17 novembre 1889, ligne de Dijon à Mâcon

Circonstances de l’accident

• Mâcon 17 novembre 1889 : A quatre heures du matin, l'express n°11 a tamponné, entre les gares de Varennes et de Sennecey, un train de marchandises arrêté par la rupture d'un attelage. Il n'y a pas eu d'accident de personne. La circulation a été promptement rétablie et l'express est arrivé à Mâcon à neuf heures cinquante.

Journal LE RADICAL 19-11-1889 (Collection BNF Gallica).

• Voici quelques détails complémentaires sur l'accident de chemin de fer qui s'est produit sur la ligne Paris-Lyon-Méditerranée et que nous annoncions hier.

Mâcon 18 novembre 1889 : Dans la nuit de samedi à dimanche vers quatre heures du matin, entre Varennes et de Sennecey, l'essieu d'une des premières voitures d'un train de marchandises se rompit. Tandis que la locomotive continuait sa route, les derniers wagons par suite de la vitesse acquise, vinrent heurter la voiture endommagée et la jetèrent sur la voie parallèle qu'elle obstrua. Quelques minutes après passait, avec une vitesse de soixante-dix kilomètres à l'heure, l'express 11 parti de Paris à 9 heures quinze du soir. La locomotive heurta violemment la voiture renversée et après l'avoir repoussée sur la voie s'arrêta sur un pont passant à douze mètres au-dessus d'un cous d'eau. Les voyageurs sortirent alors des wagons et tandis que le chef de train courait à la station de Varennes pour télégraphier et demander du secours, ils allumèrent des feux sur le bord de la voie à l'aide des débris de wagons. Nul d'entre eux étaient blessés et ils s'en félicitaient, d'autant plus que la catastrophe de Velars s'était produite dans des conditions à peu près semblables. Quelques-uns seulement ont des égratignures sans importance. Ils ont été emmenés dans un autre train envoyé de Mâcon. Ils sont arrivés à Lyon avec deux heures de retard.

Journal LE RADICAL 20-11-1889 (Collection BNF Gallica).