Montalieu, sièges de carrières de pierre de construction. La mise en service, par la Compagnie du Chemin de Fer de l'Est de Lyon, de l'antenne de Montalieu-Ville à Montalieu-Transit, le 1erdécembre 1882, permit de mettre les deux réseaux en contact. La destruction, le 19 juin 1944, par l'armée française, du viaduc sur le Rhône, préluda à des amputations successives de la ligne, limitée à Lagnieu depuis mai 1989.
Historique
Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est
Section d'Ambérieu à Villebois - Département de l'Ain
- Lors de la session de 1855 du Conseil général de l'Ain, le Préfet informait les élus d'une demande de concession d'un chemin de fer entre Villebois et Leyment. "Ce chemin venant s'embrancher avec celui de Genève donnerait un écoulement assuré aux produits considérables des mines de fer du Bas-Bugey et des carrières de pierre de taille de Villebois, Brénaz et Saint Sorlin, produits qui trouvent dans l'incertitude de la navigation du Haut-Rhône des obstacles à leur placement régulier, et dont l'importance, sans cesse croissante, exige aujourd'hui un mode de transport rapide et certain. Cette demande et l'avant-projet qui l'accompagnait ont été soumis à l'enquête d'utilité publique, dont les résultats ont été très-favorables, et les pièces sont en ce moment soumises à l'administration supérieure qui, j'en ai l'espoir, statuera dans un délai rapproché".
- Dans sa Session du 31 août 1861, le Conseil général de l'Ain appelait "de tous ses vœux la prompte concession de cet embranchement", estimant : "(...) Qu'il serait superflu d'insister sur l'utilité d'un pareil embranchement qui assurerait une communication prompte, régulière et économique aux importantes expéditions de pierres et de minerais de Villebois" ; un vœu renouvelé lors de la session de 1862.
- A l'occasion de la session de 1863 le Préfet rassurait les élus sur la conduite des études en ces termes:"La demande en concession de la ligne de Villebois à Leyment, qui a été plusieurs fois l'objet de vos vœux, et que des circonstances spéciales avaient laissée en suspens, a été reprise cette année. Les bonnes conditions dans lesquelles se poursuivent les études, pour le complément desquelles j'ai cru devoir prêter le concours des agents voyers, semblent de nature à assurer le succès de cette importante entreprise". La commission des chemins de fer instituée au sein de l'assemblée départementale lui répondait en renouvelant son vœu de la concession de la ligne en en plaçant l'origine à Ambérieu.
- A la faveur de la session de 1864, alors que les élus s'impatientaient au sujet de l'octroi de la concession, le préfet leur apportait enfin de bonnes nouvelles : "Les études ont été reprises et se terminent en ce moment. Une Compagnie sollicite la concession".
- Par délibération du 1er septembre 1866, le Conseil général votait une subvention totale de trois millions deux cent soixante et un mille huit cent soixante huit francs, pour l'exécution des chemins de fer de Bourg-en-Bresse à la Cluse, de Bourg-en-Bresse à Châlon-sur-Saône et d'Ambérieu à Villebois, y compris la valeur des terrains à livrer aux concessionnaires.
- Un traité était également passé "avec les sieurs Lazare Mangini et fils, pour la construction et l'exploitation des chemins de fer susmentionnés".
- Le décret impérial du 30 mars 1867 déclarait d'utilité publique les "chemins de fer d'intérêt local, 1° de Bourg à la Cluse; 2° de Bourg à Châlon-sur-Saône ; 3° d'Ambérieux(sic) à Villebois".
- Les travaux débutèrent en 1872 "après l'enlèvement des récoltes", sur les territoires des communes de Sault-Brénaz et de Villebois, sous la direction de M. Perdu, ingénieur de la Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est. Cette même année, le Conseil départemental se trouva face à un écueil financier avec l'impossibilité de recouvrement de la souscription de 10.000 francs offerte en 1866 par les maîtres tailleurs de pierre au nom de leurs ouvriers. Une collecte qui disparut en partie à la faveur d'un changement de société, et dont le département ne put retirer que 6.000 francs au gré d'une procédure judiciaire qui se solda par une transaction amiable.
- En 1873, le Conseil général eut à se prononcer sur l'octroi d'une aide à la Commune de Villebois pour le déplacement de l'Avenue de la Gare et sur une modification de tracé de la ligne à Ambérieu pour faciliter le raccordement avec la ligne de Lyon à Genève. Les élus accordèrent une suite favorable aux deux requêtes.
- la ligne fut mise en service le 04 septembre 1875.
Section de Villebois à Montalieu - Vercieu - Département de l'Isère
- Déclaration d'utilité publique : décret impérial du 1er décembre 1869.
- Sources :
- Archives du Département de l'Ain
- Archives SNCF
Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
- Convention de cession de la ligne au PLM en date du 20 novembre 1883.
- Exploitation par le PLM à partir du 1er janvier 1884.
- Fermeture au trafic voyageurs : juin 1937
Société nationale des Chemins de fer français
- Destruction du viaduc sur le Rhône, le 19 juin 1940, par l'armée française, dans le but d'éviter la prise à revers de l'Armée des Alpes par les troupes allemandes.
- Exploitation "provisoire" de gare de Montalieu-Vercieu et de l'annexe dite "aiguille de Porcieu" par la Société du Chemin de Fer de l'Est de Lyon
- Par "convention provisoire" conclue le 31 mai 1946, entre la SNCF et la Société du Chemin de Fer de l'Est de Lyon, la première confiait à la seconde, "à ses risques et périls", le trafic par wagons complets de la section SNCF isolée du réseau national par la destruction du viaduc sur le Rhône (gare de Montalieu-Vercieu et de l'annexe dite "aiguille de Porcieu"), moyennant le versement d'une redevance annuelle de 100 francs. Applicable rétroactivement au 1er janvier 1946, cette convention revêtait un caractère provisoire, dans l'espoir d'une reconstruction du viaduc sur le Rhône pour l'acheminement des ciments produits à proximité de Montalieu (cimenterie de Bouvesse). Ce projet s'est cependant heurté à la nécessité de relever la plateforme (et notamment la gare de Villebois), à cause de l'élévation du niveau du Rhône induit par le projet d'aménagement hydroélectrique du site de Sault-Brénaz.
- Déclassements
- Suite à l'abandon de la desserte par la Société de l'Est de Lyon, la section de ligne comprise entre la rive droite du Rhône (PK15,924) et Montalieu-Vercieu a été déclassée par décret ministériel du 12 novembre 1954 et déposée en 1956 (adjudication en dépose-vente).
- Déclassement de la section comprise entre la gare de Villebois et le Rhône (PK 15,769 au PK 15924) : 19 octobre 1967.
- Fermeture au trafic fret de la section comprise entre Lagnieu et Villebois en mai 1989.
- Décret de retranchement de la section du PK 7,000 au PK 15,769, en date du 09 décembre 2002
- Annulation du décret de retranchement du 09 décembre 2002 par arrêt du Conseil d'Etat en date du 28 juillet 2004
- Décision de fermeture du 14 septembre 2006, de la section entre Lagnieu et Villebois du PK 7,000 au PK 15,769 (Bulletin officiel des actes de Réseau Ferré de France).
Profils
Dates d’ouverture
- Voie unique :
- 04 septembre 1875 d'Ambérieu-en-Bugey à Villebois,
- 07 septembre 1875 de Villebois à Montalieu.
Gares et ouvrages d’art classés par Point kilométrique à partir d’Ambérieu
Ambérieu
- Point kilométrique à partir de l'axe du bâtiment des voyageurs d’Ambérieu-en-Bugey : - 0,169 (approximativement)
- Le point kilométrique 0,000 (de la Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est) est situé entre le Poste 1 et le Bâtiment des Voyageurs. Le passage inférieur de 4 m. d'ouverture situé au PK 50,826 de la ligne de Lyon - Perrache à Genève et au PK 0,458 de la déviation de la ligne d'Ambérieu-en-Bugey à Montalieu - Vercieu, permet de déterminer que le km 0,000 de cette dernière ligne correspond au km 51,284 de la première. Cette équivalence est à considérer avec précaution, compte tenu du fait que le point de comparaison est situé sur la déviation de la ligne, dont on ne sait rien du piquetage initial.
- Altitude : 247,23 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 9,6/17
Viaduc sur l'Albarine
- Point kilométrique de l'axe de l'ouvrage à partir de l'origine de la ligne : 0,609
- 3 arches de 8 m. d'ouverture
Cet ouvrage est situé sur la déviation de la ligne, dont le tracé initial a été rectifié pour la traversée de Saint-Denis-en-Bugey. Le tracé initial correspond à la voie de tiroir ; elle franchissait l'Albarine au moyen d'un viaduc à 3 arches de 8 m. d'ouverture qui supporte la voie de tiroir située en extrémité de la voie 18.
Ambutrix
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 2,431
- Altitude : 254,77 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 0/8,3
Aiguille PK 3,726
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 3,736
- Altitude : m
- Pente maxima trains impairs / pairs :
Vaux (Ain)
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 3,966
- Altitude : 261,88 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 16,8/0
Lagnieu
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 6,210
- Altitude : 230,70 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 16,7/10,8
Aiguille PK 9,110
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 9,110
- Altitude : m
- Pente maxima trains impairs / pairs :
Saint-Sorlin-Vertrieu
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 9,217
- Altitude : 199,38 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 2,3/6,2
Aiguille PK 12,995
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 12,995
- Altitude : m
- Pente maxima trains impairs / pairs :
Sault-Brénaz
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 13,262
- Altitude : 200,21 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 13,5/14,2
Aiguille PK 15,355
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 15,355
- Altitude : m
- Pente maxima trains impairs / pairs :
Villebois
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 15,755
- Altitude : 207,45 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 12/5,7
Viaduc sur le Rhône
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 15,988
- Altitude : 207,45 m
- Viaduc métallique de 3 travées : longueur 129,70 m.
Aiguille PK 17,100
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 17,100
- Altitude : m
- Pente maxima trains impairs / pairs :
Montalieu-Vercieu
- Point kilométrique à partir d’Ambérieu : 17,579
- Altitude : 205,33 m
- Pente maxima trains impairs / pairs : 11,92/5,70
Armement
- Les rails d'origine ont été remplacés entre 1926 et 1930 par du rail de type LP ou PM de réemploi reposant sur un travelage de 1333 traverses au km en ligne, 1454 dans les traversées de gare et 1500 entre Lagnieu et Saint Sorlin-Vertrieu.
- A l'exception de la partie déviée sur la commune de Saint-Denis-en-Bugey, établie sur de la pierre concassée, la voie reposait sur un lit de gravier renouvelé entre 1899 et 1908.
Annonces par cloches
Les système d'annonces par cloches de type Leopolder a fonctionné de 1878 à 1982. Ces dernières ont été remplacées par des systèmes d'annonce contemporains, en raison de leur vétusté et de leurs moindre performance pour le service des passages à niveau.