Pugieu
Sommaire
Généralités
Les informations de cette page proviennent des recherches de l'actuel propriétaire de cette gare, Monsieur Patrick Gaillard.
Informations principales
- Ligne :
- Date de mise en service : 1919
- Point kilométrique à partir de Lyon Perrache : 116,131
- Altitude : 247,960 (source : fiche repère NGF R’-BC4)
- Évolutions marquantes :
- Lors de sa séance du 22 mars 1877, à l'ordre du jour de laquelle figurait l'examen du projet de chemin de fer de Virieu-le-Grand à Saint-André-le-Gaz, le Conseil municipal de Pugieu s’était ému du sort fait à la commune en ces termes : "M. le Maire a mis sous les yeux du Conseil municipal la carte générale indiquant les stations projetées de la ligne de Virieu-le-Grand à Saint-André-le-Gaz, et une notice explicative touchant lesdites stations. Il a invité l’assemblée à donner son avis sur ce sujet. Sur quoi : le conseil municipal après avoir examiné les pièces produites, considérant que l’emplacement desdites stations pour cette nouvelle voie ferrée, paraît avoir été arrêtée dans l’intérêt des communes voisines mais que celle de Pugieu dont l’avenir industriel et le développement sont infaillibles puisque trois routes départementales, la ligne de Mâcon (sic) à Genève et deux rivières traversent son territoire où se trouvent déjà une fabrique de soie et un moulin à ciment d’un produit considérable. Ladite commune se voit réduite à solliciter, à défaut de station, une halte vers le pont de Renave, route n°4, au confluent des deux rivières et à deux-cents mètres environ du chef-lieu de la commune. En conséquence, son Conseil municipal exprime le vœu que la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée veuille bien prendre en considération la demande formée de cette halte à l’endroit sus-indiqué où existera sans doute un passage à niveau, afin que les voyageurs des environs puissent y prendre les trains à leur passage ".
- Lors de la mise en service de la section de Virieu-le-Grand à Belley, le 30 août 1880, il n’existait qu’une maison de garde du passage à niveau, « orientée normalement à la voie » (source : document « Projets de détail des ouvrages à construire à la rencontre des routes nationales et départementales » dressé le 24 juillet 1878 par M. Moris, Ingénieur en chef de la compagnie, basé à Chambéry). Ce passage à niveau permettait la traversée à niveau de la route départementale n°4 « d’Ambérieu à Belley », au moyen d’un passage à niveau de 6 mètres établi au piquet hectométrique 34+16,75 m (converti en km 116,123 lors du changement de parité, le passage à niveau se voyant affecter, à cette occasion, le n° 46).
- En novembre 1881, le Conseil municipal de Cheignieu – Labalme s’associait à la demande formulée par Pugieu en vue d’établir une station "au passage à niveau du pont de Renave ». Les élus justifiaient ainsi leur demande : « L’établissement de cette station abrégerait la distance qui sépare cette commune de Belley et même du Dauphiné et faciliterait les rapports avec ce Chef-lieu d’Arrondissement ; ses habitants ne seraient plus obligés de faire le grand détour qu’ils font actuellement pour se rendre à Belley en passant par Rossillon et Virieu-le-Grand."
- En avril 1882, le conseil général de l'Ain relayait la demande des deux conseils municipaux auxquels s'était joint celui de Cuzieu. La réponse du ministre des Travaux publics, datée du 11 janvier 1883 allait doucher les espoirs, "considérant notamment que les populations intéressées à l'établissement de la station demandée ne présentent ensemble qu'un chiffre de 443 habitants et qu'on ne saurait, dans ces conditions, créer un arrêt nouveau entre deux stations distantes l'une de l'autre de 6 kil 8 seulement"; une réponse éminemment technocratique méconnaissant totalement la topographie locale et sans doute plus inspirée par les intérêts de la compagnie de chemins de fer que celui des populations.
- Les choses allaient cependant évoluer lentement, puisque le 07 février 1897, le Conseil de Cheignieu-La-Balme votait la somme de 50 francs en vue de la construction d’un abri en gare de Pugieu tout en regrettant que "la situation obérée des finances communales ne lui permette pas de concourir plus efficacement à cette utile amélioration dont profiteront assez souvent les habitants de Cheignieu – Labalme".
- Le plan de relatif à la transformation de la halte de Pugieu en station était signé le 23 novembre par l'Ingénieur chargé du 8° arrondissement Voie.
- Il faudra cependant attendre 1919 pour que la station soit complètement édifiée.
Implantation sur la ligne et Plans des voies
La station est implantée sur le côté gauche (c’est-à-dire sur la gauche de la voie ferrée considérée dans le sens de son appellation) de la ligne de Pressins à Virieu-le-Grand. Elle est implantée en courbe à droite (toujours par rapport au sens de circulation de Pressins à Virieu-le-Grand), d’un rayon de 350 mètres.
L’exploitation du circuit SNCF porté par la ligne télégraphique aérienne a été abandonnée à dater du 1er janvier 1957, la SNCF ayant décliné la proposition de cessation de ladite ligne présentée par les PTT, en raison du faible trafic sur la ligne, du peu de postes restant raccordés (Virieu-le-Grand, Belley et Brégnier-Cordon) et « des dépenses importantes qu’il faudrait engager pour la remise en état de cette artère et pour effectuer le remplacement du fil de fer arrivé à la limite d’usure entre les gares de Virieu-le-Grand et Brégnier-Cordon ». Source, courrier en date du 31 octobre 1956, adressé au Directeur départemental de PTT de l’Ain par M. Avenas, Ingénieur principal, Chef de la division SES du réseau Sud-Est).
Il semblerait que la ligne ait été équipée d’un système d’annonce par cloches Leopolder (dite « autrichiennes » par opposition aux cloches Siemens, dites « allemandes ») si l’on se réfère aux photographies d’époque. Cette supposition semble cohérente avec le déploiement, dès 1878, de ce type de cloches sur le réseau PLM, dispositif dont le déploiement sera rendu obligatoire sur les lignes à voie unique supportant plus de 6 trains par jour, par la circulaire ministérielle du 13 septembre 1880. (sources RGCF 1878 et 1880 / Bibliothèque nationale de France – Gallica / collection Ecole nationale des Ponts et Chaussées « Notice sur l’application des signaux à cloches, système Leopolder de Vienne sur les Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée par M.P. Jousselin » et « Journal Officiel du 21 septembre 1880. — Circulaire du 18 septembre 1880, de M. le Ministre des Travaux publics aux Administrateurs des chemins de fer, relativement aux mesures recommandées en vue de la sécurité de l'exploitation »).