Bulletin PLM n°5 de septembre 1929 : protection mutuelle des agents de chemin de fer de France et des colonies

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Titre

Assemblée générale de la protection mutuelle des agents de chemin de fer de France et des colonies


Article

Le 5 juin dernier, à l’issue de son Assemblée générale annuelle, la Protection Mutuelle a réuni à la Salle Wagram les délégués venus de tous les points de la Métropole, de l’Algérie et du Maroc.


Le banquet était présidé par M. André Tardieu, Ministre de l’Intérieur, entouré des représentants de tous les Ministères, ainsi que des hautes personnalités des Chemins de fer. A l’heure des toasts, le Président Olivier, après avoir remercié l’assistance, et notamment les représentants des Grands Réseaux, a rappelé les avantages qu’offre l’Association, tant au point de vue des secours en cas de maladie, blessures ou décès, qu’à celui des soins médicaux et chirurgicaux donnés gratuitement à l’adhérent et à sa famille par un Institut spécial d’Hygiène sociale.


Il a ensuite indiqué comment l’Assemblée générale, ayant estimé que les bienfaits de l’oeuvre ne correspondaient plus suffisamment aux conditions économiques actuelles, avait relevé les taux des cotisations et des secours.


C’est ainsi qu’à partir du tr janvier 1930, avec une cotisation annuelle de 98 francs, les adhérents bénéficieront des avantages suivants :

  • En cas de maladie ou blessure et à partir du sixième jour :
    • 5 francs par jour pendant 60 jours = 300 francs
    • 8 francs par jour pendant 60 jours = 480 francs
    • 12 francs par jour pendant 90 jours = 1 080 francs
    • 15 francs par jour pendant 155 jours = 2 325 francs
    • Deuxième période d’un an :
      • 15 francs par jour pendant 185 jours = 2 775 francs
      • 20 francs par jour pendant 180 jours = 3 600 francs
  • Indemnité de décès :
    • Sociétaire : 1 000 francs
    • Conjoint : 1 000 francs
  • Indemnité de maternité : 300 francs


Ajoutant enfin que l’Association venait également de décider, avec le concours financier des Grands Réseaux, la création d’un centre de rééducation professionnelle et de récupération pour les blessés du travail de la corporation, M. Olivier a terminé par les paroles suivantes : « Le délicieux domaine d’Etrembières (Haute-Savoie), qui domine la vallée de l’Arve et le Lac Léman, abritera désormais les mutilés des chemins de fer. Les soins qui y seront prodigués, s’ils ne peuvent évidemment faire disparaître complètement les traces des blessures, en atténueront du moins sensiblement les conséquences. »


M. André Tardieu, au nom du Gouvernement, a félicité les dirigeants de l’oeuvre, laquelle, a-t-il dit, est une preuve éclatante de solidarité humaine, ne songeant qu’à soutenir, aider, protéger, elle ne gaspille pas ses forces en luttes stériles, mais les consacre à faire du bien.