8 juillet 1887, départ du général Boulanger, gare de Paris-Lyon

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Le général Boulanger est un officier général qui après une carrière militaire embrasse une carrière politique. Il entre comme ministre de la Guerre dans le cabinet formé par Freycinet, sur demande de Georges Clemenceau, le 7 janvier 1886. Un de ses premiers actes à cette fonction est de faire accélérer l'adoption et la mise en fabrication du fusil Modèle 1886 dit fusil Lebel. Ses réformes le rendent rapidement populaire chez les militaires. Il parvient également à régler la crise des mines de Decazeville sans faire tirer les soldats ce qui le rend populaire à gauche. Cette réputation de général républicain est confirmée après la loi du 22 juin 1886. La popularité de Boulanger ne cesse de croître et lui permet de devenir le point central de la revue du 14 juillet 1886. Mais Boulanger, qui a organisé un réseau d'informateurs en Allemagne sans vraiment avertir la Présidence, semble devenir "dangereux" pour le gouvernement. Le 17 mai 1887, le gouvernement Goblet chute. Le 31 mai est formé un nouveau cabinet qui ne comprend plus Boulanger. Cette éviction choque les nationalistes. C'est alors que naît le mouvement "boulangiste".

La présence du général ne cessant d'aller croissant, le gouvernement l'éloigne en le nommant commandant du 13e corps d'armée à Clermont-Ferrand. Son départ, le 8 juillet à la gare de Lyon à Paris, donne lieu à un immense mouvement de foule : 10 000 personnes envahissent la gare de Lyon (la presse parle de 150 000 patriotes!), couvrent le train d'affiches « Il reviendra » et bloquent son départ pendant plus de trois heures et demie.

Une enquête sera ouverte par la sûreté, suite à ces incidents, y compris dans le milieu cheminot.

Voici comment sont relatés les faits dans la presse (de Gauche).


Circonstances de l’incident

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Journal L'Intransigeant 10-7-1887 (Collection BNF Gallica).

L'enquête de la sûreté.

Photos et cartes postales

Croquis et plans