Clermont-Ferrand Dépôt ou annexe traction
Sommaire
Généralités
- Le premier dépôt
Un premier dépôt est construit en 1850, il comporte une rotonde de 48 mètres de diamètre, abritant 16 voies rayonnantes desservies par une plaque tournante de 14 mètres de diamètre, où seules peuvent être remisées à couvert les machines de type ancien, trop faibles pour assurer le service des lignes à profil accidenté qui aboutissent à Clermont. Les machines puissantes des dépôts voisins, après avoir été désacouplées de leur tenders et tournées, sont remisées à découvert, ce qui entraîne de nombreuses difficultés dans l'exécution du service.
Ce dépôt ne comporte qu'un petit atelier à une fosse, accessible d'un seul côté, et son outillage est rudimentaire. Les installations pour le personnel sont elles aussi succintes.
Cette insuffisance entraîne le projet de la construction d'un nouveau dépôt, et des terrains sont achetés à cet effet en 1912, au-delà de la bifurcation des lignes de Saint-Germain-des-Fossés et de Montbrison, le long de celle-ci.
Pendant la guerre de 1914, les travaux sont suspendus. Une première étape est effectuée en 1925 avec la construction de 20 voies rayonnantes de remisage autour d'un pont-plaque de 21 mètres.
- Le second dépôt
Le nouveau dépôt, installé dans la plaine de Gravanches à un niveau inférieur à celui de la ligne du Bourbonnais, y est réuni par deux voies de circulation de machines qui prennent naissance au poste 1 de Clermont, à l'extrémité de la gare des voyageurs, pour assurer le plus possible l'indépendance de la circulation des trains et des mouvements de machines. Grâce à cette différence de niveau, le magasin à combustibles est installé sur une plateforme reliée aux voies de circulation et située à 4,50m au-dessus du niveau du dépôt. Cette disposition, unique sur le Réseau , permet d'y amener les wagons à combustibles , de les décharger dans des wagonnets Decauville qui seront eux-même déversés à l'aide de couloirs appropriés, dans les tenders des locomotives. Ce qui autorise la distribution, sans matériel de levage , de 500 tonnes de combustible par jour.
Il comporte une remise annulaire en ciment armé à auvent, de 115,50 m de diamètre extérieur, pouvant recevoir sur fosses 46 locomotives, à l'aide d'un pont-plaque de 21 m à commande électrique.
Les locomotives y sont remisées, cheminée à la périphérie, en face de larges vitrages assurant un excellent éclairage.
Un transbordeur circulaire électrique d'une tonne, dessert toutes les fosses. Un parc de remisage desservi par un pont-plaque électrique de 24 m pouvant recevoir 30 locomotives, dont 12 sur fosses, porte à 76 , le nombre de machines pouvant être remisées simultanément.
L'atelier de levage, de 1620 m2, offre quatre fosses de 16 mètres de long, pouvant recevoir les machines Pacific et Mikado, et desservies pour la manutention des pièces lourdes par deux ponts roulants transbordeurs électriques de 2 t et pour les opérations de levage, six vérins électriques de 25 t , et par une grue de 24 t.
L'outillage comprend un tour à roues, quatre tours, une fraiseuse , une machine à aléser, deux machines à percer, une machine à tarauder, une cisailleuse-poinçonneuse, une machine alternative à scier les métaux, deux étaux-limeurs, une machine à meuler double, un marteau-pilon pneumatique, toutes desservies par un transbordeur roulant de 2 t.
Un vérin hydraulique à fosse coupée, placé dans une annexe de la remise, permet les visites périodiques ou accidentelles ,des boîtes à huile des machines et tenders.
Les installations pour le personnel se situent dans deux bâtiments à l'écart, pourvus du chauffage central. L'un est destiné aux mécaniciens et chauffeurs de passage, et met à leur disposition 27 chambrettes à deux lits, un lavabo à huit cuvettes avec cabine de douches, un vaste réfectoire et des W._C.. Les vestiaires et lavabos sont installés au premier étage. Le deuxième est affecté aux agents de la résidence. Au rez-de-chaussée, il y a le vestiaire où se trouvent armoires et lavabos. Ceux -ci renferment trois grands bacs munis de dix-huit robinets chacun, ce qui permet à 54 agents de se laver simultanément. L'étage comprend leur réfectoire. Un revêtement adéquat a été choisi pour l'hygiène et la clarté, (carrelage n'absorbant pas les graisses, cloisons recouvertes de carreaux blancs émaillés, murs peints au ripolin blanc). Une salle de bains, à la disposition de tout le personnel, offre six cabines de bains et une cabine de douche.
Il existe enfin un bâtiment réservé au Service Médical, qui comprend au rez-de-chaussée, une salle d'attente, un cabinet de consultations et une salle de pansement. A l'étage se trouve le logement de l'infirmière affectée aux soins.
L'éclairage général du dépôt est assuré par plusieurs projecteurs.
- Source
- Bulletin P.L.M. Septembre 1929