Alais au Rhône et à la Méditerranée 1882
Généralités
Historique
Dans la presse
- Transports.
Les Chemins de fer français se rapprochent de leurs plus hauts cours : le Nord est à 2.180, l'Orléans à 1,340, le Lyon à 1830, le Midi à 1,340, 1 Ouest à 825, l'Est à 825. Les obligations de ces diverses Compagnies sont fermes, sans s'éloigner de leurs cours précédents. Le marché de nos chemins secondaires est toujours calme. Les actions de l'Alais au Rhône se font remarquer par leur grande solidité à 500 fr. L'attention a été ramenée dans ces derniers jours sur les obligations de la Compagnie de chemin de fer et de navigation d'Alais au Rhône. Nous sommes en mesure de dire que la compagnie de chemin de fer et de navigation d'Alais au Rhône et à la Méditerranée, est à la veille d'obtenir un embranchement qui reliera directement sa ligne ferrée au chemin de fer de Bessèges; de telle sorte que les houilles de Bessèges, dirigées sur le littoral du Rhône et sur la Méditerranée, trouveront en passant par l'Alais au Rhône, une large économie de parcours et d'argent. Dans ces conditions, les obligations do la compagnie d'Alais au Rhône offrent un excellent placement, et nous croyons que notre clientèle peut s'y intéresser. Ces obligations, qui se négocient à 305 fr., doivent atteindre des prix beaucoup plus élevés et se capitaliser aux mêmes cours que les obligations des grandes compagnies de chemins de fer.
Journal "L'intransigeant" 8-11-1881 (Collection BNF-Gallica)
- Les actions de la Compagnie de Chemin de fer et de Navigation d'Alais au Rhône et à la Méditerranée se recommandent aux capitalistes, aux cours actuellement enregistrés par la cote officielle, comme un placement exceptionnellement avantageux. En effet, il y a un coupon de 12 50 à détacher sur ces titres le ler mars prochain.
Journal "Le Radical" 9-1-1882 (Collection BNF-Gallica)
Journal "Le Radical" 1-6-1882 (Collection BNF-Gallica)
Journal "Le Radical" 1-6-1882 (Collection BNF-Gallica)
- La Compagnie du chemin de fer d'Alais au Rhône est tombée en faillite. Triste affaire qui laissera, sans doute, pas mal de ruines derrière elle. On a tout fait cour écarter la fatale culbute; vains efforts. peine perdue. Un instant, le gouvernement lui-même sollicité par des influences qu'il a bien fait de secouer, voulut intervenir et donner libéralement à la mauvaise affaire la manne bienfaisante de l’État. Devant le tollé général qui retentit dans toute la presse à l'annonce de cette intervention aussi peu méritée, qu'inattendue, le gouvernement laissa choir le projet de loi tout au fond des portefeuilles. La faillite met fin à un scandale qui n'a que trop duré.
Journal "Le Matin" 26-6-1884 (Collection BNF-Gallica)
- L’accusé Cazot...
On essayait de nier que M. Cazot fût compromis dans l'affaire d’Alais. Les amis de cet intègre magistrat s’efforçaient d’écarter de lui la coupe amère, et même, il était question, on se le rappelle, de faire payer ses dettes par la France, puisqu’un projet de loi avait été déposé, dans ce sens. Mais cela n’a pas réussi. Le syndic s’est montré impitoyable et, dès hier matin, on a pu lire dans 'le Gaulois’ cette 'note' significative : Avant-hier a été appelée au tribunal de commerce, sur l’assignation donnée par l’huissier audiencier Gillet, une demande en responsabilité, jusqu’à concurrence d’un million de francs, formée à la requête du syndic de la faillite de la Société du chemin de fer d’Alais au Rhône, contre M. Cazot, sénateur et premier président de la Cour de cassation et consorts. La demande a été renvoyée au premier jour. 'Le Temps' n'a pas démenti la nouvelle, bien qu’elle fût tout aussi fondée, que celle qu’il démentait il y a huit jours. En revanche, tous les-journaux du soir publiaient la lettre que voici :
Monsieur le garde des sceaux, J’ai le malheur de voir figurer mon nom dans la faillite de la Société du chemin de fer et de navigation d’Alais au Rhône et à la Méditerranée, et dans l'action, en nullité intentée par le syndic contre le fondateur et les administrateurs statutaires. Je n’ai jamais eu, soit directement, soit indirectement, dans cette Société, d’autre intérêt que celui du département où je suis né. Je n’y ai jamais possédé d’autres titres, que cinquante actions, qui sont encore dans la caisse sociale, ainsi que les jetons de présence dont j’ai refusé de toucher le montant. J’en, suis, sorti après y avoir passè peu de temps, la conscience et les mains nettes. En attendant l’issue du procès, J’estime que la situation qui m’est faite est incompatible avec les fonctions judiciaires dont je suis investi, et j’accomplis un douloureux devoir en les résignant entre vos mains et en vous priant de vouloir bien accepter ma démission. Veuillez, Monsieur, le garde des sceaux, agréer, etc.. J. Cazot.
Journal "L'intransigeant" 17-11-1884 (Collection BNF-Gallica)
Références
- En suivant le CF d’Alais à Port-L’Ardoise