1 février 1883, collision, Saint-Romain de Popey
Circonstances de l’accident
- Accident de chemin de fer.
La compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée fait savoir qu’avant-hier 1er février, le train 616 a été tamponné entre Saint-Romain-de-Popey et l'Arbresle par une machine isolée. Un voyageur a été tué. Sept agents de la compagnie, un voyageur et un courrier convoyeur ont été blessés. Un service de transbordement a pu être promptement établi.
Journal "L'INTRANSIGEANT" du 4-2-1883 (Collection BNF_Gallica)
- Lyon, suite accident de chemin de fer.
Le voyageur tué dans l’accident survenu entre l’Arbresle et Saint-Romain-de-Popey (Rhône), est M. de Be......x ; il venait de tirer au sort. Les plus grièvement blessés sont : le conducteur chef V......s, le mécanicien V.....t, le mécanicien S......n et le chauffeur C.......n. Les autres blessés sont des voyageurs; mais leurs blessures sont très légères.
Journal "L'INTRANSIGEANT" du 4-2-1883 (Collection BNF_Gallica)
- Accident de chemin de fer.
Le Petit Lyonnais nous apporte les renseignements suivants sur l’accident do chemin de fer que nous avons signalé. Lé train de voyageurs 616, partant de la gare de Perrache, à 4 heures du soir, à destination de Paris, a été fortement tamponné, vers 6 heures, à la sortie d’un tunnel, une courte distance de la gare de Saint-Romain-de-Popey, par une machine isolée venant de Tarare. Cette machine est envoyée chaque jour de cette ville, à destination, de l’Arbresle, afin de remorquer le train de marchandises qui se dirige sur Roanne. Elle doit faire un court arrêt à Saint-Romain-de-Popey pour permettre au train de voyageurs 616 de poursuivre librement sa route, la voie étant Unique en cet endroit. Le conducteur de cette machine, le nommé V......t, et le chauffeur G......r, au lieu de s'arrêter, comme le leur prescrit le règlement, continuèrent leur route sans remarquer les signaux d’avertissement. II,existe entre les stations de Saint-Romain-de-Popey et l'Arbresle une courbe très accentuée. De plus, la nuit, très obscure, empêchait les conducteurs de prévenir, par une manœuvre quelconque, la fatale rencontre. Elle eut lieu au kilomètre 473,500. Le choc fut terrible. La secousse qui s’en suivit fut telle, qu’à près de trois kilomètres des habitants ont ressenti une forte commotion. Le tender de là machine isolée a pénétré dans le foyer de là locomotive du train 616, laquelle, sous, la violence du choc, a reculé et a brisé le fourgon le plus rapproché. Deux wagons de deuxième classe se sont littéralement emboîtés. Les voyageurs, au nombre d’environ quarante, surpris par cette brusque catastrophe, se sont mis à pousser des cris déchirants auxquels se joignaient les plaintes des blessés appelant à leur secours. Le désordre était inexprimable. Des voyageurs affolés brisaient les vitres des compartiments pendant que d’autres couraient sur la voie, cherchant, mais en vain, les moyens de se rendre utiles. C'est au milieu de cette vive confusion que les agents de la Compagnie du P.-L.-M. durent organiser les secours; les employés des gares les plus proches, les habitants des maisons les plus voisines du théâtre de la catastrophe accoururent munis de torches et procédèrent aux premières opérations du sauvetage. Les victimes sont au nombre de dix. Elles ont été transportées à la ferme Josserand Deux sont morts : Ce sont MM. de B........x, de Saint-Symphorien-en-Lay, et Ch........n, chauffeur de la machine du train 616. M. de B.....x se trouvait dans la première voiture du frein. Les blessés sont: MM. D.....t, convoyeur ; V.......s, conducteur ; S.......n, mécanicien ; G........r, V.......t, M.........r, B......t, et Mme. R.....t, de Pontcharra. Tous sont assez grièvement blessés. Le parquet de Villefanche s’est transporté sur les lieux. La circulation est rétablie .
Journal "L'INTRANSIGEANT" du 6-2-1883 (Collection BNF_Gallica)
- l’accident de Saint-Romain-de-Popey.
La Compagnie des chemins de fer de Lyon nous communique la note suivante : Plusieurs journaux ont annoncé que Mme R.....l et le chauffeur C.......n, blessés dans l’accident de Saint-Romain-de-Popey, avaient succombé depuis lors. Le fait est heureusement inexact. L’état de ces deux, blessés ne s’est pas aggravé. Le seul décès que l’on ait à regretter est donc celui de M. de B........x.
Journal "L'INTRANSIGEANT" du 9-2-1883 (Collection BNF_Gallica)