Autorails
Historique
En 1932, après organisation d'un concours auprès des constructeurs français, la Compagnie PLM passe commande de vingt-deux autorails, représentant huit prototypes, proposés chacun par un constructeur différent, et pouvant être rangés en deux groupes :
Groupe I (véhicules offrant plus de 40 places assises) :
- construits sur le type chemin de fer :
- autorails « Baudet-Donon-Roussel » dont les caractéristiques principales sont : caisse métallique portée par deux essieux dont un seul moteur, poids à vide de 6,5t et en charge de 11,7t, poste de conduite à chaque extrémité, 40 places assises et 20 debout.
- autorails de la Compagnie générale de Constructions, à châssis et caisse entièrement métalliques, portés par deux essieux tous deux moteurs, d'un poids à vide de 12,2 t et en charge de 17t, à un seul poste de conduite placé au centre, au-dessus du moteur et surélevé, de façon à permettre la conduite dans les deux sens, 44 places assises et 20 debout,et compartiments à bagages.
- autorails « Delaunay-Belleville », à caisse en duralumin et châssis en acier porté par deux essieux-moteurs, d'un poids de 8t à vide et de 13t en charge, avec un seul poste de conduite et astreint au tournage en terminus, mais pouvant être accouplé avec une unité semblable et offrir 100 places, en circulant dans les deux sens sans tournage, mais avec la présence d'un agent sur le véhicule arrière.
- type automobile :
- autorails de la S.O.M.U.A., à caisse métallique et à châssis automobile porté par deux essieux dont un seul moteur, d'un poids de 6,8t à vide et de 11t en charge,avec un seul poste de conduite mais d'un empattement réduit permettant le tournage sur plaque.
- autorails de la Compagnie Française de Matériel de Chemins de fer, à châssis automobile porté par deux essieux dont un seul moteur, muni d'une caisse à charpente en bois et pesant 11t à vide et 15,5t en charge, avec deux postes de conduite, offrant 40 places assises, 10 debout et un compartiment à bagages.
Groupe II (véhicules de grande capacité, 60 places assises) :
- autorails de la Société des Entreprises Charentaises, d'un poids de 8t à vide et de 13t en charge, avec une caisse en duralumin et un châssis monté sur un bogie à l'avant et un essieu porteur à l'arrière, à un seul sens de marche, offrant 61 places assises, quelques places debout et un vaste compartiment à bagages.
- autorails « Renault » à caisse profilée en métal léger reposant sur deux bogies à trois essieux, d'un poids de 10t à vide et de 16t en charge ,avec poste de conduite central surélevé permettant la marche dans les deux sens, offrant 58 places assises, 10 places debout et deux compartiments à bagages.
- autorails « Aciéries du Nord » à caisse métallique portée par deux bogies dont un seul moteur, d'un poids de 18t à vide et 24t en charge, avec deux postes de conduite, offrant 56 places assises, 20 debout et un vaste compartiment à bagages.
Le premier-né est un de ceux construits par la SOMUA. Cet engin de type « automobile » donc, fait ses premiers essais entre Vénissieux et Rives. Avec une charge correspondant à 50 voyageurs et 1000 kg de bagages, il peut atteindre et soutenir en palier des vitesses de 100 km/h.
Le 1er Juin 1933, les deux autorails SOMUA sont mis en service régulier entre Pontarlier et Gilley. Cette date marque pour le PLM le début des services réguliers d'autorails.
Après les SOMUA sortent d'usine deux autorails Renault qui sont essayés à partir d'avril 1933 sur diverses lignes, et mis en service régulier le 1er Septembre 1933 sur la ligne Lyon-Grenoble. Puis sont livrés au Réseau deux autorails des Aciéries du Nord, qui commencent leurs tests autour de Toulon, et assurent depuis le 15 Septembre un service régulier entre Toulon, Hyères et les Salins-d'Hyères.
En même temps que la résolution des problèmes techniques, les divers Services du Réseau étudient l'aménagement de l'organisation ferroviaire nécessaire pour y intégrer ceux-ci. Il faut prévoir les lignes sur lesquelles ils seront affectés, en tenant compte du trafic, de leurs besoins, profil, capacité, puissance etc...mais aussi créer un régime d'exploitation qui leur sera applicable, et les mettre en conformité avec la législation en vigueur, en matière de sécurité notamment.