Avignon Dépôt ou annexe traction

De WikiPLM
Révision datée du 1 février 2015 à 15:06 par FanaPLM84 (discussion | contributions) (Historique détaillé)
Aller à : navigation, rechercher

Généralités

Implantation sur la ligne et Plans des voies

Photos ou cartes postales des bâtiments

Plans des bâtiments

Evolution des moyens de tournage

Période : -1937

  • Emplacement : parc de remisage
    • Pont-plaque : TSE 4 n° 12 (24,00 m)
      • Commandé par :
        • Treuil à main : 1
        • Moteur électrique : HH 4 950
  • Emplacement : rotonde Ouest
    • Plaque tournante : SE 27 n° 6 (20,00 m)
      • Commandée par :
        • Treuil à main : 1
        • Machine et sa chaudière : AA 459 / GG 355
        • Moteur électrique : HH 2 451
  • Emplacement : rotonde Est
    • Plaque tournante : SE 29 n° 27 (21,00 m)
      • Commandée par :
        • Treuil à main : 1
        • Machine et sa chaudière : AA 202 / GG 235
        • Moteur électrique : HH 2 945
  • Emplacement : parc machines
    • Pont-plaque : TSE 13n° 3 (23,00 m)
      • Commandé par :
        • Treuil à main : 2
        • Moteur électrique : HH 9 060

/page 2

Historique détaillé

  • A la livraison à l'exploitation de la ligne de chemin de fer reliant Avignon et Marseille c'est en Arles, à peu prés à mi chemin, que la Cie. concessionnaire installe le dépôt des locomotives. Le 29 juin 1854, sous la houlette de la Cie de Lyon à la Méditerranée, la totalité de la ligne impériale est mise en service.

En 1863, une nouvelle ligne est mise en service de Sorgues à Carpentras.

Fin 1872, c'est la ligne des Alpes qui est inaugurée... Cavaillon à Pertuis

Eu égard à la faible autonomie des machines, plusieurs annexes traction sont installées en divers points du réseau. Orange, Carpentras,Pertuis, Cavaillon, Sorgues, l'Isle, possèdent des remises de plus ou moins grande capacité et des moyens de tournage et alimentation. Dans un premier temps, les installations en gare d'Avignon, ne paraissent pas devoir être agrandies. Aux dires de la Cie., le site ne pourra jamais être qu'un lieu de relais de faible importance.

Mais, à l'usage, les installations Arlésiennes ne semblent plus adaptées du fait de leur éloignement avec Avignon devenue "plaque tournante" des lignes régionales. La Cie du P.L.M. entreprend alors les études pour la construction d'un vaste dépôt qui serait situé prés de la gare de la préfecture vauclusienne. C'est entre 1883 et 1885 qu'il sera construit. Il comprendra deux rotondes de 36/54 machines chacune et sera placé le long du triage d'étape de Fontcouverte et desservi par la ligne Avignon à Miramas par Salon.

  • Le 12 février 1883 le plan parcellaire est établi. Le 20 février 1884 les travaux envisagés sont déclarés d'utilité publique et, par décret du 31 mars, les terrains déclarés cessibles. Une enquête complémentaire est ouverte pour 8 jours, à partir du 8 mai 1884 et les arrêtés de cessibilité pris le 6 juin. Enfin, les 2 rotondes sont mises en construction à la fin de 1884. Comme cela est d'usage au P.L.M., elles seront pourvues d'une coupole au dessus du pont tournant.
  • Voici comment sont présentées les installations originelles par un journaliste, le jour de l'inauguration.

" Hier, 1 juin, a été inauguré le dépôt des machines que la compagnie a fait construire le long de la ligne des Alpes, entre la route de Marseille et celle de Montfavet, à un kilomètre et quart de la gare d'Avignon. Déjà dimanche soir, les deux belles rotondes qui le composent et la petite voie ferrée qui y conduit étaient éclairées au gaz. Dans la journée avait été placé au sortir de la gare de Montfavet le poteau indicateur de bifurcation. On nous demande des renseignements sur ces constructions vraiment monumentales. Nous ne saurons mieux faire que de reproduire in extenso la description qui en a été communiquée à la presse de la région. A l'entrée sont placés d'un côté le logement du concierge, et de l'autre une maison à deux étages pour le logement du chef de dépôt, des trois sous-chefs et de leurs familles. Un peu plus loin commence le dépôt proprement dit, lequel est séparé des deux maisons ci dessus par une cour assez vaste dans laquelle on a édifié les cabinets d'aisances, la cheminée de la machine à vapeur qui met en mouvement les machines outils de l'atelier de réparation, ainsi qu'un bâtiment composé d'un rez de chaussée, pour servir de réfectoire aux mécaniciens. A côté est la salle de propreté, fort bien disposée avec ses six lavabos desservis pas douze robinets à eau chaude et froide. Viennent ensuite huit cabines de bains chauds et deux dortoirs pour les mécaniciens contenant chacun douze lits. Nous pénétrons ensuite dans l'atelier des petites réparations, où sont installés, à droite et à gauche, les ateliers des forgerons, ceux des mécaniciens ajusteurs, avec machines à raboter, limeuses, grands tours à roues, tours à boulons, tours parallèles, machines à percer, quatorze établis d'ajusteurs; ensuite, les ateliers des chaudronniers avec plusieurs établis et ceux des charrons. Ces ateliers qui, ensemble, sont longs de 60 mètres et larges de 30, soit 1 800 mètres de superficie sans un seul support pour la toiture de trente mètres de portée et dont toute la charpente est en fer, sont éclairés par un grand lanterneau vitré. Toute la partie du milieu, qui est pavée en bois, est occupée par trois voies conduisant les machines à réparer des rotondes sur cinq fosses de levage, ainsi que sur une bascule octuple. Les machines pour les réparations à faire, notamment pour les réparations ou changements d'essieu et de roues, sont soulevées par deux grues roulantes d'une puissance de vingt tonnes. En face des ateliers et dans le même sens longitudinal, sont les bureaux du chef et des deux sous-chefs du dépôt, la salle des pointots, le vestibule qui conduit sur la voie, une chambre de service, le dépôt d'outillage de remplacement, la lampisterie et le corps de garde; enfin, à l'étage supérieur les magasins. Chacune des rotondes élevées aux deux extrémités de ces ateliers a 90 mètres de diamètre et une hauteur de 26 mètres: la coupole centrale de 50 mètres de portée, sans aucun appui, est un remarquable travail. Trente-six voies pouvant donner place à cinquante-quatre machines, viennent converger, pour entrer et sortir, sur une plaque tournante centrale de 14 mètres de diamètre qui est mue par une machine fixe. Dix-huit colonnes en fonte avec autant de bornes fontaines séparent chaque voie double: autant de cheminées d'allumage s'élèvent au dessus des dites voies. Le long des murs des deux rotondes, de nombreux casiers et des pupitres pour écrire ont été placés à l'usage des mécaniciens. Une grue hydraulique a également été placée à l'entrée de chaque rotonde. Bornes et grues reçoivent l'eau de deux réserves de 300 mètres cubes chacun, qui sont mis en communication avec ceux de la gare et alimentés par une pompe à vapeur, qui a été édifiée et installée sur le bord du Rhône à l'extrémité du boulevard Saint Roch. Les machines entrent et sortent des deux rotondes par deux voies qui vont rejoindre la ligne de Cavaillon et s'aiguiller sur la voie 9 construite spécialement à l'occasion du mouvement de ces machines. Le long de ces voies de service, on a édifié un grand quai à combustible: combustible qui est considérable, car à dater de l'ouverture du dépôt, trente wagons de charbon devront être amenés chaque jour à ce quai, à l'extrémité duquel on a construit divers bâtiments pour le bureau du chef de magasin, le corps de garde pour les hommes de service, enfin une vannerie avec four à sécher le sable pour les machines. La nuit, quais, voies, rotondes, atelier, bâtiments divers et cours seront éclairés par environ 350 becs ou lanternes à gaz de divers genres."

Evolution de l’effectif des machines