Bulletin PLM n°15 de mai 1931: Grue passe-partout

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Planche et figures de l’article

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Les ateliers de machines d’Oullins viennent d’être dotés d’une grue électrique dite « passe-partout », beaucoup plus mobile que tous les engins analogues connus jusqu’à ce jour.


La flèche de la grue « passe-partout » est reliée de façon rigide au châssis automoteur. La flèche ne possède, par rapport au châssis, qu’un mouvement d’oscillation autour d’un axe horizontal, mais l’ensemble de la grue peut pivoter autour de l’axe vertical du châssis.


Le châssis repose sur quatre groupes de deux roues. Les groupes de roues directrices A - B (figure 3) sont placés dans l’axe longitudinal du véhicule, un groupe à l’avant, l’autre à l’arrière et commandés par un volant de direction. Les deux groupes de roues motrices C - D sont placés sur les côtés du véhicule et, dans chaque groupe, la roue extérieure seule est motrice. Chaque roue motrice est actionnée par un moteur électrique indépendant.


Lorsqu’en agissant sur le volant de direction, le conducteur a amené les roues directrices dans une position à angle droit par rapport aux roues motrices, un appareil contacteur électrique est actionné automatiquement par le mécanisme de direction. Ce contacteur a pour effet d’inverser le sens de rotation d’un des moteurs. Les roues motrices droite et gauche tournent alors en sens inverse dès qu’on met le contrôleur en position de marche, la grue pivote sur place.


Les quatre paires de roues sont reliées au châssis par un système de ressorts et de balanciers, de sorte que toutes les roues appuient sur le sol, même si celui-ci est inégal.


La grue a une force de 1 000 kg.


Le courant d’alimentation des moteurs (moteur de levage et moteurs de translation) est fourni par une batterie d’accumulateurs.


La grue passe-partout permet de prendre aisément les pièces à l’intérieur des wagons couverts pour les déposer directement sur une plate-forme que vient ensuite prendre un chariot électrique (Bulletin PLM de septembre 1930). Ainsi que le montre la photographie (figure. 4), la manoeuvre exige la présence de deux hommes seulement, le conducteur et un agent dans le wagon pour accrocher les pièces à décharger.