17 mars 1900, collision, gare de Lyon-Perrache
De WikiPLM
Circonstances de l’accident
- Une dépêche de Lyon nous a annoncé la collision qui s'est produite, samedi matin, à la gare de Perrache. Voici de nouveaux détails sur cet accident : Le train du Teil, parti de Perrache à onze heures quarante, a pris en écharpe, presque au sortir delà gare, près du pont de la Mulatière, une locomotive en manœuvres qui s'était engagée sur la voie. Les deux locomotives se heurtèrent à l'avant avec un bruit formidable. Celle qu manœuvrait fut mise dans un état pitoyable; les pistons furent tordus, l'avant défoncé, tout le côté droit éventré, les roues faussées. La locomotive du trais poursuivit sa marche, en traînant avec elle deux fourgons qui furent assez étroits pour passer sans avarie. Derrière les fourgons, les attelages du train s'étaient rompus; mais le reste du convoi continuait sa marche en vertu de la vitesse acquise; les wagons de voyageurs, beaucoup plus larges que les fourgons, venaient se heurter violemment contre la machine de manœuvre. Deux wagons, un de troisième et un de seconde classe, ont été rejetés hors des rails et couchés sur la voie montante, disloqués, éventrés. Ii y avait Heureusement peu de voyageurs: dix dans le premier et quatre dans le second. Tous sont plus ou moins contusionnés. Mais trois seulement sent assez grièvement atteints : MM. W.....n, comptable à la Compagnie Paris-Lyon-Méditerrannée ; V....y, greffier à Montluel, et une dame B..., demeurant à Paris. La vie d'aucun, n'est en danger. Il a suffi de quatre heures de travail pour déblayer la voie. L'enquête a établi la responsabilité du mécanicien de la locomotive en manœuvre, qui aurait dû, d'après les règlements, attendre vers un poteau d'arrêt n° 4 que l'express du Teil eût passé. Ne le voyant pas venir, il a eu le tort de vouloir franchir l'aiguillage. Le malheureux a fait tout ce qu'il a pu pour faire machiné en arrière, mais il était trop tard.
Journal LE RADICAL 19-3-1900 (Collection BNF Gallica).