Rapport du Conseil d'administration de la compagnie du Paris-Lyon, séance annuelle du 7 avril 1853

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  • Section de Chalon à Lyon :
    • De Chalon à Anse le tracé de la ligne suit à peu près la route impériale N°6. Elle la traverse 9 fois, 5 fois au moyen de passages à niveau, deux fois au moyen de ponts construits au-dessus et 2 fois au moyen de ponts établis en-dessous. A partir d’Anse la ligne suit la vallée de la Saône sur la rive droite jusqu’à Vaise. A environ 1 700 m après la sortie de la gare de Vaise, la ligne emprunte le souterrain de Saint-Irénée, à une profondeur maximum de 100 m environ sur 2 025 m en ligne droite. A sa sortie, la ligne traverse la Saône sur un pont en pierre composé de 4 arches «en anses de panier de 27 m d’ouverture chacune. Elle entre en gare de Perrache à 100 m environ de la rive gauche de la Saône.
    • Les gares à établir sont les suivantes : Chalon-sur-Saône, Sennecy-le-Grand, Tournus, Fleurville ou Pont-de-Vaux, Mâcon, Crèches, Ponténevaux, Romanèche, Belleville, Saint-Georges, Villefranche, Trévoux, Villevert ou Neuville, Vaise et Perrache. Quelques petites gares intermédiaires, notamment aux abords de Lyon, deviendront probablement nécessaires et pourront être établies plus tard.
    • Vaise doit contenir une gare voyageurs, une gare marchandises, un grand dépôt, un petit atelier machines pour le service de l’extrémité de la ligne. Aux terrains achetés par l’Etat avant la concession quelques acquisitions supplémentaires ont permis d’atteindre le total de 18 hectares. Pour faire passer sous la voie de nombreuses routes chemins et rues, la gare devra être établie sur un talus en remblai de 7 à 8 m, soit 1 200 000 mètres cubes.
    • La gare de Perrache sera moins importante que la gare de Vaise car exclusivement réservée aux voyageurs. Si les plans sont approuvés par l’Administration, la plus grande partie des terrains sera située entre le cours Napoléon et la rue Dugas-Montbel d’une part et entre la rue de l’Entrepôt et Delandine d’autre part. Elle offrira une surface d’environ 5 hectares, non compris 1 hectare pris sur l’entrepôt des liquides destiné à recevoir un petit dépôt. La ville de Lyon s’est engagée lors de la délibération de son conseil municipal du 11 mars 1851 à céder 4,5 hectares à 20 fr le mètre carré. Il ne restera donc que 3 hectares environ à acheter mais cette acquisition sera coûteuse en raison de la valeur des terrains et de l’importance des constructions qui y sont établies. Nous sommes d’accord avec la compagnie du Lyon à la Méditerranée pour le choix de l’emplacement de la gare. Pour faire passer sous la voie de nombreuses routes chemins et rues, la gare devra être établie sur un talus en remblai de 7 à 8 m, soit 600 000 mètres cubes.
    • Achat des terrains :
      • Entre Chalon et Collonges : l’acquisition des terrains est pratiquement terminée. Le nombre de propriétaires expropriés est de 2 848 pour 5 490 parcelles. La superficie des terrains est de 472 hectares.
      • Entre Collonges et Vaise : la plupart des acquisitions avait été opérée par l’Etat avant la concession. Quelques acquisitions ont dû être faites, un peu avant l’arrivée à Vaise, pour remplacer par un tracé à ciel ouvert, un souterrain de 600 m devant traverser une importante propriété (La Sauvagère). Ce choix est basé sur des économies financière et de temps.
      • Entre Vaise et Perrache, l’acquisition des terrains est commencée et loin d’être terminée.
    • Ouvrages d’art :
      • Entre Chalon et Collonges : aucun ouvrage majeur nécessaire mais 300 ouvrages pour le passage sur ou sous le chemin de fer de routes ou chemins, cours d’eau, non compris 82 passages à niveau.
      • Entre Chalon et Sennecey :
        • Pont de la Thalie : 3 arches en pleins cintres et maçonnerie de 10 m d’ouverture chacune,
        • Pont de la Corne : 2 arches en pleins cintres et maçonnerie de 10 m d’ouverture chacune,
        • Ponts de la vallée de la Grande-Cosne : 6 ponts pour un total de 100 m de longueur.
      • Entre Sennecey et Tournus :
        • Pont de la Natouze, 1 arche de plein cintre de 10 m d’ouverture.
      • Entre Tournus et Mâcon :
        • Pont de la Mouge : 2 arches en anse de panier de 10 m d’ouverture chacune
      • Entre Mâcon et Villefranche :
        • Pont de la Petite-Grosne : 2 arches en anse de panier de 10 m d’ouverture chacune
        • Pont de la Mauvaise : 3 arches de plein cintre de 10 m d’ouverture
        • Pont de l’Ardières : 3 arches de plein cintre de 10 m d’ouverture
        • Pont de la Vauxonne : 1 arche en anse de panier de 15 m d’ouverture
        • Viaduc de Villefranche : 9 arches de plein cintre de 12 m d’ouverture chacune.
      • Entre Villefranche et Collonges :
        • Pont de l’Azergues : 4 arches en anse de panier de 15 m d’ouverture chacune.
        • Souterrain de la Pelonnière : 160 m de long sur la propriété des Folies-Guillaud, un peu avant le village de Collonges.
      • Entre Collonges et Vaise :
        • Souterrain de Saint-Rambert : se composera de 2 parties, la première de 250 m et la seconde de 50 m, séparées par une tranchée à ciel ouvert de 100 m environ.
  • Matériel roulant en service au 7 avril 1853 :
    • 125 locomotives
    • 125 tenders
    • 264 voitures voyageurs :
      • 1 voiture salon
      • 54 voitures de 1ère classe
      • 96 voitures de 2ème classe
      • 12 voitures mixtes de 1ère et 2ème classes
      • 101 voitures de 3ème classe
    • 46 fourgons
    • 1848 wagons divers
    • 200 wagons à ballast
  • Matériel roulant commandé au 7 avril 1853 :
    • 12 locomotives Crampton
    • 30 locomotives 030 pour marchandises
    • 42 tenders
    • 79 voitures :
      • 16 voitures de 1ère classe
      • 14 voitures de 2ème classe
      • 49 voitures de 3ème classe
    • 25 fourgons à bagages à 3 essieux
    • 600 wagons marchandises de différents modèles
  • Construction du chemin de fer de ceinture
    • Décret du 10 décembre 1851 : ordonne la construction du chemin de fer de ceinture à l’intérieur des murs d’enceinte des fortifications de Paris.
    • Décret du 11 décembre 1851 : approuve les conventions passées pour la construction et l’exploitation entre l’Etat et les 4 compagnies concernées (Celle de Lyon n’existe pas encore). L’article 5 du cahier des charges de la compagnie de Lyon du 5 janvier 1852 admet la compagnie a jouir des avantages et à supporter les charges comme les autres compagnies.
    • Première section : elle réunit les trois gares des compagnies de Rouen, du Nord et de Strasbourg. Elle est inaugurée le 21 décembre 1852. Elle devrait être complètement terminée début 1854.
  • Activité du 1er janvier au 31 décembre 1852 de Paris à Chalon :
    • Voyageurs :
      • 1ère classe : 143 014
      • 2ème classe : 431 112
      • 3ème classe : 1 124 765
      • Transports funèbres : 34
    • Colis :
      • Ayant voyagés avec les voyageurs : 806 792
      • Transportés comme articles de messagerie : 1 014 865
      • Transportés par le service de Petite Vitesse : 4 787 356
    • Voitures : 901 en GV et 301 en PV
    • Maringottes entre Paris et Chalon : 17 739
    • Wagons loués à la compagnie de Montereau à Troyes : 13 113
    • Chiens : 14 781
    • Chevaux : 1 243 en GV et 2 966 en PV
    • Bœufs, taureaux, vaches et bêtes de trait : 6 742 en PV
    • Veaux et porcs : 29 355 en PV
    • Moutons, chèvres et brebis : 53 321 en PV
  • Nombre de voyageurs par les gares : 1 644 717 qui se décompose, pour les principales gares en :
    • Paris : 496 398,
    • Dijon : 130 911,
    • Chalon-sur-Saône : 115 615,
    • Melun : 99 347,
    • Fontainebleau : 95 036,
    • Montereau : 81 774,
    • Joigny : 53 808,
    • Beaune : 49 159,
    • Villeneuve-Saint-Georges : 48 020,
    • Brunoy : 46 652,
    • Sens : 44 772,
    • Tonnerre : 38 753,
    • Montgeron : 30 071,
    • Chagny : 25 242,
    • Montbard : 20 562,