Appareil automoteur Chauvet
Sommaire
Généralités
Diagrammes et plans
Photos et cartes postales
Fiche
Cet appareil, qui remplit le même rôle que l’appareil Aubine, a été étudié pour être appliqué à un bras sémaphorique lorsqu’il est nécessaire de placer la pédale au delà du signal, dans le sens de la marche des trains, à une distance du sémaphore supérieure à celle compatible avec le bon fonctionnement d’un appareil Aubine.
Ce cas se produit lorsque les manoeuvres ne doivent pas atteindre l’aubine, ou lorsque, avec des trains renforcés par l’arrière, le signal ne doit être mis automatiquement à l’arrêt qu’après le passage de la machine de renfort. Cette distance peut atteindre 500 à 600 mètres.
- L’appareil se compose : .
- d’une pédale d’appareil Aubine sur le levier de laquelle est rapporté un goujon h,
- d’un levier de rappel muni d’un secteur à encoche et d’une poulie de mouflage. Le goujon h est maintenu en contact avec le secteur du levier par le contrepoids de rappel ‘du levier de la pédale.
Le châssis de l’appareil doit être relié solidement aux traverses de la voie.
L’emplacement de l’appareil de déclenchement étant fixé, on déterminera la position du compensateur, qui doit toujours être placé entre cet appareil et le mouvement de manoeuvre du signal et compenser la longueur totale de la transmission. Lorsque cette longueur ne dépasse pas 1 000 mètres, on utilise, soit le compensateur à faible distance, soit le compensateur genre Est. Au-dessus de 1 000 mètres, on fait usage, soit du compensateur Dujour, soit du compensateur genre Est.
Si la position de l’appareil de déclenchement ne permet pas d’obtenir la distance réglementaire entre le compensateur et le mouvement de manoeuvre, on intercale, entre le compensateur et l’appareil, un balancier sur lequel chaque partie de la transmission est attachée à la distance voulue de l’axe pour obtenir une compensation convenable de la transmission.
Le mouvement de manoeuvre étant dans la position « voie libre », on raccorde au compensateur la transmission venant du signal en la faisant passer sur la poulie de mouflage de l’appareil de déclenchement, et en la tendant de façon à mettre le signal à voie libre, le goujon de la pédale étant en prise dans le fond de l’encoche.
- La valeur des contrepoids P1 du levier de rappel de l’appareil de déclenchement, P3 du signal et P3 du compensateur, doit être déterminée de façon :
- que le poids P1 soit suffisant pour rappeler toute la transmission du compensateur au signal,
- que le poids P2 soit suffisant pour rappeler également la transmission du compensateur au signal et en outre soulever P1 avec mouflage (ou P1/2 sans mouflage),
- que le poids P3 soit suffisant pour soulever P1 avec mouflage et pour mettre le signal à voie libre. On doit considérer ces deux efforts séparément, car ils ne se cumulent pas.
Dans la détermination de la course nécessaire au levier de manoeuvre, il faut tenir compte deux fois de celle effectuée par l’axe de la poulie de mouflage, pour faire passer le goujon de sa position initiale au fond de l’encoche.
Fonctionnement de l’appareil
Mise à voie libre
Le signal étant à l’arrêt, en renversant le levier de manoeuvre, on détend la transmission jusqu’au compensateur, la partie a est tirée par le contrepoids du compensateur; la partie b, maintenue par le contrepoids du signal, reste fixe. Le levier A et la poulie D se soulèvent sous l’action du contrepoids P3, et le goujon tombe dans l’encoche, ce qui remonte la pédale et arrête le mouvement du levier A et de la poulie D. Le contrepoids P3 continuant à agir, la poulie D arrêtée dans son mouvement, ne peut plus que tourner autour de son axe, la partie a tire la partie b et le signal se met à voie libre.
Mise à l’arrêt
Au passage d’un train, la première roue qui franchit la pédale l’abaisse, le goujon sort de son encoche, et le contrepoids P2 du signal met ce signal à l’arrêt en soulevant le levier A. De même que dans le cas d’un signal muni d’un Aubine, le Poste doit manoeuvrer son levier pour se couvrir comme si l’appareil de déclenchement n’existait pas. En opérant cette manoeuvre on relève le contrepoids P3, la partie a se détend et le levier de rappel A retombe dans la position de la première figure.
L’automoteur Chauvet peut être appliqué également à un disque. Dans ce cas la transmission est renvoyée sur la poulie de mouflage à l’aide d’un balancier placé à quelques mètres de l’appareil, du côté du signal. L’emploi de cet appareil augmentant l’effort nécessaire pour la manoeuvre du disque, il convient de ne pas en faire l’application à des disques dont la longueur de transmission dépasse 1 800 mètres, sans s’être assuré qu’il n’en résultera pas d’inconvénient pour la manoeuvre et le fonctionnement du signal.