Bulletin PLM N° 21 de Mai 1932 : Le changement de service du 22 mai 1932

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Les fêtes de la Pentecôte tombant cette année les 15 et 16 mai et la coïncidence du changement d’horaires et des fêtes risquant de surcharger le personnel d’exploitation, il a été décidé à la Conférence européenne des horaires tenue à Copenhague, en octobre 1930, de fixer la date d’application du service 1932-1933 au 22 mai 1932.


Devant la persistance de la crise économique, le programme du nouveau changement de service a été inspiré par le souci de réduire nos dépenses, tout en offrant de nouvelles améliorations susceptibles de favoriser la reprise du trafic.


Mais en regard des restrictions, suppressions ou réductions des périodes de circulation de certains trains qui ne sont pas de nature à causer une gêne sérieuse, d’importantes améliorations ont été obtenues, grâce à une accélération générale de nos trains de voyageurs tant sur les lignes secondaires que sur les grandes lignes. Ces accélérations, faites dans la limite où le permettaient le tonnage et les sujétions particulières (tracé, correspondances, stationnements, etc.), ont été rendues possibles par l’emploi des machines puissantes dont dispose notre Réseau. Elles permettront de soutenir avec plus de succès la concurrence de l’automobile, au triple point de vue de la vitesse, du confort et de la sécurité.


Il n’est pas sans intérêt de s’arrêter sur quelques-unes des plus intéressantes accélérations qu’on a pu obtenir (voir tableau).


Pour apprécier convenablement ces résultats, il est nécessaire de tenir compte des grosses difficultés rencontrées par notre Réseau pour la traction de trains lourds sur des profils très durs.


En ce qui concerne la marche proprement dite des trains, on note la suppression des rapides de nuit 659/2201-2204/660 entre Paris et Chamonix via Annecy et des express de nuit 105 et 106 entre Paris et Lyon, la mise en marche (seulement à partir du 1er juillet) entre Marseille et Valence des rapides MG/GM (du 22 mai au 30 juin, ce service sera assuré par les trains 26 et 11).


L’horaire du Simplon-Orient-Express a été amélioré. Par ailleurs, dans le but de maintenir sa correspondance à Milan avec le rapide Bordeaux-Milan (BM), on a avancé ce dernier de 25 mn au départ de Bordeaux, de 30 mn au départ de Gannat et de 2h10 à l’arrivée à Modane.


Pour les relations avec Rome, le départ du train 607 a été retardé et la durée de son parcours Paris-Rome réduite de 1h45. Une tranche de ce train continuera au départ de Mâcon sur Lyon sous le n° 13.


Dans le sens inverse, le train 610 sera retarde de 55 mn au départ de Modane, pour attendre la correspondance de Rome et arrivera à Paris 5 mn plus tôt (22h00 au lieu de 22h05).


Les rames des trains 501 et 502, affectées au service rapide saisonnier entre Paris et la haute Vallée du Rhône et anciennement acheminées entre Paris et Dijon par trains 105 et 106, seront désormais ajoutées, dans le sens impair, au 521 de Paris à Frasne et, dans le sens pair, au 524 de Dijon à Paris. Les trains 559 et 560 seront ainsi soulagés entre Paris et Dijon de la tranche Interlaken.


Comme conséquence de la suppression des trains 659/2201 et 2204/660, le service d’Annecy sera reporté sur les trains 603/703-704/604 et celui d’Evian sur les trains 651/663-664/652.


Sur la ligne des Alpes, l’express 2501 (ex 2503) sera avancé de 2h25 au départ de Lyon et de 3h46 à l’arrivée à Marseille. Les trains 2501 et 2502, qui se croiseront à Veynes, y correspondront avec les 2703/2704 en provenance ou à destination de Briançon.


La marche des trains des lignes des Cévennes et du Bourbonnais a également été revue ainsi que celle de la ligne Avignon-Sète.


Les relations de Paris avec le Morvan font l’objet d’une sérieuse amélioration, en particulier par le remplacement du train 186 par un nouveau 150 partant d’Autun à 17h26 pour atteindre Paris à 00h05.


La relation transversale Nancy-Nevers a été déplacée : en partant de Nancy à 12h55, on atteindra Dijon à 16h37, Nevers à 21h00 et Saincaize à temps pour permettre la correspondance avec le LO sur Bourges et Nantes.


L’ensemble de ce programme, compte tenu des quelques créations ayant pour objet l’établissement de nouvelles relations présentant un réel caractère de nécessité, comporte, pour le service d’été du 22 mai au 1er octobre, une économie totale d’environ 800 000 km, qui représente une diminution journalière de 5 800 km.


Si l’on compare le service projeté au service réellement effectué pendant l’été 1931, en tenant compte de tous les trains supplémentaires et spéciaux de voyageurs, on constate une diminution journalière de près de 16 500 km, soit donc d’environ 9 %.