7 octobre 1890, un militaire irascible en gare d'Is-sur-Tille
Circonstances de l’incident
- Dijon, 25 septembre.
Dijon, 7 octobre.'
On vient d'incarcérer à la prison militaire de Dijon un soldat des compagnies de discipline arrêté à la gare d’Is-sur-Tille, dans les circonstances suivantes: Libéré du service militaire, et rentrant dans sa famille, à Langres il s’était endormi dans le train. Or, le wagon où il était monté devant rester en gare d’Is-sur-Tille, il fut prié, avec les autres voyageurs, de descendre, mais il refusa, et fondit à coups de poing sur les employés. Le chef de gare et le commissaire de surveillance, étant intervenus, il descendit, mais pour les cribler de coups de pied et de poing. Puis il prit la fuite. Un gendarme le poursuivit mais, revenant brusquement sur ses pas, le disciplinaire donna un violent coup de tête au gendarme qui tomba. Alors il se jeta sur lui, et arrachant; ses épaulettes et ses aiguillettes, lui déchira les habits et cherchait à lui faire un mauvais parti en s’emparant de son sabre, dont il menaçait tous ceux qui approchaient. On parvint cependant à s'emparer de ce fou furieux: il fallut l’attacher avec des cordes pour l'emmener à la gendarmerie d'abord, à Dijon ensuite.
Journal L'Intransigeant 9-10-1890 (Collection BNF Gallica).