Bizolon Clotilde, "Maman des poilus" à Lyon-Perrache

Généralités

Clotilde Bizolon, dite "la mère Bizolon", ou la "maman des poilus", est une personnalité lyonnaise qui consacra une partie de sa vie au soutien des soldats de la première guerre mondiale et à ceux du début de la seconde.

Biographie

Clotilde Bizolon, née Clotilde Thevenet le 20 janvier 1871 à Coligny dans l'Ain.

Veuve, au début de la première guerre mondiale, elle crée, avec l'aide d'amis et de voisins, dans la gare de Lyon-Perrache, une buvette dédiée à la détente et au réconfort des poilus passant par cette gare. Elle leur sert du café, du vin et leur prodigue encouragements et réconfort. Les soldats la baptisent la "mère Bizolon".

Son fils unique tué au front en 1915, elle continue son action.

La buvette est d'abord faite avec de pauvres moyens, elle recueille des dons divers, reçoit l'aide de M. Hoff, d'un riche américain et enfin l'appui d'Édouard Herriot maire de Lyon.

Une nouvelle buvette faite de matériaux plus noble est édifiée.

De plus en plus populaire, elle est nommée « maman des poilus » par les lyonnais.

Après la fin du conflit, elle transforme l'ancienne boutique de cordonnier de son mari en une buvette et participe à de nombreuses œuvres de bienfaisance.

En mai 1925, Édouard Herriot, Président du conseil, la décore de la Légion d'honneur pour service rendu à la nation.

En 1939, au début de la deuxième guerre, elle rouvre sa buvette de la gare de Perrache.

Agressée à son domicile le 29 février 1940, elle meurt le 3 mars des suites de ses blessures. Son enterrement, pris en charge par la ville de Lyon, se déroule en présence du Cardinal Gerlier et de nombreux lyonnais.

Après la Seconde Guerre mondiale, une plaque commémorative qui rappelle son dévouement est apposée en gare de Lyon-Perrache.

Plus tard, Lyon inaugure la rue « Clotilde-Bizolon » dans le 2ème arrondissement.