5 décembre 1886, découverte macabre à Marseille-Blancarde
Circonstances de l’accident
- Les victimes du P.-L.-M..
On a trouvé hier soir, sur la ligne Paris-Lyon-Méditerranée, entre la Blancarde et la Baume (sic), le corps mutilé du marin E....d, venant de Toulon et se rendant à Dunkerque. On ignore s'il y a crime ou accident. Un marin, compagnon de route de la victime, est tenu à la disposition de la justice.
Journal Le Radical 5-12-1886 (Collection BNF Gallica).
- Marseille, 6 décembre.
Hier soir, à dix heures, un marin déclarait au chef de gare de Marseille (Saint-Charles) qu'un de ses camarades, qui était monté en chemin de fer à Toulon avec lui et un troisième marin, en route pour Paris, avait disparu par la portière une demi-heure avant l'arrivée du train à Marseille. Il remettait en même temps au chef de gare la feuille de route de ce camarade, nommé Pierre-Jérôme E.....d, qui, libéré du service après avoir fait la campagne du Tonkin, regagnait ses foyers à Dunkerque. Les déclarations du marin, qui était complètement ivre, parurent suspectes au chef de gare et au commissaire spécial, qui le maintint en état d'arrestation. On fit des recherches sur la voie, et on découvrit, entre la Pomme et la Blancarde, le corps complètement mutilé du malheureux E.......d. Il est probable qu'étant ivre, comme ses camarades, il aura ouvert la portière, sera tombé sur la voie et aura été broyé par le train qui part de Marseille à minuit cinq. Il est possible aussi qu'une lutte se soit engagée entre E....d et l'un de ses compagnons de route. Une enquête est ouverte.
Journal Le Radical 8-12-1886 (Collection BNF Gallica).