15 juillet 1882, crime, Lyon

Circonstances de l’accident

• Lyon.

On a trouvé, avant-hier matin, sur la voie du chemin de fer, près du, pont de Surville, à deux cents métres environ de la bifurcation des lignes, de Grenoble et de Genève, un cadavre horriblement mutilé. Le tronc était séparé des membres, et ceux-ci étaient littéralement broyés: Les jambes et le bras gauche se trouvaient à vingt mètres du reste du corps, les organes splanchniques sortaient complètement, et dans la région dorsale il n'existait pas moins de sept plaies â bords très nets et aillées à pic. En avant, dans là région antérieure, et à un travers de main près du mamelon gauche, sous le sternum, deux autres plaies. Sur la voie, examinée avec le plus grand soin, on ne put constater la moindre trace de sang. Ce cadavre a été reconnu pour être celui d’un nommé E.......r, âgé de vingt-huit à trente ans, marchand d’antiquités à Bourgoin. Il est vraisemblable que l’on se trouve en présence d’un crime et que E......r a été tué en wagon et jeté ensuite sur la voie. Une enquête est ouverte.

Journal "L'INTRANSIGEANT" du 17-7-1882 (Collection BNF_Gallica)