Rotonde de 80 m
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Généralités
Cette construction se compose d'un dôme de 16 côtés, de chacun 7,803 m et d'une partie annulaire adjacente formant un diamètre total de 80 mètres.
- Dôme
- Fermes. Le dôme est formé par 16 fermes cintrées, à croisillons, ayant à la base 0,600 m et à la partie supérieure 0,300 m. Elles sont réunies au faîtage par une cercle de 2,990 m de rayon, en tôle de 320/10 et cornières de 80x80/10. Au pied, elles reposent sur des sabots en fonte, fixés sur les consoles des colonnes. Les cornières qui les composent sont en 60/60, et les fers plats de divers échantillons ; celles supérieures sont percées de trous pour fixer des fourrures en bois.
- Pannes. Au nombre de 10 dans chaque travée, elles sont espacées de l,840 m. Elles sont en cornières 40x40 et croisillons en fer plat 40/5. Leur partie supérieure règne avec le dessus des fermes et celle inférieure est cintrée. Leur hauteur est proportionnelle à celle des fermes. Des fourrures en bois y sont fixées afin de recevoir le voligeage de la couverture, en 0,022 m d'épaisseur.
- Sablières. Entre chaque pied de ferme, une sablière 90x90 de 0,600 m de hauteur, en cornières 90x90/14, couvertures 300/10 et plat 70/10, se trouve assemblée entre deux sabots en fonte, celui des fermes de la coupole et celui des fermes de la partie annulaire. Ces sablières sont nécessairement assez fortes, afin de pouvoir résister à la pression qu'opère en son milieu la ferme intermédiaire en bois de cette partie annulaire.
- Lanterne. La lanterne qui couronne le dôme repose sur la cerce, avec laquelle elle s'assemble au moyen de goussets. Les fers qui la composent sont en T simple 46/50. Ils viennent, au faîtage, s'emboîter dans une pièce de fonte, qui reçoit dans son milieu la tige du paratonnerre. Cette tige porte à sa partie inférieure un écrou qui relie, au moyen d'une plaque en fer, la pièce en fonte aux arcs placés sur les montants de la lanterne. Enfin, une boule en zinc de 1 mètre de diamètre couronne le tout.
- Châssis. Entre chaque travée de fermes se trouve placé un châssis en T simple 46/50, fixé sur des fourrures en bois et élevé de 0,120 m au-dessus des fermes.
- Colonnes. Elles sont en fonte, faites sur modèle, d'une hauteur de 6,550 m au-dessus du sol. Le diamètre, à la base, est de 0,350 m, et son chapiteau de 0,300 m.
- Partie annulaire
- Fermes. Elles se trouvent placées dans le prolongement de celles du dôme; seulement, au lieu d'être en fer, elles sont en bois d'un équarrissage de 350/250. Elles s'assemblent dans des sabots en fonte, fixés aux colonnes et à ceux des fermes en fer; c'est entre ces deux sabots que se trouve serrée la sablière d'entre-collement. Sur mur, elles sont assemblées aussi dans des sabots mobiles placés sur une plaque portant des rouleaux. Ces fermes sont armées de bielles, de tirants et contre-tirants se boulonnant sur les sabots. Pour réduire la portée des pannes, on a placé entre ces premières fermes, qui ne sont en réalité que des arêtiers, d'autres arbalétriers présentant les mêmes assemblages que les précédentes, mais reposant sur le milieu de la sablière, au lieu de s'asseoir au droit des colonnes.
- Pannes. Elles sont aussi en bois, au nombre de 12 dans chaque travée. Elles s'assemblent sur les fermes au moyen de sabots en fonte. Leur équarrissage est de 250/100.
- Chevronnage et voligeage. Les chevrons sont espacés de 0,536 m, en bois de 100/80. Le voligeage, en 0,022 m d'épaisseur, est placé transversalement aux fermes.
- Lanterne. Il existe aussi dans chaque travée, au faîtage, une lanterne à deux rampants. La largeur est de 3,600 m, et la hauteur 0,500 m au-dessus du voligeage, normalement à la pente.
- Cheminées. 16 cheminées d'allumage en tôle galvanisée de 0,003 m d'épaisseur, traversent le rampant intérieur de chaque travée de la partie annulaire. Elles ont une hauteur totale, au-dessus de la toiture, de 4 mètres, et descendent de 4,685 m sous la couverture. La partie inférieure est garnie d'une hotte avec petits volets mobiles se soulevant et se rabattant lorsque la cheminée d'une locomotive vient se placer dessous.
Le poids total des fers employés à la construction était de 116 000 kilogrammes, et celui des fontes de 60 000 kilogrammes. Ce travail est revenu à 105 000 fr ou 20 francs par mètre superficiel.
A. Pestel. (Annales Industrielles de 1875)
