Pertuis Dépôt ou annexe traction

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Généralités

Implantation sur la ligne et Plans des voies

Photos ou cartes postales des bâtiments

Plans des bâtiments

Evolution des moyens de tournage

Période : 1902

  • Allongement de la plaque tournante

Période : 1937

  • Emplacement : rotonde
    • Plaque tournante : S 29 20 (21,00 m)
      • Commandée par :
        • Treuil à main : 1
        • Machine et sa chaudière : AA 261 / GG 271

Historique détaillé

Le dépôt des locomotives de Pertuis à la jonction des lignes d'Avignon, Sisteron et Aix, est ouvert en 1872. Cet établissement, relativement important du fait de sa situation intermédiaire entre Marseille et Grenoble et de son statut de fin de la ligne venant de Cavaillon, comprend:

  • Une grande rotonde P-L.-M. couverte comportant un pont tournant de 14 mètres entouré de de 24 voies. La rotonde possède une coupole centrale comme les établissements de montagne (pour éviter les interruptions d’utilisation dues aux chutes de neige.
  • Autour du bâtiment principal s’organisent (ou se développent, au fil du temps) tous les bâtiments connexes pour le le fonctionnement "technique" et pour le personnel,
    • L’administration,
    • Les ateliers,
    • Bascule pour tarer les ressorts de suspension,
    • Le dortoir pour les mécaniciens,
    • Les moyens pour l’alimentation en combustible et en eau des machines (grues à eau, château d'eau, parc à combustibles...),
    • etc..
  • En 1883, le P.-L.-M., souhaite installer un dortoir et un réfectoire pour l'usage des conducteurs, dans l'ancienne remise des machines. Le projet est validé et implique le remaniement profond des installations existantes (1). Aménagement du poste des hommes d'équipe, du bureau des statistiques et des magasins et entrepôts des charbons.
  • L'important dépôt semble pourtant «inquiéter » le P.L.M. qui, en 1886, afin de réaliser des économies (déjà!), évoque carrément sa possible suppression et son transfert à Veynes au grand dam du Conseil Général. (2) Il n'a pourtant été construit que quatorze ans auparavant! Pour l'instant cette suppression n'est qu'une éventualité.
  • Un nouveau dortoir pour les conducteurs est créé en 1901 (3).
  • Le pont tournant de la rotonde est porté à 21 mètres en 1912, permettant le virage de machines de plus grande longueur et les charpentes sont renforcées (4)...
  • En 1915 les fosses à piquer sont rallongées et les cheminées d’allumage remplacées (5).
  • Dans les années vingt, le dépôt est ramené au rang «d’annexe traction » et perd ainsi « ses » locomotives.
  • En 1923, un atelier de réparation des machines est installé dans la remise (décision du 27 février 1921).
  • En 1924, un château d’eau de 100 m3 et un épurateur d’eau sont construits (6).
  • Au début des années trente, l’établissement quitte la tutelle avignonnais pour celle de l’établissement de Marseille Saint-Charles.

Au delà de la période P.-L.-M.

  • Endommagée suite à un bombardement, la rotonde perd sa coupole durant la dernière guerre. Sa réparation est jugée trop onéreuse et son utilité pas vraiment probante, elle est finalement totalement déposée.
  • Le 8 octobre 1950, la mise en service du raccordement direct Meyrargues - Mirabeau, porte le coup de grâce aux installations de Pertuis. Le rebroussement imposé à tous les trains n'est désormais plus nécessaire... Le relais traction s’effectue désormais à Meyrargues. L'annexe traction est, de fait, transformée en simple poste-traction, relais des machines venant et allant vers Veynes, Avignon et Marseille.
  • En 1951, après la disparition de la traction vapeur à Marseille-Saint Charles, le dépôt devient annexe de Marseille-Blancarde.
  • Vers la fin des années 50 un incident provoque une nouvelle transformation des installations. Une 141 R défonce accidentellement le mur de la rotonde. La toiture est endommagée. La réparation étant jugée une fois encore trop onéreuse, elle est entièrement démolie. Les dernières vapeurs à venir tourner à Pertuis, le font au centre d'un simple mur d'enceinte, dernier vestige d'un important bâtiment.
  • Vers 1970, l'arrivée massive de la traction diesel à Avignon et Marseille signe l'arrêt de mort des installations restantes... Le dépôt perd complètement sa raison d’être. Il devient durant quelques années, le mouroir de locomotives vapeur Mikado et Pacific qui finissent garées ici en y attendant le chalumeau.
  • Aujourd'hui, les installations du dépôt ont entièrement disparu.

Divers

  • Le dépôt possédait son propre wagon de secours, une machine de réserve et une dotation d'étraves chasse-neige.


Notes et références

  1. Établi en 1884. Rapport de l’ingénieur en chef Villot. Procès-verbaux des séances du CG 84, session août 1884. (Gallica BNF).
  2. Procès-verbaux des séances du CG 84. session 1901. Lettre du conseiller d’État du 25/10/1900 relative au vœu du CG84 de conservation du dépôt de Pertuis. Confirmation du maintien des 2 établissements en parallèle. Le dépôt de Pertuis compte 50 agents de la traction dont 10 mécaniciens et 13 chauffeurs. (Gallica BNF).
  3. Procès-verbaux des séances du CG 84. session 1901. Rapport de l’ingénieur en chef du contrôle Bouzigues. (Gallica BNF).
  4. Procès-verbaux des séances du CG 84. session 1912. Rapport de l’ingénieur en chef du contrôle. (Gallica BNF).
  5. Procès-verbaux des séances du CG 84. session 1914. Rapport de l’ingénieur en chef du contrôle. (Gallica BNF).
  6. Procès-verbaux des séances du CG 84. session Novembre 1925. Rapport de l’ingénieur en chef du contrôle VB. (Gallica BNF).
  • Les dépôts vapeur du PLM : Régions Sud-Est et Méditerranée SNCF - José Banaudo, Marcel Chavy, André Rasserie, Olivier Constant. (Editions du Cabri - 1 juillet 1997). ISBN-13: 978-2908816563

Evolution de l’effectif des machines