Guerre franco-chinoise 1881-1885 : Différence entre versions
m |
(→Le Camp du Pas des Lanciers) |
||
Ligne 43 : | Ligne 43 : | ||
*''L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers est commencée. Deux trains spéciaux sont partis hier, l'un à quatre heures et le second à sept heures du soir emmenant ensemble 1 610 hommes, 22 chevaux et 43 000 kilo de fourrage, à destination de Saint-Malo.'' (Journal L'intransigeant 19-7-1885) | *''L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers est commencée. Deux trains spéciaux sont partis hier, l'un à quatre heures et le second à sept heures du soir emmenant ensemble 1 610 hommes, 22 chevaux et 43 000 kilo de fourrage, à destination de Saint-Malo.'' (Journal L'intransigeant 19-7-1885) | ||
− | *''L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers '' (Journal L'intransigeant 20-7-1885) | + | *''LE CAMP DU PAS-DES-LANCIERS: L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers continue, sans incident. Cependant, ou on a encore évacué des malades, sur les hôpitaux de la région. C’est le 47e de ligne, dont le campement était au camp sud,quia commencé le mouvement; L’ordre de départ lu aux troupes, on a bouclé les sacs et les bagages ont été dirigés immédiatement sur la gare. A deux heures de l’après-midi, le général Coiffé, commandant la division, a réuni tous les officiers, leur a fait ses adieux et leur a adressé certaines recommandations pour la route. Peu après, le régiment est parti en tenue de campagne, musique en tète, avec deux jours de vivres consistant en fromage, sardines en boîtes, biscuits et vin. A quatre heures trente, le premier train se mettait en marche avec 14 officiers, 830 hommes et 10 chevaux. Le second train a quitté la gare à sept heures trente avec 16 officiers, 780 hommes et 7 chevaux. Il n’y a qu’une voie de garage à la station du Pas-des-Lanciers; c’est ce qui explique la lenteur des mouvements. Les bataillons du 47e vont être dirigés sur le camp de Lessay (Manche). Ils séjourneront quelque temps sous la tente avant de retourner à Saint-Malo, où ils ne rentreront que lorsqu’il! sera constaté que la fièvre typhoïde ne sévit plus dans cette troupe. '' (Journal L'intransigeant 20-7-1885) |
+ | |||
+ | *''Le Camp du Pas-des-Lanciers est complètement évacué.'' (Journal L'intransigeant 26-7-1885) | ||
+ | |||
+ | *''Le Camp du Pas-des-Lanciers. On télégraphie de Marseille que le camp du Pas-des-Lanciers a été complètement évacué dans la journée d'hier. Le 22e bataillon de chasseurs à pied est parti vendredi pour Morlaix, par train spécial, laissant deux cents malades dans les hôpitaux et c'est lui qui a été atteint le dernier. Somme toute, la division de réserve du Tonkin laisse derrière elle 3 000 hommes atteints d'affections diverses..'' (Journal L'intransigeant 27-7-1885) | ||
== Notes et références == | == Notes et références == |
Version du 13 mai 2018 à 19:56
Sommaire
Historique
La guerre franco-chinoise est un conflit qui a opposé la France de la Troisième République et la Chine de la dynastie Qing. Elle s'est déroulée de septembre 1881 à juin 1885. Après de nombreuses victoire, le corps expéditionnaire français connait une défaite au Tonkin. Cette défaite, que les Français appelèrent l'affaire du Tonkin, créa un scandale politique majeur pour les partisans de l'expansion coloniale. Ce conflit ayant entraîné d'importants remous politiques, ce revers militaire entraîne finalement la chute du ministère Ferry, le 30 mars 1885... Dans les jours suivants, le nouveau gouvernement s’efforcera de mettre fin aux opérations. Malgré a retraite de Lạng Sơn le 28 mars 1885, les opérations terrestres ont globalement permis le succès des Français au Tonkin, tandis que les victoires navales ont poussé la Chine à reconnaître sa défaite. Le traité mettant fin aux hostilité est signé le 9 juin 1885, la Chine reconnaissant le traité de Hué et abandonnant sa suzeraineté sur l'Annam et le Tonkin.
Ce conflit lointain va nécessiter une importante logistique dans l'hexagone, principalement pour l'approvisionnement des ports, notamment le site de Toulon. Le chemin de fer est utilisé pour le transport de troupes et matériel.
Mais, selon toute vraisemblance, ce sont aussi des militaires de retour du Tonkin qui introduiront le choléra à Toulon en juin 1884. Une épidémie à laquelle le chemin de fer (entre autres) permettra un développement dans une grande partie du pays.
Le dernier avatar se déroule à proximité de Marseille, après la cessation des opérations, dans un immense camp militaire installé au Pas des Lanciers. Là encore, le chemin de fer est appelé à la rescousse pour le transport des malades et l'évacuation du camp.
Le chemin de fer est également utilisé pour le transport des dépouilles de soldats, notamment le 26 août 1885, pour le dernier voyage de l'amiral Courbet de Hyères à Abbeville.
La guerre vue dans la presse
De très nombreux articles de presse sont consacrés aux différents épisodes de cette guerre coloniale. (Documents disponibles par exemple sur le site BNF-Gallica). Nous ne reprenons ici que quelques extraits concernant plus particulièrement les "chemins de fer".
- 22 juin 1884, début d'une épidémie de choléra à Toulon
- Les renforts.
Onécrit de Toulon que les détachements dé volontaires pour le Tonkin continuent à arriver dans celte ville. Avant-hier, dix-huit hommes, dont deux sous-officiers; du 122e de ligne, sont arrivés de Montpellier et se sont embarqués Mer. Un autre détachement, provenant de divers régiments d’infanterie et d’artillerie, de Lyon et de Bourg, est également arrivé et s’embarquera sur le Cachar. D’autre part, on annonce que la manufacture de cartouches de Valence vient d’expédier, à Toulon par un train de quarante cinq wagons, un premier envoi de 4,500,000 cartouches métalliques destinées au corps expéditionnaire. (Journal L'intransigeant 17-1-1885)
- Les renforts.
On écrit de Marseille que le mouvement des troupes continué à la gare de Marseille. Jeudi, divers détachements du 48e de ligne,venant de Lille, des 33e, 110e, 127e, venant d’Arras, ont traversé la gare de Marseille, se rendant à Salon, où ils vont reformer le bataillon du 1e zouaves parti pour le Tonkin. (Journal L'intransigeant 15-2-1885)
- Les renforts.
Voici quelques renseignements sur les renforts qui vont être envoyés au Tonkin sans délai. Les détachements destinés à former les 8 000 hommes de renfort qui vont être envoyés au Tonkin se constituent rapidement dans les chefs-lieux de chaque corps d'armée. Ils vont être incessamment dirigés sur Toulon par le chemin de fer. En même temps, neuf navires sont affrétés en toute hâte par le ministre de la marine. (Journal L'intransigeant 3-4-1885)
Le Camp du Pas des Lanciers
- La paix avec la Chine est signée mais il s’en faut que l’aventure tonkinoise soit finie. Si nous n’avons plus, devant nous les réguliers chinois, il nous reste encore à lutter Contre les Pavillons-Noirs; en un mot, nous sommes exactement dans la même situation qu’il y a dix-huit mois. Le général de Courcy se prépare, en effet, à reprendre la campagne dès que la saison le permettra, c’est à dire à la fin de septembre ou au commencement d’octobre. La division de renfort, réunie au camp de Pas des Lanciers, et qui est complètement organisée et prête à partir, prendra la mer de manière à être arrivée au Tonkin au commencement de la campagne. Elle formera la principale colonne de l’expédition. (Journal L'intransigeant 21-6-1885)
- On nous télégraphie. Au 28 juin. L’état sanitaire ne s'améliore pas au camp du Pas des Lanciers où la chaleur est accablante. On a évacué sur les hôpitaux de Marseille, le 24 juin, 42 malades; 25 juin, 85; 26 juin 67. Hier, 58 hommes ont encore été envoyés à l'hôpital militaire de Marseille, mais celui-ci n'ayant plus de lits disponibles, 30 malades ont été dirigés sur Aix, 50 sur Tarascon, et 52 sur Avignon. Ceux qui ont été évacués sur ces trois dernières villes n'ont pas d'affection grave: Ils se plaignent surtout d'une fatigue excessive... Nous avons, à différentes reprises, critiqué le choix que l’État-major général avait fait du camp du Pas des Lanciers pour y réunir la division de réserve du Tonkin. Les chaleur ets accablante au camp, l'état sanitaire y est détestable. Dans la seule journée du 25 juin, 85 malades ont été dirigés sur l'hôpital militaire de Marseille, où l'encombrement est tel que 132 malades ont dû être évacués sur les hôpitaux d'Aix, d'Avignon et de Tarascon. On dit bien, il est vrai, que la division de réserve sera dissoute au commencement de septembre, mais d'ici là les épidémies de fièvre typhoïde et de fièvre intermittente feront sans doute de trop nombreuses victimes. Il devient urgent d'adopter la mesure que nous avions recommandée dès le début: Il suffit d'un ordre du ministre pour que la division de réserve soit immédiatement transportée au camp de Sathonay, où le climat est sain, où d'excellents baraquements offriront aux troupes un abri contre le soleil et la pluie. (Journal L'intransigeant 2-7-1885)
- Au Pas-des-Lanciers, où sévissent les fièvres, où, en moins de dix jours, six cents cas graves se sont déclarés, nulle mesure énergique ou préservatrice n’est prise. On avait annoncé l’évacuation du camp. L’évacuation est démentie. On dirait que notre armée est la dernière des préoccupations du ministre de a guerre. Quand on ne l’expose pas aux risques des batailles, on la jette et on la maintient dans les foyers infectés. Quand la contagion la gagne, il n’y a rien pour la guérir ou la soulager. Quand on la transporte, personne ne songe à lui préparer un refuge ou un abri, au débarquement. Nous sommes pourtant en état de paix et nous avons plus que jamais des blessés, des mourants et des morts. (Journal L'intransigeant 8-7-1885)
- Marseille, 8 juillet. Quatre-vingt-six malades sont arrivés aujourd’hui venant du camp du Pas-des-Lanciers et sont entrés à l’hôpital militaire de Marseille. Le médecin inspecteur vient fie faire savoir au ministre de la guerre qu’il a dans ses hôpitaux de Marseille 330 cas de fièvre typhoïde; 273 malades sont entrés en convalescence. (Journal L'intransigeant 10-7-1885)
- Évacuation du Pas-des-Lanciers. Le ministre de la guerre a ordonné enfin l’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers et le licenciement de la division de réserve. La dépêche officielle n’étant arrivée an camp que dans la journée, l'embarquement en chemin de fer des troupes n’a dû commencer que ce matin; on prévoit qu’il faudra quatre jours environ pour terminer cette opération. Les régiments regagneront directement leurs garnisons respectives, mais il est probable qu’avant de se réinstaller dans leurs casernes Ils feront un séjour de courte durée soit dans des bâtiments disponibles isolés, soit dans des baraquements: Le nombre total .des malades s’est élevé, d’après le rapport de M. Didiot, à 1,758; l’état dos hommes répartis entré les hôpitaux de Marseille, d’Avignon, d’Aix et de Tarascon n’inspire que peu d’inquiétude. (Journal L'intransigeant 18-7-1885)
- Marseille, 17 juillet. L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers continue. Aujourd’hui 1,800 hommes environ sont partis pour Limoges par trains spéciaux. (Journal L'intransigeant 19-7-1885)
- L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers est commencée. Deux trains spéciaux sont partis hier, l'un à quatre heures et le second à sept heures du soir emmenant ensemble 1 610 hommes, 22 chevaux et 43 000 kilo de fourrage, à destination de Saint-Malo. (Journal L'intransigeant 19-7-1885)
- LE CAMP DU PAS-DES-LANCIERS: L’évacuation du camp du Pas-des-Lanciers continue, sans incident. Cependant, ou on a encore évacué des malades, sur les hôpitaux de la région. C’est le 47e de ligne, dont le campement était au camp sud,quia commencé le mouvement; L’ordre de départ lu aux troupes, on a bouclé les sacs et les bagages ont été dirigés immédiatement sur la gare. A deux heures de l’après-midi, le général Coiffé, commandant la division, a réuni tous les officiers, leur a fait ses adieux et leur a adressé certaines recommandations pour la route. Peu après, le régiment est parti en tenue de campagne, musique en tète, avec deux jours de vivres consistant en fromage, sardines en boîtes, biscuits et vin. A quatre heures trente, le premier train se mettait en marche avec 14 officiers, 830 hommes et 10 chevaux. Le second train a quitté la gare à sept heures trente avec 16 officiers, 780 hommes et 7 chevaux. Il n’y a qu’une voie de garage à la station du Pas-des-Lanciers; c’est ce qui explique la lenteur des mouvements. Les bataillons du 47e vont être dirigés sur le camp de Lessay (Manche). Ils séjourneront quelque temps sous la tente avant de retourner à Saint-Malo, où ils ne rentreront que lorsqu’il! sera constaté que la fièvre typhoïde ne sévit plus dans cette troupe. (Journal L'intransigeant 20-7-1885)
- Le Camp du Pas-des-Lanciers est complètement évacué. (Journal L'intransigeant 26-7-1885)
- Le Camp du Pas-des-Lanciers. On télégraphie de Marseille que le camp du Pas-des-Lanciers a été complètement évacué dans la journée d'hier. Le 22e bataillon de chasseurs à pied est parti vendredi pour Morlaix, par train spécial, laissant deux cents malades dans les hôpitaux et c'est lui qui a été atteint le dernier. Somme toute, la division de réserve du Tonkin laisse derrière elle 3 000 hommes atteints d'affections diverses.. (Journal L'intransigeant 27-7-1885)